GénéaDico

A

ABBE ELU – ABOUTER A – ABREVIATIONS GENEALOGIQUES – ACENSEMENT – ACERTENER – ACOLYTE – ACTES RESPECTUEUX – ADVOUÉ A – AFFEAGEMENT – AFFINITE – AFFINITE SPIRITUELLE – AFFOUAGE – AGE AU MARIAGE – AGE D’INNOCENCE – AGER – AGGLUTINATION – AGGRAVE – AGNATIQUE – AIDE – AÎNÉ – AIRE (à battre) – AÎTRE – ALLEU – ALLEUTIER ALLOUÉ – ALOI – AMEUBLIR – AMUÏSSEMENT – ANKOU – ANNATAIRE – ANNATE – ANTONYME – APOCOPE – APPETISSEMENT – APPRECIS – ARDENTS (mal des) – ARRENTEMENT – ASSIMILATION -ASSISES – ASSISTANCE PUBLIQUE (recherches) – ATTRACTION PARONYMIQUE – AUBAIN – AVENT – AVEUX – AVOUE AVOUERIE (droit d’) – AZUR

B

BAIL A FIEF – BAILLAGE – BAILLEE – BAILLI – BAN – BANALITE – BANNIE – BANNISSEMENT – BAPTEME –BARRE – BASOCHE – BASSE BRETAGNE – BASSINEE – BAULX, BAUS, VAUS (et en breton moderne BAOZ) – BEDEAU – BELITRE – BENEFICE – BERNES (Tisserand de) – BEVAREN ou PEVAREN – BIAIN – BIENVEILLANT – BIGAUTE – BILLOT – BLASON – BOIS a MERAIN – BOISSELÉE – BORNEMENT DE COMMUNAUTÉ – BOUT – BOUTEURS – BRASSIER – BRETAÑAS – BREURIEZ – BRIGANDINE – BROUTILLE – BUAILLE – BUEE

C

C.A – CABOTAGE – CACOGRAPHIE – CAGOT – CALENDRIER CALENDRIER REPUBLICAIN – CAPITAINE DE PAROISSE – CAPITATION (rôle de) – CAQUIN, CACOU, CAGOT (KAKOUZ en langue bretonne) – CARCAN – CAREME – CARNELÉE – CARTULAIRE – CASUEL – CAYMAN – CAYMANDEUSE – CEDULE – CELLERIER – CENS – CENSIE, CENSIVE – CHAMPART – CHAPITREAU – CHARRÉE – CHARTRE – CHARTRIER – CHATELAIN – CHÂTELLENIE – CHEFRENTE – CHEVAGE – CHEVALIER – CHIOURME – CIMETIERE NOIR – CLAIE (peine de) – CLERC TONSURÉ – COGNAT – COHUE – COLLATÉRAL – COLLEGIALE – COLON – COMMAND (déclaration de) – COMMENDE – COMMÈRE – COMMERE – Marraine : COMMISSION (ou pot-de-vin) – COMPÈRE – COMPUT – CONNAISSEMENT – CONQUEST (ou CONQUÊT) – CONSANGUIN – CONSANGUINITE (dispense) – CONSEIL DE FABRIQUE – CONSORTS – CONTENANCE – CONTRÔLE DES ACTES – CONTRÔLEUR – CONVENANCIER – CONVENANT -CONVERS -CORDE – CORDELÉE – CORVÉES -COULEURS LITURGIQUES – COUSTILLEUR – COUTUME – CREE – CRESTÉE (fenêtre) – CURATELLE – CURATELLE AU VENTRE – CURE – CURE A L’ALTERNATIVE – CURÉ NOIR / CURÉ BLANC

D

DAME – DAMOISEAU – DAMOISELLE – DEBOUTE LORS DE LA REFORMATION – DÉCÈS – DOCUMENTS DE JUSTICE ÉTABLIS APRÈS UN DÉCÈS – DÉCRET DE JUSTICE – DÉCRETS DE MARIAGE – DEGLUTINATION – DEGRÉ DE PARENTÉ – DEGUERPIE – DEMOISELLE – DENOMBREMENT – DÉPÔT DE MENDICITÉ – DERIVATION –DESTRAIGNABLE – DESTROIT D’UN MOULIN- DEVOIRS – DIACRE – DÎME – DÎME ECCLESIASTIQUE – DIPHTONGAISON – DISCRET – DISPENSES D’EMPECHEMENT AU MARIAGE – DISSIMULATION – DIVORCE (HISTORIQUE) – DOM – DOMAINE CONGEABLE (BAIL A) – DOMANIER – DOMICILIE DE DROIT / DOMICILIE DE FAIT (OU HABITUE A) – DOUAIRE –DOUAREN/EZ – DRAGME – DROIT DE CLOISON – DROITS RÉPARATOIRES

E

ECOBUE – ECUELLÉE – ECUYER – EDIFICIER – ÉGAIL –EGLISE (PLACE DE CHACUN) – ÉGUILLONNÉ (PIGNON) – ELECTIONS MUNICIPALES – ELLIS ISLAND – EMANCIPATION – EN PEINE D’ENFANT – ENDOGAMIE – ENFANT – ENFANT ADVOUÉ A – ENFANT DE L’AMOUR – ENFANT NATUREL – ENFANT SOUS L’ETOLE / SOUS LE LINGE – ENFANTS ABANDONNES – ENFEU – ENFLE – ENROLLER – ENTRECOURS (TRAITÉ D’) – EPENTHESE – EPERON – EPICENE (PRENOM) – EPONYME – EPSILON PROTHETIQUE – ESLIGEMENT – ESLIGER – ESPIEZ (FENÊTRE) –ESSORILLEMENT – ESTOC – ETAT LIQUIDATIF – ETRAIGNABLES – ETYMOLOGIE – EXOGAMIE – EXPONSE (FAIRE) – EXPOSITION D’ENFANT

F

FABRICIEN – FABRIQUE – FAMILIA – FAMULUS – FEAGE – FEMBROI – FERME – FEU – FEU DE SAINT-ANTOINE ou DE SAINT-MARTIN –FEUDATAIRE – FIANCAILLES FAITES EN FACE DE L’EGLISE – FIEF – FIEF (BAIL A) – FILIÂTRE ou FILLASTRE – FIOLE -FLETRISSURE – FOI – FONCIER – FORMARIAGE – FORMEURE (mot féminin) – FOUAGE –FOUET SOUS LA CUSTODE – FOULE (à fumier) – Fourches patibulaires – FRAIRIE – FRANC DEVOIR – FRANCHISE – FRATRIE – FROIDES (terres) – FROST (FRAOST EN BRETON) – FUYE

G

GALE – GALERE – GAMACHES – GARGOULÉES – GAULÉAIGE – GAULMINE – GECTEUR, GECTOUR – GENERAL de la paroisse – GENTILÉ – GENTILICE – GERMAIN – GÎTE (droit de ) – GLE(S), GLED(S) – GOUVERNER NOBLEMENT (SE) – GRAIN – GRUIER

H

HABITUE A – HAGIOGRAPHIE – HAGIONYME – HAGIOTOPONYME – HANTERLÉE – HAPAXEPIE (ou haplologie) –HAUTE BRETAGNE – HÉBERGE – HEBERGEMENT – HOIR – HOMMAGE – HOMME – HOMME D’ARME (EN EQUIPAGE D’) – HOMME VIVANT, MOURANT ET CONFISQUANT – HONNETE HOMME, HONORABLE HOMME, NOBLE HOMME – HONORABLE HOMME – HÔPITAUX GÉNÉRAUX – HÔTE – HYDRONYME – HYPOCORISTIQUE

I

IMPLEXE – IMPÔTS SOUS L’ANCIEN RÉGIME – IMPUNISSEMENT – INDIGNE – IROISE – ISSUE

J

JAMBOURRON ou FIOLE – JOURNAL – JOURNALIER – JOURNÉE DE FAUCHEUR / JOURNÉE DE TERRE CHAUDE – JULOT – JUVEIGNEUR

K

K/ dit K barré – KAKOUZ – KEVROD ou KEMROD – KREZ

L

LABE – LABOUREUR – LANCE – LARMIER – LATIN – LES DATES – LES MOTS GENERAUX – LES MOTS DE L’ACTE DE BAPTEME -LES MOTS DE L’ACTE DE MARIAGE – LES MOTS DE L’ACTE DE SEPULTURE – LES MOTS DE LA PARENTE -LETTRE DE CACHET – LETTRE DE RÉMISSION – LEUR (en langue bretonne) – LIEUE – LIEUTENANT – LISIERE – LITRE – LIVRE – LIVRET DE FAMILLE – LODS – LODS ET VENTES – LOTIE DE MARE – LOYAUX COÛTS (remboursement des)

M

MAB MAB-BIHAN MAB-KUNV MAB-KAER – MACHTIERN – MAINMORTE – MAIRE – MAÎTRE – MAÎTRE DE BARQUES – MAJORITÉ – MAJORITÉ CIVILE – MAJORITÉ MATRIMONIALE – MAJORITÉ SEXUELLE (Age légal de la puberté) – MAL DE SAINT MEEN – MANGIER – MANOEUVRIER – MARÂTRE – MARGUILLIER – MARIAGE (des prêtres) – MARIAGE (lieu de célébration) – MARIAGE (âge au) – MARIAGE (réhabilitation de) – MARIAGE à la Gaulmine – MARIAGE DOUBLE – MARIAGE PUTATIF –MARRAINE – MECTES (ès-mectes) – MENAGE VERT et SEC – MÉNAGER – MENTIONS MARGINALES – MÉRANDIER – MERRAIN – MESNIE – MESSE A NOTE – MESURE DE CONTENANCE ANCIENNE – MESURES AGRAIRES ANCIENNES – MESURES LINEAIRE ANCIENNES – METAIRIE – METAYAGE – METEIL – MILICE – MILITAIRE – MINEUR(E) PERPETUEL(LE) – MINORITÉ – MINU – MINUTE – MISSIRE – MOIS DU PAPE, MOIS DE L’EVÊQUE – MONITION – MONITOIRE – MONTRE – MORTES-PAYES – MORTUAGE (droits de) – MOTHE – MOTTE SERVILE – MOTTIER – MOUTAUX

N

NATUREL (enfant) – NEUFME ou NEUPME (droits de) –NOBLE – NOBLE HOMME – NOBLESSE – NOÇAILLES – NOM – NOTE – vNOTHA (féminin), NOTHUS (masculin) –NOYALE – NUMERISATION

O

OBIIT – OBLATION – OBLATIONS – OFFICIAL (pluriel Officiaux) – OFFICIALITÉ – OFFICIER (sous l’Ancien Régime) – OLONNE – ONCLE OU TANTE A LA MODE DE BRETAGNE – ONCLE SECOND – ONDOIEMENT – ORDINE TURBATO – OST

P

PAIRE D’HEURES – PAPEGAULT (jeu du) – PARÂTRE – PARENTÉ DU 3ème OU 4ème DEGRÉ – PARENTS – PARIAGE – PARRAIN – PARREFART – PART – PARTABLE –PÂTIS – PATRICIENS – PATRONYME – PAYS D’ETAT – PEAGE – PETITES MAISONS – PEVAREN ou BEVAREN – VPHOTOS (numérisation) – PHOTOS ANCIENNES (datation des) – PICOTEUR – PILATE – PILLETZ – PILORI – PLAID – PLEGE – PONDIVI – PORTAIGE – PORTULANS – POT-DE-VIN –POTAGER – POULL LIN – POULLAGE – POUR L’INDICATION DES PARENTÉS –POURPRINS ou POURPRIS – PRÊME, PRESME – PREMICE (droit de) – Premier mai – PRESIDIAL (pluriel, Présidiaux) – PRESMECE -PRETRE – PRÊTRE INDIGNE – PREVÔT – PRIEUR CLAUSTRAL – PRISAGES – PROCUREUR FISCAL – PROËLLA – PROMOTEUR – PROSA – PUBERTÉ – PUTATIF

Q

QUARTIER DE FORCE – QUATRE TEMPS (LES) – QUEVAISE – QUINT (droit de) – QUINTAÏEUL – QUINTALAGE ou PORTAIGE – QUINTINES

R

RACHAT – RAIE – REAGGRAVE – RECEDO (lettre ou certificat de) – RECENSEMENTS DE POPULATION – RECEVEUR – RECEVEUR ORDINAIRE – RECONNAISSANCE D’ENFANT NATUREL – RECTEUR – REDER BRO – RÉFORMATION et MONTRE – RÉGAIRE – REHABILITATION – RELEVAILLES (cérémonie des) – RELEVÉS PAPIER des registres de l’état civil ou des paroissiaux (Conseils) – REMUÉ DE GERMAIN – RENABLE – RENDERIE – RENÉE – RENTE – RENTIER – RESERVE – RETRAIT FEODAL – RETRAIT LIGNAGER – REZ – RICHESSE (indicateur de) – ROGNES – ROTURIER – ROUTOIR (ou POULL-LIN en langue bretonne) – RUCHES

S

SACRISTAIN – SACRISTIE – SALTUS – SANS CULOTTIDES (jours) – SAUMURAGE – SECTION DE COMMUNE – SEIGNEUR – SEIGNEUR ET PROPRIETE – SEIGNEUR FONCIER – SEIGNEURIE – SEILLON ou SILLON – SÉNÉCHAL – SENECHAUSSÉE – SENTERÉE – SEPTUAGESIME – SERVICE MILITAIRE – SIEUR, SIEUR de – SIGLES GENEALOGIQUES – SILLON et SILLON-PRISAGE – Sommation respectueuse – SOSA – SOUBZERAIN, SOUZAIN – STRUITS, STROUEZ – STUC – SUBDELEGATION – SUBROGÉ TUTEUR –SUBSISTANCE (en) –SUISSE – SUPERCEDER – SURCENS – SURNOM – SUZAIN, SUZERAIN

T

TAILLANDIER – TAILLE – TANTE A LA MODE DE BRETAGNE –TENANCIER – TÈNEMENT – TENURE – TENUYER – TERQUISIAETH ou TERGUISIAED – TERRAGE – TERRE CHAUDE / TERRE FROIDE –TERRE D’UN QUART DE LIN – TERRE NOBLE – TERRIER –TIRÉ DE COURS – TOILES DE BRETAGNE – TONLIEU – TONNEAU – TOUR D’ABANDON – TOURTEAU – TRANSPORTATION – TREMPES et SUITES DES TREMPES – TREVES – TURBES (ENQUÊTE PAR) – TURON – TUTELLE – TUTEUR

V

VAINE PATURE – VASE (le) –VAUX (à fumier) – VÉNALITÉ – VERGE – VEROLE – VIAGER – VICAIRE – VIDIMUS – VIDUITÉ – VIEUX STYLE – VIGILE – VITRIC – VIVANDIÈRE – VIVANT, MOURANT ET CONFISQUANT (homme) – VOUER A SAINT YVES – VOYAGE à partir de BREST vers 1848 (durée)

Qu’est ce qu’un dictionnaire ?

Un dictionnaire est un ouvrage de référence contenant l’ensemble des mots d’une langue ou d’un domaine d’activité généralement présentés par ordre alphabétique et fournissant pour chacun une définition, une explication ou une correspondance (synonyme, antonyme, cooccurrence, traduction, étymologie).

Source : wikipedia

Pourquoi un dictionnaire généalogique ?

Tout simplement pour vous aider dans vos recherches en vous donnant la définition de termes anciens, désuets ou spécifiques à notre domaine.

ABBE ELU – Jusqu’en 1516 les abbés étaient élus en France par leur chapitre. Après le Concordat de 1516, le Roi présente un candidat à la charge au Pape qui l’investit alors. Ce candidat n’est pas forcément un moine de l’abbaye et la plupart du temps il n’est ni moine, ni religieux, ni clerc…mais un séculier d’où de nombreux abus. Ce système de nomination est connu sous le nom de « commende » Le bien écclésiastique (abbaye, prieuré etc..) était donc déposé entre les mains de ce séculier qui percevait les revenus de ce bénéfice. Il confiait alors le pouvoir spirituel à un délégue le prieur claustral. Le développement de ce système a été beaucoup favorisé au départ par les besoins d’argent des Papes d’Avignon. Le concile de Trente (1545/63) n’a pas osé le supprimer et ce fut une grande cause de la décadence monastique. Les séculiers s’enrichissaient aux dépens des abbayes et ces commendataires ont introduit l’esprit mondain dans les cloîtres. En 1789, on comptait en France 1.150 abbayes d’hommes dont 850 étaient en commende.

ABOUTER A – Toucher par un bout à

ABREVIATIONS GENEALOGIQUES – ° : né(e) ou naissance b : baptisé(e) x : marié(e) ou premier mariage xx : second mariage (ou 2x) xxx : troisième mariage (ou 3x) Dans la numérotation d’Abboville on aura ainsi ax pour le premier mariage, bx pour le second mariage, cx pour le troisième. Cette façon de faire a une grande utilité pour les généalogies descendantes. Exemple : 1.2a.3 = le troisième enfant du deuxième enfant issu du mariage avec la première femme du plus ancien ancêtre. )( : divorcé(e) ou divorce * : union illégitime + (le signe plus) : décédé(e) ou décès ! : cité ? : information douteuse ca : vient du latin circa et signifie environ P : Père p : parrain M : Mère m : marraine fs : fils de (à partir du latin filius) fa : fille de (à partir du latin filia) sa : sans alliance sp : sans postérité s : signe p : présent c : consentant

ACENSEMENT – Acte qui consiste à concéder une tenure (voir ce mot), à titre perpétuel et héréditaire, moyennant le paiement d’une redevance comme le cens (voir ce mot) ou le champart.

ACERTENER – Assurer, rendre certain

ACOLYTE – le nom d’un serviteur de l’Eglise comme le fabricien ou fabrique qui gère les comptes de la paroisse. Serviteur, Clerc qui sert à l’Autel.

ACTES RESPECTUEUX – Les fiancés bien que civilement majeurs étaient avant d’avoir atteint un certain âge toujours considéré comme mineurs au point de vue mariage (voir majorité matrimoniale) et devaient donc demander l’autorisation à leurs père et mère. En cas de refus, ils devaient les informer par l’intermédiaire d’un notaire (à 3 reprises). Cette procédure d’ancien régime, reprise par le Code Civil (art.151) restera en vigueur jusqu’en 1907. Après cette date, il y aura des notifications de mariage, un peu moins contraignantes qui seront supprimées par une loi du 2 février 1933

ADVOUÉ A (enfant) – Terme, que l’on rencontre dans les registres paroissiaux, qui désigne un enfant né hors mariage dont l’acte révèle le nom du géniteur.

AFFEAGEMENT – Acte qui consiste à transformer une tenure en censive (voir ce mot), donc à détacher des terres d’un fief. Le seigneur, en afféageant ses terres, va s’assurer un revenu qu’il juge avantageux pour lui (cens et rente fixe) mais en contrepartie il va abandonner au tenancier la possession de la terre à titre perpétuel et héréditaire. Le féager pourra exploiter alors librement sa tenure sans risque d’expulsion comme le fermier à la fin de son bail, l’aliéner librement (mais parfois sous certaines conditions). Toutefois il restera soumis au cens, au surcens, aux dîmes et aux services seigneuriaux. En résumé, on peut dire, qu’en afféageant le seigneur cède ses droits en tant que seigneur foncier, mais qu’il garde ses droits en tant que seigneur banal ou seigneur justicier, c’est à dire ses droits de puissance publique. La reconnaissance des droits conservés se fera à travers l’aveu (voir ce mot) et le paiement du cens.

AFFINITE – Parenté par alliance, liée au mariage.Affinité spirituelle : lien créé par le baptême (cf. empêchements au mariage)

AFFINITE SPIRITUELLE – Selon une définition de 1680 : « L’affinité spirituelle procède du baptême, parce que celuy ou celle qui a tenu un enfant sur les fonds baptismaux, contracte avec luy une affinité qui le rend comme son père ou sa mère, il contracte en outre une autre affinité avec les père et mère de l’enfant (compaternité) ». En conséquence, si un veuf voulait se remarier avec la marraine de l’un de ses enfants, ou si une veuve voulait épouser le parrain de l’un de ses enfants, il fallait donc obtenir au préalable une dispense.

AFFOUAGE – Désigne le droit qui était accordé aux habitants d’une seigneurie du prendre du bois dans les forêts de leur seigneur.Par extension, a désigné la redevance qui était perçue pour exercer ce droit.

AGE AU MARIAGE – voir Majorité, Majorité sexuelle, Majorité Matrimoniale.

AGE D’INNOCENCE – Il correspond à la période où l’enfant est supposé ne pas avoir encore atteint l’âge de raison. Pour l’église catholique, il se terminait au moment de la communion privée, qui était la cérémonie à partir de laquelle l’enfant avait la possibilité de communier. A

GER – Mot d’origine latine qui désignait de façon savante autrefois une terre cultivée. (voir aussi Saltus) L’ager publicus désignait en droit romain l’ensemble du territoire et des édifices qui faisait partie du domaine de l’Etat.

AGGLUTINATION – voir vocabulaire onomastique

AGGRAVE – Second monitoire (voir ce mot) privant celui qui n’a pas rélévé ce qu’il savait sur un délit de tout usage de la société civile. Le troisième s’appelle Réaggrave (voir ce mot).

AGNATIQUE – Parenté par le père. Lignée agnatique = Lignée patronymique.

AIDE – Impôt qui se levait dans les villes et localité qui étaient exemptes de fouage. Les Etats accordaient au duc le montant des aides et le conseil du duc le répartissait ensuite entre les villes. Il était dû par tous les habitants clercs, nobles et roturiers. Il était proportionnel à la fortune de l’individu.

AÎNÉ – Le fils aîné est l’aîné des garçons mais pas nécessairement de la fratrie. AIRE (à battre) – Espace aplani près de la maison pour le battage des céréales. En breton se dit : leur. AÎTRE – Désigne un espace protégé qui regroupait au haut Moyen-Âge une église avec son cimetière et quelques maisons.Un très célèbre aître est celui de Saint-Macloud à Rouen

ALLEU – Terre qui était libre et de pleine propriété. Son propriétaire, au Moyen-Âge, ne devait donc aucune redevance et ne relevait d’aucun seigneur. L’alleu s’oppose donc au fief (voir ce mot). C’était en quelque sorte une anomalie dans le système féodal et les alleux furent donc combattus pas les différents pouvoirs.

ALLEUTIER – Paysan qui ne relevait d’aucune seigneurie. voir : alleu

ALLOUÉ – Second juge, dans les juridictions seigneuriale d’une certaine importance, qui venait derrière le sénéchal. Après l’alloué, venait le lieutenant.C’est aussi le nom utilisé pour désigner le juge d’ordre inférieur dans l’administration ducale en Haute-Bretagne. Il prend le nom de bailli (voir ce mot) en Basse-Bretagne ALOI – Proportion de métal fin contenue dans une pièce de monnaie…d’où l’expression de bon ou mauvais aloi !

AMEUBLIR – terme juridique. Action de faire entrer un ou des biens propres dans la communauté, par exemple lors de la passation d’un contrat de mariage. On désignera ces biens sous le terme de « Biens ameublis ». A

MUÏSSEMENT – voir vocabulaire onomastique ANKOU – C’est le nom de la mort en Bretagne. Elle est généralement représentée par un squelette qui tient à la main une faux montée à l’envers. (Voir la représentation très réaliste et saisissante de l’Ankou de l’église de Ploumiliau).

ANNATAIRE – personne qui était chargée de percevoir les annates (voir ce mot) ANNATE – redevance qui était payée par les les personnes pourvues d’un bénéfice (voir ce mot) à la chambre apostolique, lorsqu’ils recevaient leur bulle du Pape. Cette redevance représentait les revenus d’une année. Elle fut introduite en France par le Pape Clément V en 1320 lors de son installation à Avignon et fut une source de querelles entre la Cour de Rome et la plupart des souverains d’Europe. Elle a été supprimée en France en 1789.

ANTONYME – voir vocabulaire onomastique APOCOPE – voir vocabulaire onomastique

APPETISSEMENT – Impôt local sur les boissons APPRECIS – Cours annuel des grains

ARDENTS (mal des) – Maladie due à la consommation de céréales, surtout de seigle, parasitées par l’ergot du seigle. Le caractère soudain et collectif de la maladie revêtait aux yeux des gens les aspects d’une épidémie impressionnante. Elle provoquait des hallucinations et des brûlures intenses. Les membres privés d’apport sanguin se desséchaient et finissaient par tomber. Ce n’est au XVIIème siècle que la cause de la maladie a été détectée.Cette maladie, parfois dénommée peste, a reçu divers noms comme plaie de feu, feu sacré, feu Saint-Antoine ou de Saint-Martial.

ARRENTEMENT – Loyer

ASSIMILATION – voir vocabulaire onomastique

ASSISES – Vient de « s’asseoir » et désigne vers 1280 une assemblée de seigneurs, puis par évolution de sens ses décisions, puis une loi votée dans un Parlement général. Ce mot désigne aussi l’ancien nom des constitutions de Parlement. Ce mot a recouvert également la notion de séance ou de session, d’où session de cour criminelle au XVIIIème siècle, pour aboutir finalement au XIXème siècle à la Cour d’assises.

ASSISTANCE PUBLIQUE (recherches) – Pour obtenir un dossier de l’ assistance publique, il faut tout d’abord se procurer une photocopie de l’acte de naissance de la personne sur laquelle porte la recherche. Il faut ensuite se rapprocher du service de la « DDASS » du département de naissance de la personne en question. Prendre un contact téléphonique avec la personne chargée des ARchives à la DDASS, qui donnera toutes explications utiles.

ATTRACTION PARONYMIQUE – voir vocabulaire onomastique

AUBAIN – Désigne celui qui est étranger à une seigneurie (d’un autre ban) et qui vient s’y installer. Tant qu’il n’était pas reconnu dépendre de la seigneurie qu’il l’accueillait, l’héritage qu’il laissait à sa mort revenait alors au seigneur et constituait alors pour lui une aubaine.

AVENT – Primitivement, c’était le jour de Noël. Depuis le VII° siècle, c’est le temps de pénitence qui précède Noël. Ce temps de la liturgie chrétienne se situe entre le quatrième dimanche avant Noël et la Vigile (voir ce mot) de la Nativité. Les mariages ne pouvaient être célébrés pendant l’Avent qu’avec une dispense.Voir également QUATRE TEMPS

AVEUX – Déclaration écrite que devait remettre le vassal au seigneur lorsqu’il rentrait en possession du fief. Il témoignait ainsi de la dépendance à l’égard d’une juridiction seigneuriale (ou d’allégeance au seigneur du fief) pour les biens immobiliers possédés dans le fief de cette juridiction, et reconnaissait des droits à payer à l’occasion de successions, partages, ventes, échanges ou acquisitions. L’aveu était accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail (minu) les biens composant le fief. Dans certaines juridiction il y est fait mention de l’origine de l’héritage ce qui permet de remonter de proche en proche plusieurs générations avant les BMS. Ils sont aujourd’hui archivés dans des lieux assez divers en fonction des aléas de leur histoire après 1789. Voir aussi le mot : Impunissement

AVOUE – 1 – A l’origine, l’avoué était un seigneur chargé de diriger le contingent militaire d’une seigneurie ecclésiastique. 2 – Actuellement, c’est un officier ministériel chargé de représenter les parties devant les tribunaux supérieurs, de faire les actes de procédure et de conclure au nom des clients. La charge d’avoué a été supprimée (dans les années 70) devant les Tribunaux de Grande Instance, mais continue d’exister pour les Cours d’Appel et la Cour de Cassation

AVOUERIE (droit d’) – Droit qui consiste pour un seigneur laïque à défendre les terres et les sujets de l’évêque ou de l’abbé, contre paiement d’une redevance qui est bien sûr supportée en finale par les paysans !

AZUR – En héraldique, désigne la couleur bleue

BAIL A FIEF – Voir le mot : Acensement, Afféagement.

BAILLAGE – Juridiction dans l’Ancien Régime à la tête de laquelle officiait un bailli. Il y avait des baillages royaux, mais aussi seigneuriaux, épiscopaux, abbatiaux… Le double des registres paroissiaux de l’année échue devait être déposée chaque année au siège du baillage. Ces registres ont été versés ensuite dans les centres des archives départementales. La création des présidiaux (voir, présidial) a fait tomber d’un degré cette juridiction.

BAILLEE – adjudication. Lors des enchères de terres, on trouve l’expression baillée et absoluement, soit adjudication et cession.

BAILLI – Officier d’épée ou de robe qui rendait la justice au nom du roi, ou d’un seigneur, ou d’un évêque ou d’un abbé. C’est Philippe Auguste qui leur attribua un rôle précis. Au départ ils avaient des pouvoirs fort importants (centralisation des recettes du baillage, convocation du ban et de l’arrière ban, contrôle des prévôts, jugements, etc…) Peu à peu, leurs attributions administratives vont être diminuées au profit des gouveneurs, lieutenants du roi, receveurs et leurs attributions juridictionnelles vont se trouver rabaisser par la création des Présidiaux (voir, Présidial). Le terme de bailli est surtout utilisé dans l’administration ducale en basse-Bretagne, alors qu’en haute-Bretagne, c’est celui d’alloué (voir ce mot) qui est employé.

BAN – Ce mot désignait au départ le pouvoir de commander, de punir et d’exiger d’où les sens dérivés suivants : 1 – un droit de proclamation publique ( ex. annonce des mariages, du commencement des moissons, des vendanges, etc..) 2 – un droit de peine (bannissement du royaume par ex.) 3 – désigne également l’ensemble des feudataires tenus au service militaire. 4 – un pouvoir de règlement de police. A noter : La banlieue était la distance d’une lieue autour d’une ville. Dans cet espace s’exerçait le ban (donc le pouvoir) de l’autorité citadine. Tout paysan dépendait de deux seigneurs, le seigneur foncier qui possédait la terre et le seigneur banal qui avait le droit de justice sur lui.

BANALITE – ensemble des impôts perçus lors de l’usage obligatoire du moulin et du four seigneurial

BANNIE – Procédure de publicité des mariages, des transactions foncières, etc.

BANNISSEMENT – Peine infamante en matière criminelle qui consiste à interdire au condamné de résider sur son territoire national. Cette peine, qui était tombée en désuétude, a été supprimée en France en 1993

BAPTEME (attribution du nom à l’enfant) – À l’exception de ces cérémonies du nom différées, le baptême a lieu presque toujours dans les 48 h. suivant la naissance. Comme la mère ne peut entrer dans l’église avant la cérémonie des relevailles (voir ce mot), elle n’assiste presque jamais au baptême de ses enfants. Normalement, les parrain/marraine nomment l’enfant, mais il y a des échappatoires : ainsi, à titre d’exemple, les nobles de Morlaix font appel aux pauvres de l’hôpital et choisissent eux mêmes le prénom. Il y a aussi, outre les parrain/marraine, parfois un nominateur(qui peut être un prêtre, car ceux-ci n’ont plus le droit d’être parrain, sauf autorisation de l’évêque) ou une nominatrice. Explication fournie par l’Entraide-Morlaix

BARRE – Voir : Mesures agraires anciennes.

BASOCHE – urnom qui a été donné par les clercs du parlement au Palais de Justice. Ce mot vient du latin basilica, tribunal. La basoche fut jusqu’à la Révolution la corporation des clercs du Palais et fut même dotée de privilège par Philippe le Bel. La Basoche s’était qualifiée de royaume et son chef fut autorisé à porter le titre de roi, (comme d’ailleurs ceux d’autres nombreuses associations). Les dignitaires de ce « royaume » portaient le titre de prince de la basoche. La basoche donnait chaque année de grandes fêtes fort joyeuses qui dégénérèrent en saturnales. Le roi de la basoche vit alors son trône renversé et sa couronne confisquée sous Henri III. La basoche subsistera toutefois jusqu’à la révolution. Par extension, de nos jours, ce mot désigne de façon plutôt péjorative les professionnels du droit.

BASSE BRETAGNE – C’est la partie la plus à l’Ouest de la Bretagne, où généralement se parle la langue bretonne. A l’opposé, la Haute Bretagne est la partie Est de la Bretagne, où dominent les langues romanes (gallo et français).

BASSINEE – Voir : Mesures de contenance anciennes

BAULX, BAUS, VAUS (et en breton moderne BAOZ) – Litière qui était mise à pourir pour faire du fumier.

BEDEAU – Employé laïque qui est préposé au service matériel et à l’ordre dans une église. Voir aussi : Sacristain et Suisse.

BELITRE – Mot venant du néerlandais, bedelare, mendiant. Il désigne donc un homme de rien, un coquin, un mendiant. Ne pas confondre ce mot avec Bellâtre, qui désigne un homme à la beauté fade, imbu de sa personne

BENEFICE – Ce mot vient du latin beneficium, bienfait. Il s’ppliquait aux terres que les rois goths et lombards donnaient en réceompense à ceux de leurs sujets qui s’étaient distingués à la guerre. Les possesseurs de ces bénéfices devaient en échange le service militaire et une redevance en argent ou en nature. A partir du IX ème siècle le nom de bénéfice avait fait place à celui de fief. (voir ce mot) Ce mot a continué d’exister quant aux fonds de terre ou aux revenus affectés à certaines charges ou dignités écclésiastiques

BERNES (Tisserand de) – La berne était en Bretagne une toile grossière notamment fabriquée dans la région de Kerlouan. Notons que la berne désignait aussi, dans les années 1600 en France, une couverture tendue par plusieurs personnes sur laquelle on faisait sauter quelqu’un pour se moquer de lui. Ce mot s’est sans doute confondu avec le vieux français « bergne » ou « berne », qui était le nom d’un manteau de femme, que le français avait emprunté à l’espagnol « bernia », qui est sans doute lui-même une aphérèse de « Hibernia », mot qui désigne en latin l’Irlande où existe ce type de manteau….à moins que l’espagnol ne l’ait emprunté à l’arabe. Dans l’expression « mettre le drapeau en berne », berne a une origine bien différente, car il vient du néerlandais berm « bord », le  » m  » final étant devenu en français par délabialisation un  » n « .

BEVAREN ou PEVAREN – Vient du breton pevar, quatre. Voir : Mesures agraires anciennes.

BIAIN – Au départ désigne les corvées d’origine publique à caractère militaire (entretien des fossés et des enceintes). A fini, par désigner toute sorte de corvées.

BIENVEILLANT – Terme utilisé très souvent au XIX° siècle dans les actes de mariage pour désigner un témoin, ami de l’un des mariés et qui n’avait donc aucun lien de parenté proche avec eux.

BIGAUTE – Vient sans doute du breton « bigod », qui signifie picotin BILLOT – Impôt local sur les boissons.

BLASON – Au sommet se trouvait le blason du seigneur du fief suzerain. Après venait le blason du fondateur de l’église. Plus bas, se trouvaient les blasons des principales familles nobles de la paroisse, qui les apposaient en tant que bienfaiteurs.

BOIS a MERAIN – Terme que l’on rencontre dans le bail à domaine congéable. Dans l’aveu de Corlay de 1576, voici ce qu’il est écrit : « Les droits convenanciers sont maisons, murailles, fossés [c’est à dire le talus], et arbres fruitiers ; sans y comprendre les arbres de chêne, fouteau [c’est à dire le hêtre], ormes et autres bois à merain, parce qu’ils appartiennent au seigneur foncier ». Le bois à merain comprenait donc en fait les divers arbres de haute futaie destinés à faire du bois d’oeuvre et non du bois à brûler. Sa valeur était telle que le propriétaire se les réservait pour les vendre. voir : Merrain et Mérandier

BOISSELÉE – Voir : Mesures agraires anciennes

BORNEMENT DE COMMUNAUTÉ – Nom de l’inventaire qui était effectué en cas de remariage d’un veuf. (voir le mot décès). BOUT – enchère

BOUTEURS – enchérisseurs (voir aussi le mot Gecteur)

BRASSIER – C’est celui qui travaille la terre avec ses bras. Terme surtout employé au sud du royaume. Au nord on les appelle Journaliers, Manoeuvriers. voir aussi Ménager, Laboureur

BRETAÑAS – Voir : Toiles de Bretagne BREURIEZ – Mot breton qui désigne une frairie. Voir ce mot

BRIGANDINE – Cuirasse légère formée de lames d’acier clouées sur un cuir de cerf.

BROUTILLE – Menu branchage. C’est un diminutif du mot brout, pousse des jeunes arbres au printemps. Au sens figuré, des broutilles sont des choses de peu d’importance et c’est sans doute dans ce sens que ce mot est le plus connu de nos jours. Voir aussi : Struits, Strouez.

BUAILLE – Bois de fagot

BUEE – Lessive

C.A – Cette mention peut se voir en marge de certains actes de naissance. Elle était apposée pendant la seconde guerre mondiale et signifie : Carte Alimentaire.

ca – Abréviation qui signifie : environ.

CABOTAGE (grand et petit) – On appelle grand cabotage la navigation d’un port de l’Océan Atlantique à la Méditerranée et réciproquement. On parle de petit cabotage pour la navigation d’un port à l’autre de la même mer ou Océan. L’Océan Atlantique est entendu ici au sens large car il comprend dans ce cas également la Manche et la mer du Nord.

CACOGRAPHIE – cf. vocabulaire d’Onomastique

CAGOT – voir caquin

CALENDRIER (ancien style et nouveau style) – Le premier janvier n’a pas toujours été le début de la nouvelle année. Autrefois le premier jour de l’année était fixé à Pâques (calendrier Pascal) Ce n’est qu’en 1563 que Charles IX fixera le début de l’année au premier janvier. Mais cette nouvelle règle ne se généralisera en fait que vers les années 1568/1570. En conséquence de quoi, pour les dates qui sont d’avant Pâques pour les années antérieures à 1570, il faut rajouter un an pour qu’il y ait concordance avec notre calendrier actuel.

CALENDRIER REPUBLICAIN – Ce calendrier se voulait égalitaire. L’année démarrait le 22 septembre et l’année fut partagée en 12 mois de 30 jours. Comme il manquait en fin d’année 5 ou 6 jours, ceux-ci furent appelés « jours complémentaires » ou « jours sans culottides ». Les mois étaient les suivants : vendémiaire correspondant à septembre brumaire à octobre frimaire à novembre nivôse à décembre pluviôse à janvier ventôse à février germinal à mars floréal à avril prairial à mai messidor à juin thermidor à juillet fructidor à août A la place de la semaine, il y eut la décade dont les jours furenet dénommés : primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi et décadi. Dans les actes de l’état civil, il y a eu utilisation du nouveau calendrier jusqu’en l’an XIV (1805). Le 1er janvier 1806, qui correspondait au 11 nivôse an XIV, on est revenu au calendrier romain. Ce calendrier a revécu dans le Journal Officiel, lors de la Commune de Paris (1871 correspondant alors à l’an 79)

CAPITAINE DE PAROISSE – Ce terme désignait le commandant de la milice garde-côtes, dans les paroisses des bords de mer. Cette milice fut créée sous Louis XIV. Elle était organisée à peu près sur les mêmes bases que la milice dans le reste du Royaume, et était composée de paysans et d’artisans, les marins et les pêcheurs étant par ailleurs retenus pour le service dans la Marine. Le titre de « capitaine de paroisse » était porté de père en fils.

CAPITATION (rôle de) – Mot qui vient du latin caput, tête, qui a donné en latin capitatio. Il désigne un impôt réparti par tête Impôt royal par tête touchant toute la population Les contribuables étaient divisés en 22 classes d’après leurs revenus présumés. Les rôles donnent les noms, profession, domicile et somme à payer. Lieu de conservation des rôles très variable : archives communales, A.D. série 3C série G-paroisse et même dans le fond de la Chambre des Comptes aux A.D. Nantes et en série C des A.D. Rennes.

CAQUIN, CACOU, CAGOT (KAKOUZ en langue bretonne) – Ce mot désignait les lépreux. Ils étaient frappés, ainsi que leur descendance, d’un véritable ostracisme. La lèpre était en effet considérée autrefois comme une maladie contagieuses, héréditaire et inguérissable. Les Kakouz passaient pour lépreux de père en fils, selon Le Gonidec. Ils étaient généralement cantonnés dans des villages qui leur étaient réservés, exerçaient souvent la profession de cordiers et se mariaient entre eux (voir : Endogamie).

CARCAN – Collier de fer qui servait à attacher un condamné au poteau d’exposition

CAREME – forme populaire de Quadragésime qui signifie quarantaine. Temps d’abstinence pour les Catholiques qui dure 46 jours depuis le mercredi des Cendres et le samedi saint veille de Pâques. Pendant cette période, les fidèles devaient observer jeûne et abstinence et ne pas manger de viande, volailles, gibier, oeufs et beurre Ils ne devaient pas boire de lait non plus (exception faite pour les enfants). Les fêtes étaient également interdites et les mariages ne pouvaient être célébrés qu’après avoir obtenu une dispense. Les rapports conjugaux devaient être limités également. Voir également QUATRE TEMPS

CARNELÉE – Voir : Mesures de contenance anciennes.

CARTULAIRE – Recueil de chartes contenant la transcription de titres de propriété et de privilèges temporels d’un monastère ou d’une église. Cela facilitait la préservation, la gestion, la reconstitution des patrimoines et la vérification des droits et obligations. En Bretagne, sont particulièrement célèbres les cartulaires de Redon, de Quimperlé, de Landevennec.

CASUEL – Vient du latin, in casu, à l’occasion. Il désigne donc les revenus occasionnels d’une cure (offrandes ou honoraires versés par les fidèles lors de certains événements tels que mariages, funérailles, messes anniversaires, etc. ou les sommes recueillies lors des quêtes ou encore dans des troncs)

CAYMAN – Vagabond sans travail, mendiant

CAYMANDEUSE – féminin de cayman

CEDULE – Reconnaissance de dette. Si elle est assortie d’une garantie hypothécaire, on parlera alors de cédule hypothécaire. Ce terme n’est plus usité en droit français, alors qu’il l’est toujours en droit suisse.

CELLERIER – Religieux préposé à l’intendance dans un couvent. Synonyme : intendant, économe

CENS – redevance annuelle et seigneuriale, foncière, fixe et perpétuelle, due par un héritage censier envers le fief ou le franc-alleu, dont il provenait qui lui avait été imposée la première fois par le seigneur lors de la concession qu’il lui avait faite. Elle était recognitive de seigneurie et elle pouvait être en argent ou en nature ou les deux.

CENSIE, CENSIVE – Partie d’une seigneurie qui était donnée à cens à des tenanciers. Le mot peut désigner aussi la tenure à cens

CHAMPART – Redevance en nature sur la récolte.

CHAPITREAU – Porche extérieur qu’on trouve à certaines portes d’églises. Son nom de chapitreau vient du fait que cet espace couvert servait de lieu de réunion pour le chapitre des notables de la fabrique (voir ce mot), à l’issue de la messe, pour y discuter des affaires de la paroisse. Ce lieu était souvent utilisé pour l’inhumation des enfants. Remerciements à Maurice Oréal pour cette information.

CHARRÉE – Cendre mouillée de bois.

CHARTRE – habitacle clos d’un reclus

CHARTRIER – Ensemble des documents concernant les titres d’une famille faisant preuve de ses droits et privilèges. Par extension, ce mot désigne le lieu où ces titres sont conservés.

CHATELAIN – Personne chargée au Xème siècle de la garde d’un château. La transmission lignagère de cette charge et son autonomie progressive ont permis au cours des temps à un certain nombre de châtelains de se hisser au niveau des maîtres dont ils étaient distincts. Le terme peut devenir ainsi synonyme de seigneur banal. (voir le mot : ban)

CHÂTELLENIE – Seigneurie banale (voir le mot : ban). Au XIIIème siècle désigne une circonscription du domaine ducal.

CHEFRENTE – Rente due sur une terre noble. Les tenures à féage (voir ce mot) paient aussi des chefs rente

CHEVAGE – Taxe récognitive de dépendance, en général de 4 deniers. (D’après Henri Sée, in Etude sur les Classes Rurales en Bretagne au Moyen-Age).

CHEVALIER – Dans l’antiquité, c’était le nom donné au citoyen du second des trois ordres de la république romaine, ainsi que celui donné à Sparte à des cavaliers qui formaient un corps d’élite. Au moyen-âge, il désigne le noble qui est admis dans l’ordre de la chevalerie. Ce mot s’appliquait au noble qui combattait à cheval et avait reçu l’adoubement. Dans les villes, on avait également les chevaliers bourgeois (équivalents des patriciens italiens) C’est un titre nobiliaire qui s’insère entre celui de Ecuyer et celui de Baron. Le titre de chevalier est héréditaire, donc transmissible dès la naissance. Le titre de chevalier est devenu également celui d’une décoration ( chevalier de la Toison d’or, chevalier de la Légion d’honneur) * chevalier d’honneur, ou de l’honneur, ou du roi, ou du corps : Terme qui désigne les chevaliers attachés à la personne royale. Au XVIIème siècle furent créés des chevaliers d’honneur près les présidiaux, (voir le mot : présidial) avec le titre de conseillers. Ces offices pouvaient être achetés par des roturiers et étaient anoblissants. (voir aussi Ecuyer, Noblesse)

CHIOURME – Historiquement, ce mot désignait les rameurs d’une galère. Par extension de sens, il a désigné ensuite l’ensemble des bagnards d’un établissement

CIMETIERE NOIR – Partie située au Nord dans dans un cimetière, dans laquelle on enterrait les suicidés, les protestants, les étrangers, les enfants morts sans baptème, bref « tout ce qui n’était pas catholique ».

CLAIE (peine de) – Peine qui consistait à trainer sur une claie le corps des suicidés

CLERC TONSURÉ – Le cléricat est le premier ordre mineur menant à la prêtrise. Le clerc était donc autrefois tonsuré et portait la soutane mais il pouvait retourner à la vie civile. Les clercs étaient en général instruits et chargés du travail de l’enseignement. Par extension ce mot a désigné le maître d’école, puis l’homme illustre ou brillant. La tonsure désigne à la fois le petit cercle rasé sur le sommet du crâne des ecclésiastiques mais le rite par lequel l’évêque introduisait les laïcs dans le clergé. Reléguée depuis le concile Vatican II, la tonsure a tenu une place notable dans la vie de l’Église car pendant près de quatorze siècles, elle a fait l’objet de multiples prescriptions, suscité d’innombrables règlements, provoqué débats et contestations. Source : « La tonsure » par Louis Trichet, éd. Cerf.

COGNAT – du latin cognatus, signifie parenté par les femmes. (# agnat)

COHUE – Halles

COLLATÉRAL – Parent issu d’un ancêtre commun mais pas de la même lignée, Cousin au sens large .

COLLEGIALE – Communauté de chanoines qui ne sont pas soumis à une règle. Ils ont à leur tête un doyen et non un abbé.

COLON – Exploitant d’un bien donné à Domaine Congéable (voir Domaine Congéable)

COMMAND (déclaration de) – terme juridique. Il s’agit d’une déclaration au terme de laquelle la personne qui s’est déclarée acquéreur fait savoir qu’elle a en fait acquis pour le compte d’une autre personne. Pour ne pas payer de double droits de mutation, cette déclaration doit être enregistrée dans les 24 heures.

COMMENDE – voir ABBÉ ÉLU

COMMÈRE – La marraine (voir ce mot) par rapport au parrain (voir ce mot). Le masculin de « commère » est « compère » (voir ce mot). Ce mot est issu du latin ecclésiastique, de cum => co (avec), et mater (mère), soit « mère avec ».

COMMERE – Marraine : voir compère

COMMISSION (ou pot-de-vin) – droit d’entrée versé par le convenancier à la signature du bail, et qui lui est remboursé lors de son congément.

COMPÈRE – Le parrain (voir ce mot) par rapport à la marraine (voir ce mot). Le féminin de « compère » est « commère » (voir ce mot). Ce mot est issu du latin ecclésiastique, de cum => co (avec), et pater (père), soit « père avec ».

COMPERE – Ancien nom du parrain tout comme commère est l’ancien nom de la marraine. Ces deux mots sont tirés du latin : « cum padre » et « cum madre », c’est-à-dire avec le père ou avec la mère. Le rôle de l’un et l’autre était d’aider le père et la mère dans l’éducation religieuse de leur filleul ou filleule.

COMPUT – Mot qui vient du latin computare, compter. Calcul du temps pour dresser le calendrier des fêtes mobiles.

CONNAISSEMENT – Contrat de droit maritime. Cet acte était établi en quatre exemplaires, souvent devant notaire, destinés au chargeur, au capitaine, au destinataire et au propriétaire du navire. Il contenait l’indication et la reconnaissance des marchandises transportées, la part revenant au capitaine. Cet acte pouvait être établi au porteur, ou être à ordre ou au profit d’une personne dénommée.

CONQUEST (ou CONQUÊT) – Bien acquis pendant la communauté des époux.

CONSANGUIN – En généalogie : parenté par le père Frère / sœur consanguin = ½ frère / sœur de même père En génétique et au sens large : personnes ayant un ancêtre commun ( cf. empêchement de consanguinité )

CONSANGUINITE (dispense) – Lorsque les fiancés ont un ancêtre commun, ils devaient obtenir une dispense de consanguinité des autorités écclésiastiques. Seul le Pape pouvait accorder une dispense lorsque les futurs époux étaient parents au 2ème degré. voir Degré de parenté (en droit canon)

CONSEIL DE FABRIQUE – Groupe de clercs ou laïcs qui veille à l’administration des biens d’une église

CONSORTS – dans les partages, aveux… : Parents cohéritiers d’une même branche « …tant en privé que pour ses consorts de l’estoc paternel… »

CONTENANCE – Voir : Mesures de contenance anciennes.

CONTRÔLE DES ACTES – Correspond au service de l’Enregistrement au temps de la royauté. Une ordonnance royale de 1675 obligeait les notaires à déposer leurs actes dans les 15 jours de la signature. Bien entendu, la formalité n’était pas gratuite.

CONTRÔLEUR – Officier des finances qui assistait un comptable. Il tenait un « contre-rolle » de la comptabilité, d’où leur nom. Ce contre-rolle permettait de vérifier ainsi celle du comptable.

CONVENANCIER – Exploitant d’un bien donné à Domaine Congéable (voir Domaine Congéable)

CONVENANT – Exploitation agricole dans le mode de faire valoir du domaine congéable propre à certains terroirs breton. (analogue à ferme pour le fermage ou métairie pour le métayage).

CONVERS – Personne qui, dans un couvent ou un monastère, se consacre aux travaux manuels.

CORDE – voir Mesures Agraires anciennes

CORDELÉE – Voir Frairie

CORVÉES – Impôt perçu par la fourniture de main-d’oeuvre par le paysan. La coutume la fixait, en Bretagne, à 3 journées de charrois, 3 journées de chevaux, 3 journées à bras.

COULEURS LITURGIQUES – Les vêtements des prêtres sont de différentes couleurs qui ont une signification symbolique : – le blanc : symbole de la résurrection, la gloire, la joie, la pureté et le triomphe du Christ et de ses Saints. Epoque d’utilisation : à Noël et Pâques, aux fêtes du Christ et de la Vierge et des Saints non martyrs. – le noir : symbole du deuil et de la tristesse. Epoque d’utilisation : Vendredi Saint et pour les offices des morts. – le rouge : symbole de l’amour de Dieu. Epoque d’utilisation : Fêtes de la Passion, de la Croix des martyrs et fêtes de la Pentecôte. – le vert : symbole de l’espérance du ciel et de la résurrection finale. Epoque d’utilisation : les dimanches et les jours de la semaine (féeries du lundi au vendredi et sabbat le samedi), pour le temps après l’octave de l’Epiphanie jusqu’à la Septuagésime et après l’octave de la Pentecôte jusqu’à l’Avent (voir ce mot) – le violet : symbole de la pénitence, de l’affiliction et de la prière. Epoque d’utilisation : Pendant l’Avent, de la Setuagésime (voir ce mot) jusqu’à Pâques, aux Quatre temps (voir ce mot), aux rogations, aux bénédictions solennelles des cierges, des cendres et des rameaux. – le rose : symbole de la joie. Epoque d’utilisation : uniquement autrefois le quatrième dimanche du carême (voir ce mot)

COUSTILLEUR – Soldat armé d’un coutelas, qui achevait les ennemis renversés l’homme d’armes. (voir ce mot)

COUTUME – Dans notre droit ancien, la France était divisée depuis le XIII° siècle en pays de coutume et pays de droit écrit. Une ligne droite allant de l’embouchure de la Charente au lac de Genève délimitait approximativement les deux zones. Toutes les provinces au dessus de cette ligne, à l’exception du Mâconnais, étaient pays de coutume ; toutes celles en dessous, à l’exception de l’Angoumois et de l’Auvergne, étaient pays de droit écrit.la coutume n’est pas l’oeuvre d’un législateur. Sa rédaction est l’oeuvre de juristes dont le but était de porter à la connaissance de tous les règles qui régissaient une Province. La coutume naît donc de la multiplicité indéfinie d’usages qui se sont imposés et qui ont été acceptés par le peuple. La coutume s’impose comme la loi, mais sa force ne vient pas de l’autorité mais de l’acceptation des règles par les sujets de droit. La loi, tant qu’elle n’est pas abrogée doit s’appliquer alors que la coutume ne le sera tant qu’elle ne sera pas contredite par un usage contraire. La consultation de nombre d’articles de la Coutume de Bretagne est possible sur le site suivant : http://perso.wanadoo.fr/pennker

CREE – Pièce de toile fine de lin, blanche et destinée à l’exportation, produite dans le secteur de Landivisiau. Une telle pièce était longue de 100 aunes, c’est-à-dire de 122 mètres ; sa largeur était d’une demi-aune ( 61 cm) ou de trois quarts d’aune ( 89 cm). Le terme crée dérive du mot breton krez qui veut dire chemise d’enfant. Voir : Toiles de Bretagne.

CRESTÉE (fenêtre) – Fenêtre munie de crochet sur son rampant

CURATELLE – Mandat conféré à un curateur. La nature de la curatelle varie selon le but en vue duquel elle est établie. Elle peut être une simple assistance, mais dans certains autres cas elle consiste à agir au nom des intérêts de l’incapable ou à veiller à ses intérêts.

CURATELLE AU VENTRE – Si, lors du décès du mari, la femme était enceinte, il était nommé, conformément à l’article 393 du code civil, un curateur au ventre par le conseil de famille. A la naissance de l’enfant, la mère devenait tutrice et le curateur au ventre était de droit le subrogé tuteur. Lors de la réforme des tutelles, cette fonction a été supprimée.

CURE – En Bretagne, il seconde le Recteur, Chef de la paroisse. Hors de Bretagne, il est le Chef de la Paroisse. (voir aussi Missire). Après le curé, on trouve dans la hiérarchie, les vicaires.

CURE A L’ALTERNATIVE – Certaines paroisses étaient en effet dites à l’alternative, c’est-à-dire que le curé était nommé soit par l’évêque, soit par le pape selon la période de l’année. La Bretagne était en effet un pays d’obédience, ce qui signifiait qu’elle était soumise aux règles de la chancellerie romaine et aux réserves apostoliques. On appelait réserves apostoliques le droit que se gardait le Pape de conférer lui-même les bénéfices à collation libre qui vaquaient en certains mois de l’année dans les diocèses situés en pays d’obédience. En Bretagne, ces réserves affectaient à l’origine les deux premiers mois de chaque trimestre. Le pape conférait donc les bénéfices vacants pendant ces huit mois de l’année. Ces mois étaient dénommés les mois du Pape, les autres étant appelés mois de l’Evêque. A la fin du XV° siècle les Papes acceptèrent de transférer une partie de leurs droits – soit deux mois – aux Evêques qui prendraient l’engagement de résider dans leurs diocèses. De là vint l’alternative qui attribuait au Pape la collation des bénéfices dont la vacance se déclarait (suite notamment à un décès) aux mois de janvier, mars, mais, juillet, septembre et novembre, alternant aves les six autres mois laissés à l’Evêque. Quant la nomination revenait au Pape, la sélection se faisait par concours (examen d’un jury) qu’il fallait aller passer à Rome jusqu’en 1740. Le pape Benoit Quatorze a par la suite permis l’organisation du concours en Bretagne, ce qui l’a rendu plus accessible. Pour plus de précisions, voir « Organisation de l’ancien personnel ecclésiastique du diocèse » des notices paroissiales de l’abbé Luco (notamment page 62) : http://pays.carnac.free.fr/luco/table.php (Développement concernant le Vannetais, mais valable pour l’ensemble de la Bretagne)

CURÉ NOIR / CURÉ BLANC – Le recteur pouvait être qualifié de recteur noir, en fonction de la couleur de sa robe de bure et de l’ordre dont il pouvait dépendre. (cf le recteur noir ainsi qualifié à Goudelin (22) vers 1700) Les chanoines réguliers de l’abbaye de Beauport étaient des Prémontrés, habillés de blanc alors que ceux de Beaulieu étaient des augustins, habillés de noir.

DAME – Titre donnée à une femme quand elle épouse un noble. En épousant un Marquis ou un Comte, elle est dite alors Dame damée, c’est à dire à bon titre. La dame à carreau est celle qui a droit de se faire porter un carreau de velours à l’église ainsi que sa robe.

DAMOISEAU – Du latin médiéval ‘domicellus’. Terme qui désigne le gentilhomme qui n’est pas encore chevalier. Synonyme d’écuyer.

DAMOISELLE – Terme employé pour désigner une femme noble, équivalent à celui d’écuyer pour un homme noble.

DEBOUTE LORS DE LA REFORMATION – Cela signifie que le droit de se qualifier noble a été refusé à celui qui se prétendait tel, lors des opérations de réformation qui avaient été lancées par le Roi. La noblesse permettait d’échapper à divers impôts, d’où l’intérêt à y prétendre. Le fait d’être débouté aboutissait au paiement d’une amende de 400 livres.

DÉCÈS – DOCUMENTS DE JUSTICE ÉTABLIS APRÈS UN DÉCÈS Certains documents sont établis après un décès pour la sauvegarde des droits des héritiers mineurs. – Scellés : Le procès verbal comporte une liste des meubles de la maison .Ils sont apposés le plus rapidement possible après le décès. – Inventaire : La valeur marchande des meubles est évaluée par 2 estimateurs représentant les 2 estocs de la parenté. Cet inventaire permet de savoir tout ce que contenait une maison En cas de remariage d’un homme, il prend la forme d’un Bornement de communauté. Il est très riche en informations sur l’activité professionnelle, le niveau social… Attention : En Bretagne, sous l’Ancien Régime les inventaires n’étaient pas dressés par les notaires. – Partage : Il permet de connaître tous les héritiers et leur lien de parenté avec le défunt .Cela peut permettre de l’identifier si l’acte de décès était peu détaillé .L’ensemble des meubles est réparti en autant de lotties qu’il y a d’héritiers. On y découvre le mode d’héritage (partage entre la veuve « communière » et ses enfants, partage entre collatéraux … ) -Vente publique : une partie des lotties peut être vendue après le partage. -Main-levée de succession collatérale : Permet d’établir un tableau de cousinage entre le défunt sans hoirs de son corps et ses héritiers ; cet acte mentionne souvent outre la date du décès, les dates de naissances et mariages dans les différentes lignées. Tous ces actes sont classés en série B des archives départementales.

DÉCRET DE JUSTICE – Terme sous lequel on désigne les délibérations d’un conseil de famille au sujet d’un mineur. Ces décrets donnent les noms et domicile des père et mère, ainsi que de 12 proches parents (6 de chacun des 2 estocs (paternel et maternel) avec le lien de parenté. Ces décrets de justice intervenaient soit en matière de tutelle, d’émancipation ou lorsqu’un mineur orphelin de père voulait se marier, savoir : – TUTELLE : après le décès du père ou du tuteur pour élire un tuteur. La mère pouvait être désignée tutrice de ses enfants. En cas de conflit d’intérêt entre le tuteur et les mineurs (cohéritiers), un curateur ad causam était nommé pour les représenter lors du partage. – ÉMANCIPATION : à partir de 17 ans, accompagnée d’une dispense d’âge donnant l’âge exact (an, mois, jour) pour qu’il puisse jouir de ses revenus sous l’autorité d’un curateur spécial ou particulier . L’émancipation pouvait intervenir du vivant du père. – DÉCRET DE MARIAGE : Le père étant décédé (ou on était sans nouvelles depuis longtemps, ou il était dans l’incapacité de donner son consentement) le conseil de famille devait autoriser le mariage. (Même nécessité pour un enfant né de père inconnu). Ces documents sont conservés aux Archives départementales, série B, classés par juridiction (une juridiction peut couvrir plusieurs paroisses et une paroisse dépendre de plusieurs juridictions). Pour le Finistère, ces documents sont au dépôt de Brest des Archives Départementales. Pour les juridictions, consulter le Guide des Archives de J. CHARPY (voir le LIEN n° 52)

DÉCRETS DE MARIAGE – Sous l’Ancien Régime, en Bretagne, lorsqu’un mineur de moins de 25 ans, orphelin de père voulait se marier il avait besoin d’une autorisation de la juridiction de justice dont il dépendait. Celle-ci ne pouvait être donnée qu’après la réunion d’un conseil de famille qui devait être préalablement convoqué pour approuver le mariage projeté. Ce conseil était constitué de 12 membres pris parmi les plus proches parents ou alliés du mineur, 6 dans la branche paternelle (estoc paternel), et 6 dans la branche maternelle estoc maternel). En fonction du vote favorable ou non au mariage le sénéchal de la seigneurie, prononçait le décret l’autorisant ou non. Ce décret de mariage était une spécificité de la Bretagne. En Bretagne, il était obligatoire dès que les conditions énoncées plus haut étaient réunies. Cette nécessité est résulte de l’article 496 de la Coutume de Bretagne. Dans les autres provinces françaises il n’était nécessaire que si les parents n’étaient pas d’accord entre eux. Les décrets de mariage se trouvent dans la série B.

DEGLUTINATION – voir vocabulaire onomastique

DEGRÉ DE PARENTÉ – En Droit Canonique : Les degrés de parenté en Droit Canon étaient régis par les décisions du Concile de Trente. (seul utilisé avant la révolution dans les Empêchements au mariage, les Décrets de Justice, les actes Notariés, …) La Parenté en ligne directe s’exprime par un nombre La Parenté en ligne collatérale s’exprime par deux nombres représentant le degré de parenté de chaque parent par rapport à l’ancêtre commun. En Droit Civil : (depuis le Code Napoléon) Le degré en ligne collatérale s’exprime par un nombre qui est la somme des nombres en droit canonique Remarque : Dans les décrets de justice concernant les mineurs, la parenté en ligne collatérale est le plus souvent exprimée par un seul nombre qui semble être celui de la branche la plus longue. Ex : « parenté au tiers degré » peut représenter les situations 1 – 3 ou 2 – 3 ou 3 – 3 Du deux au deux signifie qu’ils sont germains, du trois au trois cousins issus de germains (en général) et du quatre au quatre enfants de cousins issus de germains (ou petits-enfants de cousins germains) ce qui constituait la limite. On peut imaginer des combinaisons intermédiaires du type trois au quatre.

DEGUERPIE – Veuve

DEMOISELLE – Au 17-18° ne signifie pas ‘célibataire’ mais femme noble – ex : Dlle Marguerite de TREDERN douairière de KERSALIO

DENOMBREMENT – Cf. AVEU et MINU

DÉPÔT DE MENDICITÉ – Ce mot désigne l’établissement qui accueillait les indigents.

Derivation – voir vocabulaire onomastique

DESTRAIGNABLE – Mot pour désigner celui qui peut être contraint. Le destraignable au moulin signifiait que le tenancier d’une seigneurie était contraint de moudre son blé au moulin banal.

DESTROIT D’UN MOULIN – Terme qui désignait aussi bien le territoire autour du moulin que les gens qui y habitaient. (d’après Jean Gallet – La Seigneurie Bretonne (1450-1680) Voir aussi : Moutaux, Etraignables

DEVOIRS – Les devoirs étaient un impôt sur les boissons, sous l’Ancien Régime. Les États de Bretagne adjugeaient la ferme tous les 2 ans. Les Nobles, producteurs de cidre, n’étaient pas assujettis à la taxation tandis que les paysans devaient passer par les débits de boissons tous affermés. Les grands devoirs étaient prélevés sur les vins pénétrant dans la province et les petits devoirs l’étaient sur le débit au détail. Au 15e siècle, cette imposition était deux fois plus élevée pour les vins étrangers (ceux produits hors de Bretagne). Elle était fixée par pipe de 450 litres et arrivait au premier rang des taxes indirectes du duché. La ferme des impôts, billots et devoirs des États était octroyée localement par sénéchaussée ou plus exceptionnellement par ville à des receveurs, moyennant de fortes redevances : de 4 000 L en 1621 à 27 000 L en 1699 pour la ferme de Port-Louis, par exemple. L’adjudicataire avait pour principales missions d’agréer les établissements en fournissant un stock de boisson, de recouvrer les impositions et de poursuivre les contrevenants.

DIACRE – Personne qui a reçu, dans la religion catholique, l’ordre immédiatement inférieur à la prêtrise. Il sert le prêtre ou l’évêque à l’autel et récite l’évangile; Le diacre peut être marié et exercer un métier. Il peut baptiser, recevoir le consentement des époux lors du mariage, enseigner et prêcher lors des eucharisties et distribuer la communion.

DÎME – Impôt en nature, représentant la dixième partie de la récolte, prélevé par le seigneur ou le clergé, à charge pour ce dernier d’entretenir les églises et de venir en aide aux pauvres et malheureux Son taux était variable selon les régions et était compris généralement entre une gerbe sur dix ou sur douze. La moisson ne pouvait être rentrée qu’après le passage des dîmeurs lorsqu’ils avaient compté les gerbes. La dîme a été supprimée à la Révolution française.

DÎME ECCLESIASTIQUE – Elle portait sur les gros blés (froment et seigle) et les menus blés (avoine, blé noir, ou millet) souvent les lins et les chanvres, les légumes ou les fruits, parfois les jeunes animaux. La quotité variait à l’infini, selon les paroisses, depuis la 3è jusqu’à la 40ème gerbe. Voir aussi : Prémice (droit de)

DIPHTONGAISON – voir vocabulaire onomastique

DISCRET – Titre honorifique donné aux prêtres et docteurs de l’Église. Ex : Vénérable et discrète personne ou Vénérable et discret Missire (Cf. Missire)

DISPENSES D’EMPECHEMENT AU MARIAGE – Cf. le LIEN n° 51 & les relevés du CGF Il y a plusieurs cas d’empêchement : – Consanguinité entre les fiancés : jusqu’au degré 4-4 La loi 20-9-1792 ne retient que l’interdiction frère / sœur (1-1). Le Code civil 27-ventose an11 rétablit l’interdiction 2-1 (oncle/nièce) En droit canon l’interdit est ramené à 3-3 en 1917. – Affinité entre les fiancés : jusqu’au degré 4-4. l’1 au moins est veuf, il y a consanguinité entre le précédant et le futur conjoint. La loi 1792 supprime tout interdit ; le code de l’an11 rétabli 1-1 (beau frère / belle sœur) sans dispense qui devient possible en 1832 accordée par le chef de l’état (article 162), l’interdiction étant abolie en 1914. – Affinité spirituelle : Liée au baptême ; le cas le plus fréquent est entre un veuf et la marraine de son enfant ou entre parrain et marraine d’un même enfant – Honnêteté publique : analogue à l’affinité mais il n’y a eu que fiançailles non concrétisées. – Divers (adultère, domicile, bans) S’il y a empêchement canonique au mariage il peut être levé par l’évêque ou le Pape. Un dossier était alors constitué. Dans les 2 premiers cas, le dossier peut contenir le tableau de cousinage menant à des époques dont les BMS ne nous sont pas parvenus Ils sont conservés aux Archives départementales, série G Officialité de l’évêché concerné. – Léon : 7G 14 à 29 & 38 ; Cornouaille 3 G 11 à 13 aux AD Quimper – Tréguier G 162 à 165 aux AD St Brieuc Depuis 1801 ils sont conservés aux archives de l’évêché. Cf. Tableau de parenté. Les différentes dispenses (d’après l’instruction très facile et nécessaire pour obtenir en Cour de Rome toutes formes d’expéditions, par Jacque Pelletier à Paris en 1680 – extrait d’un article paru dans Généalogie en Yvelines n° 32 de Juin 1995) : 1°) La consanguinité la consanguinité simple nécessite des dispenses jusqu’au quatrième degré inclu. 2°) L’affinité Il y a deux sortes de parents d’affinité : – les parents d’affinités qui viennent du mariage, sont ceux qui étaient parents de consanguinité, de celui ou de celle avec qui l’on a eté marié. (pour bien connaitre les parents d’affinités qui procède du mariage, il faut compter le père ou la mère de celui ou de celle avec qui l’on a eté marié, comme s’ils étaient ses propres père et mère). Nécessite des dispenses jusqu’au quatrième degré inclus. – les parents d’affinité, qui viennent de la copule illicite, sont ceux qui ont eu de mauvais commerces avec les père ou mère, frère ou sœur, cousin ou cousine germains de celui ou celle que l’on veut épouser. (pour bien connaitre ceux qui procède de la copule illicite, il faut considérer les père ou mère de celui ou de celle avec qui on l’a commise, comme s’ils étaient ses propres père et mère). Nécessite des dispenses jusqu’au deuxième degré inclus. 3°) L’affinité spirituelle : L’affinité spirituelle procède du baptême, parce que celui ou celle qui a tenu un enfant sur les fonds baptismaux, contracte avec luy une affinité qui le rend comme son père ou sa mère, il contracte en outre une autre affinité avec les père et mère de l’enfant (compaternité). 4°) L’affinité survenante : L’affinité survenante est un crime qui se commet par des gens mariez; savoir, le mari ayant de mauvais commerces avec la sœur, la nièce ou cousine germaine de sa femme, et la femme avec les frères, neveux ou cousins germains de son mari. 5°) Honnêteté publique : -Mariage non consommé si l’homme veut épouser une des parentes de celle avec qui il a été marié mais que la mort a dissout ce mariage avant la consommation. (dispense nécessaire jusques au quatrième degré) -Fiançailles Parce que celui qui a été fiancé a contracté une affinité telle, qu’il ne peut épouser la sœur de celle avec qui il l’a été sans dispense. (cette affinité ne passe pas le premier degré). Pour appuyer leur demande de dispense, on pouvait apporter des “causes” : causes honnêtes : – lorsque le mariage arrange de grandes inimitié ou procès entre les familles. – quand les porteurs sont nés d’un lieu dont les habitants sont presque tous parents (de consanguinité ou d’affinité). – quand la fille n’a aucun bien, ou que le parent la veut dotée, ou lui donner mariage avantageux. – quand la fille a 24 ans ou plus, et qu’elle n’a trouvé personne pour se marier selon sa condition. causes infamantes : – quand il y a eu copule entre les orateurs – quand il y a eu soupçon de copule

DISSIMULATION – voir vocabulaire onomastique

DIVORCE (HISTORIQUE) – Notre ancien droit n’admettait pas le divorce. La religion catholique tolérait toutefois pour les couples dont la vie commune était impossible, la séparation d’habitation ou la séparation de corps. La loi du 20 septembre 1792, dans le droit intermédiaire, a admis le divorce et a proscrit la séparation de corps. Les causes de divorce furent multipliés et le divorce par consentement mutuel fut admis, de même que celui fait par l’un des époux pour incompatibilité d’humeur. Cette loi remporta un bon succès si l’on en juge par le fait qu’à Paris, il y eut en l’an VI plus de divorces que de mariages. Le code civil de 1804 continua d’admettre le divorce mais en restreint les cas. La séparation de corps fut rétablie. La religion catholique ayant été déclarée religion d’État par la charte de 1814, la Restauration supprime le divorce par une loi du 8 mai 1816. Sur l’initiative d’Alfred Naquet le divorce est rétabli par la loi du 27 juillet 1884.

DOM – Abréviation honorifique donnée aux vicaires. Elle vient du latin « dominus » qui signifie « seigneur ».

DOMAINE CONGEABLE (BAIL A) – Institution juridique bretonne. La propriété (qui peut s’appeler tenure, tènement, domaine ou encore convenant) est alors partagée entre le propriétaire du fonds dénommé « le foncier » ou « le seigneur foncier » qui conserve la propriété du sol nu, de certains arbres etc… et un locataire « dénommé soit ténuyer, ou tenancier, ou domanier, ou convenancier ou édifier ou colon », qui va être propriétaire des édifices et superficies dénommés sous le terme de « droits réparatoires » à charge de payer une redevance convenancière. Le seigneur foncier peut congédier l’exploitant mais il doit lui rembourser la valeur des édifices à sa sortie des lieux. (voir Le LIEN n° 35 page 20 et le LIEN n° 88 page 17 à 25 avec un exemple de bail commenté) Voir aussi le mot : Exponse

DOMANIER – Exploitant d’un bien donné à Domaine Congéable (Cf. Domaine Congéable)

DOMICILIE DE DROIT / DOMICILIE DE FAIT (OU HABITUE A) – Le domicile de droit du mineur qui se mariait était celui des père et mère ou du tuteur ou curateur si les parents étaient décédés. Le domicile de droit n’est donc pas forcément celui du lieu de naissance de l’individu. Si le mineur vivait dans un autre lieu que celui des parents ou tuteur selon le cas, c’était alors un domicile de fait. D’après les statuts du diocèse datés de 1786, voici les règles qui s’appliquaient en la matière : « Article LXXII Déclarons conformément à l’édit de 1697, que le domicile de ceux qui sont mineurs de 25 ans pour la célébration de leur mariage, est celui de leurs père, mère, tuteur ou curateur, après la mort de leursdits père et mère ; et en cas qu’ils aient un autre domicile de fait, les bans seront publiés dans les paroisses où ils demeurent et dans celles de leurs père, mère, tuteur ou curateur. Et à l’égard des majeurs de 25, les bans seront publiés dans le lieu de leur naissance ou dans celui de leur domicile, qui ne sera acquis que par demeure actuelle et publique de six mois entiers pour ceux qui sont de notre diocèse. S’ils n’ont pas demeuré six mois dans le lieu où ils se trouvent, les publications de mariage seront faites dans les paroisses où ils étoient auparavant ; et si leurs différentes demeures ne sont pas ensembles six mois, leurs bans seront publiés dans le lieu de leur naissance. Article LXXIII On s’adressera toujours à nous avant que de procéder à la publication des bans de ceux qui n’ont aucune demeure fixe, comme aussi des vagabonds. Et à l’égard des soldats, nous défendons de recevoir leurs promesses, de publier leurs bans et de les marier sans notre permission par écrit, que nous ne leur donnerons qu’après qu’ils nous auront fait voir celle qu’ils auront eue de leurs capitaines, légalisée par les juges royaux des lieux où se trouveront leurs capitaines, qui contiendra non seulement qu’ils leur permettent de se marier, mais qu’après une perquisition exacte, ils sont certains que leurs soldats qui se présentent ne sont point mariés ailleurs. » Extrait de l’Édit du mois de Mars 1697 (extrait inséré en fin des statuts) : « Déclarons que le domicile des fils et filles de famille mineurs de vingt-cinq ans, pour la célébration de leurs mariages, est celui de leurs pères et mères, ou de leurs tuteurs et curateurs, après la mort de leurs-dits pères et mères ; et en cas qu’ils aient un autre domicile de fait, ordonnons que les bans seront publiés dans les paroisses où ils demeurent, et dans celles de leurs pères et mères, tuteurs et curateurs. Ajoutant à l’ordonnance de l’an 1556, et à l’art. II. de celle de l’an 1639, permettons aux pères et mères d’exhéréder leurs filles veuves, même majeures de vingt-cinq ans, lorsqu’elles se marieront sans avoir requis par écrit leurs avis et conseils. » Extrait des Statuts et règlements du diocèse de QUIMPER publiés au synode général en 1710 et réimprimés par ordre de Monseigneur l’Évêque en 1786. Quimper – Yves-Jean-L. DERRIEN, imprimeur-libraire voir aussi : MARIAGE (lieu de célébration)

DOUAIRE – Biens que le mari assignait à sa femme afin d’en jouir lorsqu’il décéderait afin de lui permettre de vivre.

DOUAREN/EZ – Petit(e) fil/s/le –héritier(ère)

DRAGME – voir Mesures de contenance anciennes

DROIT DE CLOISON – Impôt local sur les boissons.

DROITS RÉPARATOIRES – Ce terme désigne les édifices et les superficies qui sont exploitées par le tenuyer dans le bail à Domaine Congéable (voir DOMAINE CONGEABLE)

ECOBUE – Cf. Mesures agraires anciennes.

ECUELLÉE – Cf. Mesures de contenance anciennes

ECUYER – Qualification nobiliaire. Désignait originairement le gentilhomme qui portait l’écu du chevalier, puis le jeune noble qui n’avait pas encore été armé chevalier. Tout noble est écuyer de par sa naissance. Un édit du roi de 1600 avait défendu à toutes personnes de prendre le titre d’écuyer et de s’insérer au corps de la noblesse, si elles n’étaient pas issues d’un aïeul et père qui aient fait profession des armes ou servi au public en quelques charges honorables. (voir aussi CHEVALIER, NOBLESSE)

EDIFICIER – Exploitant d’un bien donné à Domaine Congéable (voir DOMAINE CONGEABLE)

ÉGAIL – Opération de répartition de l’impôt. (Cf. FOUAGE)

EGLISE (PLACE DE CHACUN) – L’église est la maison de tous et chacun y a sa place. Le chœur appartient au clergé qui en assure l’entretien. Le peuple dispose de la nef et la maintient en bon état. Il y a ses tombes jusqu’à ce que le Roi interdise l’enterrement dans les églises. Les bas-côtés sont réservés aux seigneurs, qui moyennant une légère rente, obtiennent la concession de tombes qu’ils placent dans des chapelles particulières, sous des voûtes surmontées de fenêtres dans lesquelles ils vont peindre leurs armoiries. Pour plus de détails, voir Le Guennec, in Plougonven, étude archéologique, historique et ethnologique, p. 18. Voir aussi, PARREFART, POULLAGE.

ÉGUILLONNÉ (PIGNON) – Garni de chevronnière saillante.

ELECTIONS MUNICIPALES – DESIGNATION DES MEMBRES DES CONSEILS MUNICIPAUX – Décret du 14 décembre 1789 : corps municipal de 3 à 20 membres, en fonction de la population élu par les citoyens actifs au suffrage direct et au scrutin de liste pour une durée de deux ans. Le maire, membre du corps municipal, était élu directement par la population. * Constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) : Les maires et conseillers municipaux étaient nommés par le Préfet pour les communes de moins de 5.000 habitants et par le Premier Consul dans les autres. * Après 1831, les Maires ont été nommés par le Roi dans les Communes de plus de 3.000 habitants et par le Préfet pour les plus petites. Les conseillers municipaux étaient élus pour 6 ans. * Loi du 3 juillet 1848 : élection des conseillers municipaux au suffrage universel, ceux-ci élisant en leur sein le maire. * 1852 : Nomination à nouveau des maires par l’autorité étatique. * Loi du 5 avril 1884 : Les conseillers municipaux sont élus au suffrage universel avec élection du maire et de ses adjoints par ceux-ci.

ELLIS ISLAND – Ile américaine au large de New York sur laquelle débarquaient les émigrants pour subir un contrôle. On peut consulter les listes d’immigrants sur le site suivant : http://www.ellisisland.org/

EMANCIPATION – A partir de 17 ans , accompagné d’une dispense d’âge donnant l’âge exact (an, mois, jour) pour qu’il puisse jouir de ses revenus sous l’autorité d’un curateur spécial ou particulier . Le père peut être vivant.

EN PEINE D’ENFANT – Signifie que la mère est morte en couches

ENDOGAMIE – Mot qui désigne en sociologie l’obligation pour un individu de se marier à l’intérieur de son groupe, de sa tribu, de sa caste. En généalogie, on constate souvent divers cas d’endogamie, telle que celle qui peut être due à l’isolement (mariage des personnes dans une île) ou à cause d’une profession (mariage entre descendants de bourreaux, de caquins, de papetiers, de sabotiers, etc…). Contraire : Exogamie (voir ce mot).

ENFANT – « …ses enfants … » dans un acte de décès, signifie fils / fille, mais peut aussi inclure beau-fils / belle-fille et gendre / bru.

ENFANT ADVOUÉ A – voir ADVOUÉ

ENFANT DE L’AMOUR – Enfant né hors mariage

ENFANT NATUREL – voir NATUREL

ENFANT SOUS L’ETOLE / SOUS LE LINGE – Lors d’un mariage religieux, l’enfant né avant le mariage du couple mis sous l’étole se trouvait légitimé.

ENFANTS ABANDONNES – L’enfant abandonné fait le désespoir du généalogiste, car il est impossible de remonter la plupart du temps jusqu’aux géniteurs. On se reportera à notre revue LE LIEN du Centre Généalogique du Finistère, n° 97 de Mars 2006, p. 37 à 52 à l’article « Abandonnés au Tour de Quimper en 1846 ». Le Tour d’abandon consistait en une ouverture dans un mur. A l’intérieur se trouvait un plateau circulaire tournant sur lequel on déposait le bébé. Il suffisait d’activer une sonnette pour prévenir du dépôt de l’enfant et une religieuse faisait alors tourner le plateau pour récupérer le bébé. A cet enfant abandonné, il fallait donner un nom. Très souvent, il lui était attribué le prénom d’un Saint, mais parfois un en rapport avec le lieu de naissance (VIADUC par ex.). NIRMA a été donné à un enfant trouvé au bord de la mer par un marin, les lettres du mot « marin » ayant servi à confectionner le nom ! On se reportera avec intérêt à un article publié dans le LIEN, consacré à la confection des noms de ces pauvres enfants au XIX° siècle à Quimper : « De l’influence des règles du Stud-book sur les noms attribués aux enfants abandonnés de 1843 à 1861 à Quimper » (n° 98 de juin 2006, p. 4 à 12 et n° 99, p.41 à 50 avec une liste de ces noms). voir aussi les mots : Part, Exposition d’enfant.

ENFEU – Ce mot vient du verbe : Enfouir. L’enfeu est une niche à fond plat, creusée dans le mur d’une église, destinée à recevoir un tombeau. Très souvent, il y a un gisant sculpté sur le dessus du tombeau.

ENFLE – Hydropisie

ENROLLER – Enregistrer

ENTRECOURS (TRAITÉ D’) – Engagement conclu au Moyen-Âge entre deux seigneurs de ne pas inquiéter leurs tenanciers qui quittent leur domaine pour aller résider sur le domaine voisin.

EPENTHESE – « Vocabulaire d’onomastique »

EPERON – Tige métallique composée de deux branches, fixée au talon du cavalier, terminée par une roue à pointe pour piquer les flancs du cheval. Les éperons de l’écuyer étaient argentés alors que ceux du chevalier étaient dorés. Lorsque l’on voulait dégrader un chevalier, on lui coupait les éperons près du talon.

EPICENE (PRENOM) – « Vocabulaire d’onomastique »

EPONYME – « Vocabulaire d’onomastique »

EPSILON PROTHETIQUE – « Vocabulaire d’onomastique »

ESLIGEMENT – paiement

ESLIGER – Percevoir, lever, notamment pour les rentes du domaine.

ESPIEZ (FENÊTRE) – Fenêtre surmontée d’un épi ou panache fleuronné.

ESSORILLEMENT – Supplice appliqué à un condamné et qui consistait à lui couper les oreilles

ESTOC – Branche ou lignée : les 2 estocs paternel et maternel.

ETAT LIQUIDATIF – Terme de droit notarial, désignant en fait un partage avec une liquidation chiffrée des actif et passif.

ETRAIGNABLES – Vieux mot de l’ancienne langue française, dérivé « d’étreinte » ou « astreinte » et qui désignait les personnes obligées à l’utilisation du moulin du seigneur. Voir aussi : Moutaux, Destroit d’un moulin

ETYMOLOGIE – voir vocabulaire onomastique

EXOGAMIE – Mot qui désigne l’obligation pour un individu de se marier en dehors de sa tribu, de son groupe d’appartenance. Contraire : Endogamie (voir ce mot)

EXPONSE (FAIRE) – Abandon par le domanier (dans le bail à domaine congéable) de tous ses droits sur les édifices lorsqu’il quitte le domaine en cours de bail.

EXPOSITION D’ENFANT – Abandon de nouveau né, d’enfant ou d’un incapable de se protéger lui-même.

FABRICIEN – Ce nom procède du vieux français « fabrice » qui désignait le revenu affecté à l’entretien d’une église. Le fabricien désigne donc le clerc ou le laïc qui gère les biens de l’église au sein du Conseil de Fabrique. Mot synonyme : marguillier.

FABRIQUE – Sorte d’équivalent, sous l’Ancien Régime, de nos conseils municipaux. Il y avait la fabrique du dehors, qui s’occupait de la perception des impôts et des fouages, de l’équipement des francs-archers, des rapports avec l’autorité ducale ou royale. Il y avait aussi la fabrique du dedans qui se chargeait des affaires de l’église, des dépenses cultuelles et d’entretien, des recettes (rentes et aumônes), de la vente des offrandes en nature. Les décisions étaient prises à la majorité des voix. Lors de ses tournées pastorales, l’évêque ratifiait les comptes des fabriques.

FAMILIA – Ce terme désigne un groupe de personnes uni par des liens de parenté, de clientèle, de fidélité ou de dépendance placé sous une même autorité et protection.

FAMULUS – Membre de la familia (voir ce mot) ou de la domesticité d’un seigneur laïque ou ecclésiastique.

FEAGE – Contrat d’indéodation qui faisait que la tenure était tenue en fief. Il en résultait l’obligation de payer une rente ou féage, l’assujettissement au moulin banal et l’obligation de foi, hommage et rachat à la seigneurie. On évoque parfois à ce propos le terme de fief roturier.

FEMBROI – Mot attesté en 1287 en ancien français, tirant son origine du latin. (archaïque) Il signifie : fumier. Mot encore attesté au XVIII ème siècle, dans le Rentier du Cosquer, de Combrit daté de 1716. Le mot était utilisé, autrefois, pour désigner, semble-t-il, le fumier froid (donc sans déjection animale) que l’on confectionnait avec des déchets de lande, des branchages mis à pourrir dans un endroit plutôt humide. Le « pors / portz à fembroi » (pors, portz = cour en breton) était la cour, l’espace, le délaissé de terrain où l’on déposait le fumier. En langue française, on aurait plutôt utilisé, autrefois, les termes de foule ou vaux à fumier. Voyez, Limon in Usages et Règlements en vigueur dans le département du Finistère de 1852, à la page 291 : « C’est, en effet, à l’aide de ces broutilles [voir ce mot] que nos paysans font les foules ou vaux à fumier, dans les chemins, cours, et autres lieux fréquentés auprès de la maison manale. »

FERME – 1 – Contrat de location d’une terre, d’un domaine etc.. 2 – Système qui consiste pour le roi à adjuger certaines charges et à confier la perception de taxes, impôts ou redevances à un particulier ou à un groupe de personnes (le Fermier), contre versement d’une somme forfaitaire. Le fermier encaisse les sommes, rémunère ses collaborateurs chargés du recouvrement et garde la différence pour lui. Ce système s’oppose à celui de la régie en direct.

FEU – A départ, ce terme désigne un groupe de personnes qui vivent sous le même toit et qui font feu et pot commun. Par extension, il désigne une unité de base fiscale directe, le fouage (voir ce mot). Le feu est dit réel, s’il englobe l’ensemble des personnes à pot et feu commun. Il est dit fictif, quand il est indépendant du nombre de personnes qui le compose.

FEU DE SAINT-ANTOINE ou DE SAINT-MARTIN – Voir ARDENTS (mal des)

FEUDATAIRE – Désigne le titulaire d’un fief. Il est aussi par extension synonyme de vassal.

FIANCAILLES FAITES EN FACE DE L’EGLISE – Cette formule se trouve sur de nombreux actes de mariage. Elle signifie que le mariage s’est tenu en face des représentants de la communauté catholique (curé, prêtre) et n’est donc pas clandestin.

FIEF – Le Fief était un domaine qu’on tenait du roi ou d’autre seigneur, à foi et hommage, et à charge de quelques autres droits ; le possesseur était appelé vassal, et celui de qui le Fief relevait, était appelé seigneur. Le seigneur d’un Fief se réservait la propriété directe, et transférait au vassal la propriété utile, à charge de fidélité et de quelques autres droits et redevances. La qualité de Fief devait être prouvée par des actes de foi et hommage, par des aveux et dénombrement, par des partages ou par des jugements contradictoires et autres actes authentiques. Les Fiefs étaient suzerains, dominants ou servants ; le Fief qui relevait d’un autre était appelé FIEF servant, et celui dont il relevait, Fief dominant, et lorsque celui-ci provenait d’un autre Fief, le plus élevé s’appelait Fief suzerain. Le fief qui se trouvait entre les deux autres, était Fief servant à l’égard du suzerain, et Fief dominant à l’égard du troisième, qu’on appelait aussi arrière-Fief, par rapport au Fief suzerain . Tous les Fiefs en France relevaient du roi ou en pleins Fiefs, c’est-à-dire immédiatement, comme étaient les Fiefs de dignités ou médiatement en arrière-Fiefs. Le roturiers purent posséder des Fiefs, mais ils devaient payer au roi dans ce cas un droit dit droit de franc-Fief. Ce fut un moyen pour les roturiers d’acquérir la noblesse à la 3° génération (ordonnance de Saint Louis de 1270). Henri III en 1579 stipula que l’achat par un roturier d’un franc-Fief n’anoblirait pas. (d’après le Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France de Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816).

FIEF (BAIL A) – Voir les mots Acensement, Afféagement.

FILIÂTRE ou FILLASTRE – Mot désignant autrefois le gendre ou le beau-fils, puis le fils ou la fille issus d’un mariage précédent. Ce mot semble être tombé en désuétude. voir également Vitric, Parâtre et Marâtre.

FIOLE – Voir : jambourron.

FLETRISSURE – Marque qui était faite autrefois au fer rouge sur l’épaule d’un condamné

FOI – Fidélité. Suppose en outre une prestation de serment.

FONCIER – Propriétaire de la tenure dans le bail à domaine Congéable. (voir Domaine congéable)

FORMARIAGE – Mariage qui intervient en dehors de la terre seigneuriale ou hors de sa condition. (Exemple : le serf qui se marie avec une femme qui n’est pas de sa seigneurie ou qui a un statut différent). Le formariage donnait lieu en compensation à une redevance due au seigneur.

FORMEURE (mot féminin) – Remplage (armature de pierre dans l’intérieur d’une fenêtre gothique) ou ensemble des meneaux de la maîtresse vitre dans une église.

FOUAGE – Mot qui vient du latin focus, foyer. Il s’agissait d’une redevance foncière perçue sur chaque maison ou feu dans certaines provinces, levée uniquement sur les roturiers. Sa création remonte aux Mérovingiens. Charles V l’abrogea mais elle fut rétablit par la suite pour se confondre avec la taille. Le fouage a subsisté toutefois en Normandie et en Bretagne. En Bretagne, il concernait les habitants des campagnes, des faubourgs des villes et les villes qui n’avaient pas été affranchies. En Bretagne, sous Jean V, un feu représentait trois ménages. Chaque paroisse était imposée pour un nombre de feux théoriques. Une fois déterminé l’impôt global de la paroisse, il était réparti entre les roturiers. C’était « l’égail ». Le fouage était levé par le Duc de Bretagne, lorsqu’il avait besoin d’argent. Il y eut beaucoup d’abus, certains se prétendant nobles pour y échapper….. d’où les Réformations et Montres pour prouver ses états de noblesse. Les clercs en étaient aussi exempts. Des rôles étaient établis sur lesquels figuraient les roturiers assujettis au fouage et les nobles qui en étaient exempts. Certaines villes étaient exonérées de fouage, mais elles étaient tenues de verser au duc de Bretagne un autre impôt qui s’appelait « aide » à chaque fois que le fouage était levé.

FOUET SOUS LA CUSTODE – Coup de fouet infligé sans publicité

FOULE (à fumier) – Espace où l’on met le fumier. Voir les mots : vaux et fembroi

Fourches patibulaires – Gibet à plusieurs piliers. Seuls les seigneurs ayant la Haute Justice pouvaient en élever

FRAIRIE – Subdivision de la paroisse, parfois appelée cordelée, dixmerie (à Garlan par ex.), et même Trêve (à Plouigneau par ex.). Devient section de la commune en 1790. La première attestation du mot se situe en 1165, sous la forme frarie, comme étant issu du latin fratria, lui même emprunté au grec phratria. Il désigne particulièrement en Bretagne un groupement d’habitants au sein de la paroisse, regroupé dans une sorte de confrérie autour d’une chapelle avec son saint protecteur, ses pardons et ses assemblées. Dans certaines régions de France (notamment Limousin, les Charentes) le mot désigne maintenant une fête locale. Voir le mot, Breuriez.

FRANC DEVOIR – terme de coutume. « Les francs-devoirs sont les charges que doivent les hommes de franche, et libre condition, pour usage de bois, pour pascage, pannage, ou autrement. » (Voy. Laur. Gloss. du Dr. fr.) « De la chose tenue à franc devoir n’est deu rachat ; mais sont deues ventes ès cas esquels elles sont deuës par la coustume, et est à entendre franc devoir, quand l’hommage a esté mué en devoir, ou que l’heritage roturier est baillé par le seigneur du fief à franc devoir, posé que le dit annuel ou soit deu à muance d’homme, ou de seigneur.  » (Cout. de Tours, au Cout. Gén. t. II, page 11.)  » Les revenus annuels que les seigneurs abornoient ainsi en changeant les hommages, étoient appellez francs devoirs, par ce que ces devoirs qui étoient subrogez à l’hommage, étoient une preuve que les heritages qui en étoient chargez étoient francs, nobles, et feodaux. » (Laur. Gl. du Dr. fr. p. 348,) (d’après le Dictionnaire de la Curne de Sainte-Palaye de 1876)

FRANCHISE – Terrain vague ouvert à l’usage de tous.

FRATRIE – Ensemble des frères et sœurs.

FROIDES (terres) – Terres de médiocre qualité, qui étaient labourées de façon intermittente, souvent après un écobuage. Elles retournaient souvent à la friche pour se reposer pendant de longues périodes après avoir été travaillées.

FROST (FRAOST EN BRETON) – Terre friche et inculte

FUYE – Colombier

GALE – voir Mal de Saint-Méen

GALERE – Ce mot nous est parvenu par l’intermédiaire du catalan, galera. Originairement, il désignait un navire de commerce ou de guerre à rames et à voile. Ce type de bâtiment a été utilisé à partir de l’Antiquité jusqu’au XVIII° siècle. Il a ensuite désigné la peine de ceux qui étaient condamnés à ramer sur des galères

GAMACHES – Sorte de guêtres

GARGOULÉES – Garnies de gargouilles.

GAULÉAIGE – Arpentage. Après le gauléaige il y avait une estimation de la valeur de la terre (appelée : prisaige). Les officiers assermentés (« jurés ») chargés de ce travail étaient appelés gauléeurs et prisaigeurs.

GAULMINE – voir MARIAGE

GECTEUR, GECTOUR – Désigne celui qui porte une enchère (voir aussi le mot Bouteur)

GENERAL de la paroisse – Sens large : Tous les paroissiens : inhumé en présence du général assemblé pour la grand’messe. Sens restreint : les chefs de famille.

GENTILÉ – voir vocabulaire onomastique

GENTILICE – voir vocabulaire onomastique

GERMAIN (=g) – frères & sœurs g.= de même père et mère Cousins g…………………… .= degré de parenté 2-2 # Cousins issus (= remué ) de g. = degré de parenté 3-3 # Oncle / tante g. ………………= frère / sœur du père ou de la mère Oncle/tante remué de g : =degré de parenté 3-2 # # : cf. arbre de parenté

GÎTE (droit de ) – Droit de nature banale (voir le mot : ban) qui permettait au seigneur de s’installer chez ses hommes et de vivre à leurs frais un ou plusieurs jours par an. Ce droit porte le nom de Mangier en Haute-Bretagne.

GLE(S), GLED(S) – Ce terme se rencontre parfois dans les actes concernant les toitures des maisons : une maison couverte de gleds. Le glé ou gled désignait les iris sauvages des bords des ruisseaux qui servaient à la confection des couvertures. De nombreux incendies obligèrent le Roi à intervenir pour que l’ardoise remplace le glé et la paille. Ainsi, à titre d’exemple l’arrêt du Conseil du 7 septembre 1730, dans lequel le Roi ordonne « aux habitants de L’Orient (Lorient en graphie actuelle) de ne battir et couvrir leurs maisons pour le temps avenir quant couvertures d’ardoises leur faites déffanses de couvrir aucunes maisons en paille sous peine de cinq cents livres d’amande, ny de les réparer »

GOUVERNER NOBLEMENT (SE) – Se gouverner noblement signifie que celui qui est noble ou anobli partagera ses héritages selon la règle des deux tiers à l’aîné et du dernier tiers à tous les cadets. En contrepartie le Noble a l’obligation de servir en armes quand on publiera le ban de guerre.

GRAIN – Voir : Mesure de Contenance anciennes.

GRUIER – Agent seigneurial chargé de la surveillance, de l’exploitation des zones boisées, de sa fiscalité et sa justice.

HABITUE A – voir : Domicilié de droit / domicilié de fait

HAGIOGRAPHIE – voir vocabulaire onomastique

HAGIONYME – voir vocabulaire onomastique

HAGIOTOPONYME – voir vocabulaire onomastique

HANTERLÉE – Mot qui vient du breton Hanter, qui signifie moitié. Il désigne une mesure de capacité.

HAPAXEPIE (ou haplologie) – Concerne des phonèmes à se suivre et qui devraient être prononcées deux fois mais qui ne le sont qu’une fois. Ex : Neuve Ville à Neuville.

HAUTE BRETAGNE – Voir Basse Bretagne

HÉBERGE – Ligne sur un mur mitoyen séparant deux bâtiments contigus de hauteur inégale. Les murs des deux bâtiments sont mitoyens jusqu’à cette ligne. Au delà, le mur du plus grand bâtiment appartient à ce dernier.

HEBERGEMENT – A désigné à partir du XIème siècle, dans l’Ouest de la France, les tenures nouvelles. Par la suite, désigne une unité domaniale, consistant en une petite exploitation rurale sur laquelle se trouve une ferme isolée qui est en même temps maison d’habitation. Elle peut servir de résidence à une famille noble et est en quelque sorte le prototype de la gentilhommière.

HOIR – Héritier : Sans hoirs de son corps = sans descendants

HOMMAGE – Acte par lequel quelqu’un se reconnaissait le vassal d’un autre.

HOMME – voir Honorable homme et Noble homme

HOMME D’ARME (EN EQUIPAGE D’) – En armure complète de chevalier.

HOMME VIVANT, MOURANT ET CONFISQUANT – Expression juridique remontant à la féodalité. La possession de fiefs par l’Église ne pouvait que poser des problèmes au temps de la féodalité, car par définition l’Église n’étant pas une personne physique ne mourrait pas. Le seigneur perdait donc des droits de mutation, etc. Les gens d’Église et les gens dits de mainmorte, devaient alors désigner un homme pour les représenter auprès du seigneur féodal afin que celui-ci puisse faire foi et hommage à leur place. Lorsqu’il décédait, il y avait alors ouverture de droits à payer si l’héritage était tenu en fief. Au décès de cette personne, il devait alors être désigné dans les 40 jours une autre personne, faute de quoi le seigneur pouvait saisir le fief et appréhender les fruits produits par le bien. En tant que vivant, il devait faire toutes les redevances personnelles dues au seigneur Mourant, les droits étaient dus. Il était enfin dit confisquant, car en cas de félonie, le bien pouvait être confisqué par le seigneur.

HONNETE HOMME, HONORABLE HOMME, NOBLE HOMME : – Le qualificatif employé servait à définir, selon l’état de la fortune, une certaine échelle sociale, une hiérarchie parmi les roturiers avec au sommet le « noble homme ». Il est ainsi donné à des petits bourgeois, des marchands, des artisans, des notaires, des procureurs fiscaux, des laboureurs un peu aisés, à des personnes sans charges honorifiques ni seigneuries afin de les distinguer. On souhaitait par l’un de ces qualificatifs marquer de la considération à une personne pour une raison ou pour une autre : notables locaux, reconnaissance dans une profession, instruction, situation de fortune, etc. Il ne désigne jamais en Bretagne un noble quand les termes « noble homme » sont utilisés. Voir aussi : Noble homme.

HONORABLE HOMME – Voir Honnête homme, honorable homme, noble homme.

HÔPITAUX GÉNÉRAUX – Lieu où l’on enfermait les vieillards, les enfants orphelins, les malades

HÔTE – Paysan, tenancier doté d’un statut personnel d’homme libre, attiré par les seigneurs pour mettre en valeur des terres neuves qu’ils lui concèdent.

HYDRONYME – voir vocabulaire onomastique

HYPOCORISTIQUE – Forme familière, brève et affective d’un nom de personne. S’obtient soit par dérivation (ex : Pierrot pour Pierre), soit par substitution de finale, (ex : Colin pour Nicolas) soit par redoublement d’une finale (ex : Dédé pour André), soit par aphérèse (ex : Toine pour Antoine).

IMPLEXE – Consanguinité dans un arbre d’ascendance

IMPÔTS SOUS L’ANCIEN RÉGIME – Pour mieux comprendre en quoi ils consistaient, quelle était approximativement la correspondance avec notre époque ? – Fouage : équivalent de notre impôt foncier. – Lods et ventes, rachat : correspond à nos droits de mutation lors des ventes. – Capitation : c’est la contribution personnelle. – Le 10°, le 20°, le 100° denier : c’est équivalent à l’impôt sur le revenu, à l’impôt sur les salaires. – Les billots ou devoirs : impôts sur les boissons. – La coutume : les droits de foire.

IMPUNISSEMENT – Action de rectification d’un aveu inexact (voir le mot : aveux). L’impunissement entraînait une amende et des frais de procédure.

INDIGNE – Titre que certaines personnes se donnent par humilité. Exemple : Signé : Un tel, prêtre indigne, capucin indigne. Serviteur indigne. J’osai, moi indigne, retoucher son ouvrage. Voir aussi : Prêtre indigne.

IROISE – D’après Bernard TANGUY, ce nom pourrait venir de *hirwaz, soit hir = long en langue bretonne et Gwaz = ruisseau ou chenal en breton La mer d’Iroise se trouve entre les îles d’Ouessant et de Sein et son nom ne semble donc rien devoir à l’Irlande, même si en vieux français « iroise » féminin de ‘irois » signifiait « irlandais ». (voir Cahiers de l’Iroise n° 180).

ISSUE – Espace vague à la sortie d’une maison, d’une ferme etc.. faisant partie intégrante de celle-ci.

JAMBOURRON ou FIOLE – Pinacle garni de dentelures.

JOURNAL – voir Mesures Agraires anciennes

JOURNALIER – C’est celui qui travaille la terre avec ses bras. Au sud, on les appelle Brassiers. voir aussi Ménager, Laboureur

JOURNÉE DE FAUCHEUR / JOURNÉE DE TERRE CHAUDE – Voir : Mesures agraires anciennes.

JULOT pluriel : julots, juloded en langue bretonne – Attestés dès le XV° siècle, les Juloded étaient des paysans-tanneurs et, surtout, des paysans-marchands de toile qui formèrent, dans le Léon, un groupe social original jusqu’aux approches de la Seconde Guerre mondiale. Ils étaient généralement alphabétisés, riches au point de se dispenser de travailler de leurs mains, sûrs d’eux-mêmes et constamment aux postes de commande de leur paroisse ou commune. Leur originalité était telle qu’ils constituaient une caste. (Explication donnée par Louis Elegoët, dans son livre Les Juloded, Grandeur et décadence d’une caste paysanne en Basse-Bretagne).

JUVEIGNEUR – Le plus jeune des fils (ou par défaut, des filles) ayant une part spéciale dans certains types de successions (quévaise…)

K/ dit K barré – abréviation bretonne pour transcrire « Ker » Il est arrivé que dans les livrets de famille, les secrétaires de mairie aient abrégé par exemple le nom de Kerlogot en K/logot, ou Kerrien en K/rien. Les personnes titulaires de ces livrets ont parfois émigré dans diverses régions de France et c’est ainsi que l’on trouve maintenant des « Klogot » ou des « Krien ». La méconnaissance de cette abréviation a même fini par gagner la Bretagne, puisque une place de Morlaix dédiée à un ancien maire qui s’appelait « Onésime Kerébel » a été baptisée « Onésime Krébel » !!!

KAKOUZ – Voir le mot : Caquin

KEVROD ou KEMROD – Redevance payée en espèces sur les récoltes de miel en Basse-Bretagne. (D’après Henri Sée, in Etude sur les Classes Rurales en Bretagne au Moyen-Age).

KREZ – Mot breton désignant une pièce de toile. Son correspondant français est le mot « Crée » (voir ce mot)

LABE – Sépulture élévée dans un arceau de muraille. Il s’agit d’un enfeu mural qui était ainsi appelé dans le secteur de St Brieuc, Guingamp, Lamballe (cf. Dubuisson-Aubenay « Itinéraire de Bretagne » de 1636, qui en donne la première définition connue – ce mot étant attesté pour la première fois en 1484)

LABOUREUR – riche paysan qui peut possèder une vingtaine d’hectares et une ou deux paires de boeufs. voir aussi Ménager, brassier, Journalier

LANCE – Nom donné à un petit groupe militaire constitué par un seigneur (en armure de chevalier) et 3 ou 4 soldats.

LARMIER – Glacis incliné et saillant pour l’écoulement des eaux pluviales

LATIN – Voir : chiffres Voir : Mois Voir : Prénoms

LATIN (Généralités sur le latin) – Dans certaines paroisses, le latin a été employé pour la rédaction des actes jusqu’au début du XVIIe siècle ce qui complique sérieusement le travail de déchiffrage auquel doit se livrer le généalogiste. En effet aux difficultés de la paléographie vont s’ajouter celles liées à l’utilisation d’un latin souvent mal maîtrisé par les clercs et quelquefois qualifié avec un peu de mépris de latin d’église. Il faut d’abord se livrer à la transcription des actes avant de procéder à leur traduction. Heureusement ceux-ci sont construits selon une structure simple et répétitive et les termes utilisés sont relativement peu nombreux. Encore convient-il de prendre garde à l’orthographe quelquefois archaïque comme, par exemple, conigum pour conjugum (les époux) ou paroecia pour parochia (la paroisse). LES DATES Les jours : die prima (le premier jour), die seconda (le second jour), tertia, quarta, quinta, sexta, septima, octava, nona, decima (10), undecima (11), duodecima (12), decima tiertia (13), …, decima nona (19), vigesima (20), visegima prima (21),…, trigesima (30), trigesima prima (31) Les mois : mensis januarii (mois de janvier), februarii, martii, aprilis, maii, junii, julii, augusti, septembris ou 7 bris ou VII bris, octobris ou 8 bris ou VIII bris, novembris ou 9 bris ou IX bris, decembris ou 10 bris ou X bris Les années : millesimo ou mimo (1000e), quingentesimo (500e), sexcentesimo (600e), septingentesimo (700e), decimo (10e), vigesimo (20e), trigesimo (30e), quadragesimo (40e), quinquasemiso (50e), sexagesimo (60e), septuagesimo (70e), octogesimo (80e), nonagesimo (90e) Exemples : die trigesima prima mensis augusti anno Domini millesimo sexcentesimo octogesimo secundo le trente et unième jour du mois d’août de l’an du Seigneur (de grâce) mil six cent quatre-vingt-deux die seconda mensis 7 bris anno que supra le second jour du mois de septembre de la même année que ci-dessus LES MOTS GENERAUX ad, vers, chez, dans les environs de ; ante, avant ; post, après ; apud, près de, chez, en, à ; circiter, circa, circum, plus minus, autour de, aux environs de ; coram, en face de, en présence de ; cum, avec ; ex, de (exprime la provenance) ; nunc, maintenant ; prae, devant, en raison de ; pro, devant, en faveur de, pour ; semper, toujours ; sine, sans ; sub, sous ; supra, au-dessus. Dominus, Dõm, Messire ; magister, maître ; honestus, honorable ; parochia (paroecia), paroisse ; parochus, curio, curatus, parochiae pastor, parochiae rector, curé ; vicarius, vicaire ; subcuratus, sous-curé ; subsignatus, soussigné ; testes, les témoins ; testibus presentibus (testibus pbus), en présence des témoins ; et aliis, et autres ; mane ; le matin ; vespere, le soir ; eiusdem loci, du même lieu ; in pago de, du village de… LES MOTS DE L’ACTE DE BAPTEME natus (nata) est (fuit), est né(e) ; baptisatus (baptisata) est (fuit), a été baptisé(e) ; renatus (renata) est, a été baptisé(e) ; patrinus, le parrain ; matrina, la marraine ; susceptores, les parrain et marraine ; quem suscepterunt Joannes et Maria, dont Jean et Marie ont été les parrain et marraine ; levantibus, les parrain et marraine étant ; qui de sacro fonte suscepit, qui tient sur les saints fonts baptismaux ; geminus, jumeau. LES MOTS DE L’ACTE DE MARIAGE uxor, l’épouse ; duxit uxorem, a pris pour épouse ; matrimonium conduxit, a épousé ; matrimonium contraxit com, a contracté mariage avec ; matrimonim contracterunt, ont contracté mariage ; celebravit nuptias, a célébré son mariage ; promissis denuntiationibus, après la publication des bans ; in facie Ecclesiae, devant la Sainte Eglise ; sponsalia, les fiançailles ; servata Concilii tridentini forma (servata C.T. fõa), suivant le rite défini par le Concile de Trente(1) ; defunctus (defuncta), défunt(e) ; dispensatione super tertio consanguinitatis gradu, ayant obtenu dispense du 3e degré de consanguinité. LES MOTS DE L’ACTE DE SEPULTURE obiit, cecidit, mortuus est, morte sublatus est, functus est, defunctus est, e vivis excessit, est décédé ; animam deo reddidit (ããm deo reddidit), rendit son âme à Dieu ; aetatis suae 60, 60 annos natus, âgé de 60 ans ; domo sua, dans sa maison ; sacramentis munitus, muni des sacrements ; extremae unctuionis munitus, muni du sacrement d’extrême onction ; in communione sanctae matris Ecclesiae, dans la communion de notre mère la Sainte Eglise ; casu inopinato, subitanea morte, de mort subite ; casu violento, de mort violente ; apoplexia correptus, emporté par une attaque d’apoplexie ; cujus corpus sepultum fuit in cimiterio ou coemeterio, dont le corps fut inhumé dans le cimetière ; Quiescat aeterna in pace, Qu’il repose dans la paix éternelle. LES MOTS DE LA PARENTE Le vocabulaire latin de parenté est particulièrement riche et précis : pater, père ; mater, mère ; filius, fils ; filia, fille ; conjugum (conigum), époux (au pluriel) ; conjux, l’époux ou l’épouse ; conjugis, de l’époux ou de l’épouse ; innuptus, célibataire ; orbatus (orbata) patre et matre, orphelin(e) de père et de mère ; vidus vida, veuf veuve ; avus, aïeul (grand-père) ; avia, aïeule (grand-mère) ; proavus, bisaïeul ; proavia, bisaïeule ; abavus, trisaïeul ; abavia, trisaïeule ; patruus, oncle paternel ; amita, tante paternelle ; avunculus, oncle maternel ; matertera, tante maternelle ; patruelis (masc), cousin germain du côté paternel, fils de l’oncle paternel ; patruelis (fém.), cousine germaine du côté maternel, fille de l’oncle paternel ; amitinus, cousin germain du côté paternel, fils de la tante paternelle ; aminita, cousine germaine du côté paternel, fille de la tante paternelle ; consobrinus, cousin germain du côté maternel ; consobrina, cousine germaine du côté maternel ; nepos, petit-fils ou neveu , neptis, petite-fille ou nièce(2) ; pronepos arrière-petit-fils ; proneptis, arrière-petite-fille ; abnepos, arrière-arrière-petit-fils ; abneptis, arrière-arrière-petite-fille. (1)En 1563, le Concile de Trente imposa que fussent inscrits dans l’acte les dates de la publication des trois bans dans la paroisse, l’absence d’opposition, la présence du curé et de deux ou trois témoins. Rappel également du temps clos (Avent, Carême) (2)Le neveu se dit généralement « fractis filius, le fils du frère » ou « sororis filia, le fils de la soeur » et la nièce « fratis filia, la fille du frère » ou « sororis filia, la fille de la soeur. (Texte de Christian Sourdaine CGF n°2689)

LETTRE DE CACHET – Lettre scellée du sceau du Roi, sous l’Ancien Régime, contenant l’ordre d’enfermer une personne ou de l’exiler

LETTRE DE RÉMISSION – Acte par lequel le Roi remettait la peine d’un condamné

LEUR (en langue bretonne) – Mot qui en breton désigne l’aire à battre. (voir ce mot).

LIEUE – La lieue était une unité de longueur variable. On utilisait couramment soit la lieue commune de Bretagne correspondant à 2400 toises soit 4km678, soit la lieue de 2000 toises ou lieue de Poste correspondant à 3km 898, soit la lieue commune de 25 au degré représentant 4km 444

LIEUTENANT – Il était le troisième personnage dans le tribunal de la Sénéchaussée (voir ce mot), après le sénéchal, le bailli ou alloué.

LISIERE – Bande ornée d’écussons que les fondateurs d’une église pouvaient faire peindre sur les murs extérieurs et intérieurs de celle-ci. Voir aussi le mot, Litre.

LITRE : (mot féminin) – Bande noire ornée d’armoiries que l’on peignait sur le mur de l’église quand le seigneur décédait. Cette décoration, qui pouvait demeurer en permanence, a été utilisée du XVIe siècle à la Révolution. La litre seigneuriale ou ceinture funèbre était un des premiers droits honorifiques qu’avaient les seigneurs patrons et les seigneurs hauts justiciers dans les églises dont leurs famille étaient fondatrices, ou parfois dans les églises qui étaient simplement dépendantes de leurs seigneuries. Ce droit consistait donc à faire peindre les écussons de leurs armes sur une bande noire en forme de velours autour de l’église ou par dedans… Cependant il arrivait que des seigneurs de fief fassent peindre leurs armes, par extension abusive du droit fondamental. La litre était placée à mi-hauteur des murs de l’église ou de la chapelle. Elle ne devait être que de deux pieds au plus de largeur, et il n’y avait que celle des princes qui fussent plus larges étant ordinairement alors de deux pieds et demi. Sur celle des princes, les écussons et les armes devaient être peints et éloignés de douze pieds ; sur celle des seigneurs, les écussons et armes devaient être plus éloignés. Voir aussi le mot, Lisière.

LIVRE – Unité monétaire sous l’Ancien Régime. Elle se divise en 20 sols qui se subdivisent en 12 deniers….tout comme autrefois la Livre anglaise se divisait en 20 shillings et 12 pence. (en abrégé £, s, d)

LIVRET DE FAMILLE – Sa création remonte à l’année 1876. Il a contribué à stabiliser l’écriture des noms de famille. Il est d’une grande richesse pour le généalogiste car il permet d’embrasser 3 générations sur le même document : les époux, leurs parents et les descendants des époux.

LODS – Mot qui en vieux français signifiait : approbation. Il désigne les lots qu’on tirait au sort notamment lors des adjudications ou que l’on constituait lors des partages.

LODS ET VENTES – Il s’agit d’un droit de mutation qui était perçu en matière féodale lors des mutation entre vifs. Il pouvait représenter le cinquième du prix de vente du fief , qui était appelé le droit de quint.

LOTIE DE MARE – Voir : Mesures agraires anciennes.

LOYAUX COÛTS (remboursement des) – Remboursement des frais de lettre (acte), labourage, semences, façons et réparations nécessaires

MAB MAB-BIHAN MAB-KUNV MAB-KAER – mots pour désigner respectivement en langue bretonne. le fils, le petit-fils, l’arrière petit-fils le beau-fils .

MACHTIERN – Etymologiquement : chef-garant. A l’époque carolingienne, était dans la zone celtique un notable local qui exerçait une sorte de juridiction gracieuse, et parfois contentieuse

MAINMORTE – Incapacité juridique de transmettre sa tenure lors de sa mort. La succession est en effet dévolue au seigneur surtout si le paysan décède sans héritiers directs ou sans avoir communié. Toutefois en payant une taxe au seigneur, celui-ci pouvait accorder aux héritiers le droit de rentrer en possession des biens du défunt

MAIRE – Ce titre existait déjà sous l’Ancien Régime, mais les fonctions étaient différentes ce celles du maire moderne tel que nous le connaissons de nos jours. Le maire ou mayeur était l’officier du seigneur dans une communauté d’habitants. Il pouvait ainsi y avoir plusieurs maires si une même localité était partagée en plusieurs seigneuries distinctes. Le seigneur pouvait procéder seul à sa désignation ou accepter une certaine participation de l’assemblée des habitants, qui avançait un nombre déterminé de noms. Il était chargé de veiller au maintien du régime seigneurial : il décidait, jugeait, percevait au nom du seigneur. En contrepartie, il bénéficiait de nombreuses franchises. Les maires faisaient toujours partie des plus importants habitants du village, et la fonction était fréquemment confisquée, en fait, par un nombre réduit de familles. Source : Lexique historique de la France d’Ancien Régime de Guy Cabourdin et Georges Viard. En 1692, par édit, le poste de maire devient un office. Le maire ne peut alors être élu. Les offices sont vendus. En 1764 le maire est nommé par le Roi sur présentation de 3 candidats. C’est avec la loi du 14 décembre 1789, qu’il est décidé que le chef du corps municipal porterait le nom de « maire ». Au XIX° dans la majorité des communes le maire est nommé par le Préfet A partir de 1871, puis 1882 le maire est élu par la population. Pour Paris, il faudra attendre 1977. (voir Elections Municipales)

MAÎTRE – Désigne la personne qui détient la maîtrise d’un art. Il était donné au notaire, à l’avocat (comme de nos jours) Ce titre était également octroyé en reconnaissance par la corporation à laquelle cette personne appartenait (ex : maître charpentier, maître chirurgien etc…).

MAÎTRE DE BARQUES – Ce terme désignait autrefois l’armateur propriétaire de bâteaux que celui-ci armait pour la pêche en haute mer, ou pour le transport maritime.

MAJORITÉ – C’est l’état de toute personne qui a atteint l’âge qui lui permet de faire valablement un acte ou la rend responsable de ses actes, ou d’être candidat à une fonction. Il faut distinguer entre plusieurs types de majorité : – la majorité civile, – la majorité matrimoniale – la majorité sexuelle (puberté) – la majorité pénale – la majorité politique

MAJORITÉ CIVILE – Elle a varié dans le temps et dans l’espace. * après la Révolution : L’article 488 du code civil, (dans sa version 1804) stipulait que la majorité était fixée à 21 ans accomplis et qu’à cet âge on était capable de tous les actes de la vie civil, sauf la restriction qui était portée au titre du Mariage. (voir majorité matrimoniale). On pouvait donc faire tous les actes de la vie civile dès 21 ans, mais avoir besoin de l’autorisation parentale pour se marier (voir Actes Respectueux). La loi n° 74-631 du 5 juillet 1974 a abaissé l’âge de la majorité à 18 ans. * avant la Révolution : L’âge de la majorité pouvait varier selon les provinces, mais en général il était de 25 ans. Il pouvait varier également selon que l’on était noble ou roturier. La femme mariée était sous l’autorité de son mari et n’avait donc pas de capacité. Ce n’est qu’en 1966 que la femme mariée aura pleine capacité civile.

MAJORITÉ MATRIMONIALE – Avant 1792 en Bretagne elle est de 25 ans pour hommes et femmes (en dépit de l’ordonnance de Blois 1579 reprenant un édit de 1556 qui prévoyait 30a pour les hommes mais ne semble pas s’appliquer à la Bretagne).Avant cet âge les orphelins de père doivent obtenir l’accord du conseil de famille (cf. décret) Du 20-9-1792 au 29 ventôse 12 : 21a Du 30 ventôse 12 au 20-6-1907 : 25a pour les hommes, 21a pour les femmes. Du 21-6-1907 au 4-7-1974 : 21a Depuis cette date : 18a

MAJORITÉ SEXUELLE (Age légal de la puberté) – Ancien Régime jusqu’au 20 septembre 1792 Hommes : 14 ans Femmes : 12 ans de 1792 au 30 ventôse an XII, soit le 21 mars 1804 : Hommes : 15 ans Femmes : 13 ans à partir du 21 mars 1804, date de l’instauration du Code Civil Hommes : 18 ans Femmes : 15 ans et depuis peu, quelque soit le sexe : 18 ans. Mais, l’Eglise sous l’Ancien Régime, et l’État depuis 1792 se sont toujours réservés le droit d’accorder des dispenses pour des cas exceptionnels.

MAL DE SAINT MEEN – C’est suivant Albert le Grand (1636) une forte gale ou rogne qui ronge jusqu’à l’os. Les médecins l’appelaient « prosa » et le peuple « mal de Saint Méen ». Cette maladie a été appelée ainsi, car suivant la légende ce saint homme aurait fait jaillir une source dont les eaux guerissaient de cette maladie. Il s’agissait donc de la gale tout simplement.

MANGIER – Voir : Gîte (droit de)

MANOEUVRIER – C’est celui qui travaille la terre avec ses bras. Au sud, on les appelle Brassiers. voir aussi Ménager, Laboureur

MARÂTRE – Synonyme de belle-mère, lorsque l’on veut désigner la femme du père pour les enfants nés d’un autre mariage de celui-ci. Ce mot désigne aussi péjorativement une mauvaise mère, car autrefois les femmes des veufs, qui se remariaient, avaient la réputation d’être mauvaises ou dures avec les enfants issus du précédent lit du mari. Equivalent de Parâtre au féminin (voir ce mot) voir également Fillâtre.

MARGUILLIER – Le sens de ce mot a évolué au cours des temps. Il a désigné à partir du V° siècle, les pauvres pris en charge par l’Eglise et qui étaient inscrits sur un registre spécial (la matricule) Ces pauvres étaient logés, nourris, habillés et recevaient des aumones. Vers le VIII° sicècle, ils deviennent des serviteurs de l’Eglise. Plus tard, ils deviendront des administrateurs des biens de l’Eglise. voir : Fabricien

MARIAGE (des prêtres) – Dans l’Eglise Catholique occidentale, le célibat des prêtres a été une règle constante depuis les origines Le concile de Nicée (325) avait rejeté une motion imposant le célibat à tout le clergé, d’où le mariage possible des prêtres ( mais pas des évêques) dans l’Eglise orthodoxe et les Eglises catholiques orientales. Le célibat des prêtres n’est pas d’ordre divin .Il s’agit d’une discipline interne à l’Eglise romaine. Même en Occident il a existé en certaines circonstances des prêtres mariés ( ex. lorsque Pie VI a été conduit à accepter que des prêtres mariés pendant la Révolution continue leur ministère; il en est de même lorsque des ministres mariés d’Eglises chrétiennes non catholiques ( anglicans ou orthodoxe) rejoignent la communauté catholique Aux Xème et XVème siècle, les moeurs du clergé étaient plutôt relâchés et le concubinage des prêtres était très fréquent. Il arrive que des hommes mariés, devenus veufs soient ordonnés prêtres dans l’église catholique romaine…. d’où des prêtres ayant des enfants.

MARIAGE (lieu de célébration) – Sous l’Ancien Régime, le mariage devait avoir lieu dans la paroisse où résidait la mariée : « (…) Que si les contractants résident en diverses paroisses, le recteur ou curé du lieu où se doit faire le mariage, qui sera toujours la paroisse où réside la fille (…) » Article LXXI in Extrait des Statuts et règlemens du diocèse de Quimper publiés au synode général en 1710 et réimprimés par ordre de Monseigneur l’Evêque en 1786. Quimper. Yves-Jean-L. DERRIEN, imprimeur-libraire voir aussi : Domicilié de droit / domicilié de fait

MARIAGE (âge au) – voir Majorité, Majorité sexuelle, Majorité Matrimoniale.

MARIAGE (réhabilitation de) – Après la célébration d’un mariage, il se pouvait que l’on découvre un empêchement relatif à la consanguinité ou à une parenté spirituelle. Les mariés étaient alors contraints de solliciter une dispense des autorités ecclésiastiques et toutes le formalités devaient être renouvelées : publication des bans, nouveau consentement des mariés, nouvelles approbation des père et mère, présence des témoins, et nouveau sacrement du mariage qui était ainsi réhabilité. Si des enfants étaient du mariage qui devait être réhabilité, il fallait procéder à leur légitimation lors de la réhabilitation.

MARIAGE à la Gaulmine – La pratique de se mariage dit à la Gaulmine, du nom du maître des requêtes Gilbert Gaulmin, s’est répandu dans le courant de la seconde moitié du XVII° siècle. Il avait été tiré prétexte du fait que le curé n’était chargé canoniquement que de recevoir le consentement des futurs époux. Gaulmin s’était donc rendu avec un curé et des témoins devant deux notaires qui avait refusé de marier les époux. Les notaires avaient enregistré le refus du curé de célébrer l’union et la volonté des futurs de se marier. La publicité, la présence des témoins et du curé étant constatées ainsi que la volonté des époux, l’Eglise ne pouvait que reconnaître la validité de ces mariages qui étaient conformes aux prescriptions du concile de Trente et à l’article 40 de l’ordonnance de Blois contre les mariages clandestins. Le Parlement annulera ces mariages et décidera même en 1692 que la bénédiction par le prêtre du mariage était nécessaire pour sa validité.

MARIAGE DOUBLE – Se dit d’un mariage célébré en même temps de deux frères qui épousent deux soeurs, ou un frère et une soeur qui épousent également une soeur et un frère. Se dit pareillement en cas de mariage de cousins et cousines.

MARIAGE PUTATIF – A partir du jour où in mariage est annulé, il cesse de produire ses effets dans l’avenir, mais ceux produits dans le passé sont rétroactivement anéantis, puisque le mariage est censé n’avoir jamais existé. Il y a exception à cette règle pour les mariages putatifs qui sont ceux qui ont été contractés de bonne foi par les époux ou l’un d’eux. Putatif vient du latin putare, penser. Les époux avaient pensé en contractant que leur mariage était valable. La loi va donc tenir compte de leur bonne foi et décider que les effets produits par ce mariage jusqu’à la constatation judiciaire de sa nullité seront maintenus. (cf. art 201 et 202 du code civil)

MARRAINE – du latin populaire « matrana », de mater, mère. En droit canonique, il désigne celle qui tient un enfant sur les fonts baptismaux. Elle a pour fonction de présenter conjointement avec le parrain (voir ce mot) l’enfant et de s’engager à veiller sur son éducation religieuse. Pour être marraine, il faut normalement être âgé d’au moins sept ans. Si la marraine ne peut assister à la cérémonie elle peut se faire représenter par un délégué. Il existe alors une affinité spirituelle entre le parrain et sa filleule qui les empêche ultérieurement de contracter mariage ensemble. Pour être marraine il ne faut pas avoir été excommuniée, être pêcheur scandaleux ou hérétique ni infidèle. Synonyme : Commère (voir ce mot) Voir aussi les mots : Baptème et ondoiement.

MECTES (ès-mectes) – Aux environs de

MENAGE VERT et SEC – Terme employé autrefois dans les actes notariés. Il s’appliquait dans les cessions mobilières entre parents et enfants. Le ménage vert désignait toute la partie agricole de la ferme : cheptel, produits en terre, semences, outillages etc.. Quant au ménage sec, il désignait le mobilier meublant

MÉNAGER – Paysan à son aise qui peut posséder une dizaine d’hectares, une paire de boeufs par exemple. voir aussi Laboureur, Brassier, Journalier

MENTIONS MARGINALES – 1886 : les divorces sont mentionnés en marge des actes de naissance et de mariage des individus. 1897 : Mention des mariages et des légitimations en marge des actes de naissance 1923 : mention des dates et lieux de naissance des parents sur les actes de naissance des enfants. 1945 : mention du décès en marge de l’acte de naissance d’un individu. 1955: mention de l’adoption en marge des actes de naissance 1989 : suppression des mentions marginales sur l’exemplaire détenu par le Greffe. Seul le registre communal est dorénavant le plus complet. 2007 : mention du Pacs en marge de l’acte de naissance des partenaires à compter du 1/1/2007. Pour les partenaires étrangers nés à l’étranger, la mention est alors portée sur les registres du Tribunal de Grande Instance de Paris. Avant le 1/1/2007 pour les Français nés en France la mention se faisait au Tribunal d’Instance du lieu de naissance. Mention des actes de notoriété dressés par les notaires en marge des actes de décès, pour les actes régularisés après le 17 décembre 2007.

MÉRANDIER – ouvrier qui fendait les merrains, afin d’obtenir les plaches dans lesquelles le tonnelier préparait les douves des fûts. Cette profession semble avoir disparu dans les années 1870 / 1880. Voir : Merrain et bois à merrain

MERRAIN – Nom que l’on donne à des planches qui sont obtenues en débitant des troncs d’arbres dans le sens des rayons médullaires. Ces planches servent à façonner des douelles. Il y a deux sortes de merrain : le merrain de fente, obtenu en fendant le billot a l’aide d’un outil appelé « coutre » et le merrain de sciage, obtenu en utilisant une scie. voir : Bois à merrain et Mérandier.

MESNIE – Terme qui désigne l’ensemble des personnes composant la famille et les serviteurs d’un seigneur.

MESSE A NOTE – Messe chantée (note signifiant chant).

MESURE DE CONTENANCE ANCIENNE – «Tous les blés se perçoivent en ce qui est sous le fief de Pont l’Abbé à la mesure féodale et ce qui est dit dans le proche ou arrière fief du roi à la mesure de roi. Savoir, les froments, seigle, orge, pois et fèves à la mesure ricle ou rasée et les blés noirs et avoines à la mesure comble » écrit Anne-Jacques Le Coq du Parc au baron de Pont L’Abbé en 1790 » Mesure féodale (en livres poids) [ La Livre poids ancienne représentait 489 grammes 506 ; une once représente 30 grammes 594 ; un dragme ou 72 grains représentait 3 grammes 824 ; un grain 0 gramme 053 (Motreff)] Comble Livre poids Rase Mesure du roi, de grève ou marchande Froment 125 109 103 Seigle 105 97 92 Orge 86 79 1/4 75 Avoine 79 néant 75 Blé noir 113 néant 108 Selon le Sénéchal de Silguy en décembre 1769 Le boisseau est le 1/24 ème du tonneau. Il en résulte qu’un boisseau de froment doit peser de 100 à 105 livres ; que la mesure nommée la « raze » étant la 1/30 ème partie du tonneau elle doit peser en froment de 80 à 83 livres ; « le comble » (pour le blé noir et l’avoine) doit être 1/5 ème en sus de la mesure ordinaire. Pour le seigle le boisseau ne pèse que 90 à 92 livres. Pour l’orge, le boisseau pèse de 78 à 80 livres Pour le blé noir le boisseau pèse de 87 à 82 livres Pour l’avoine le boisseau pèse de 70 à 72 livres. Le rez représente à Pont l’Abbé 1/24 ème de tonneau (1 boisseau) alors qu’à Quimper il représente 1/12 ème de tonneau (soit 2 boisseaux) La carnelée – Il s’agit probablement de la même mesure que la « carnée » représentant à Quimper un huitième de comble Le vase – Dans le rentier de 1809 il est écrit : « de plus d’acquitter la chefrente de deux vases (ou rases) de froment ». D’où l’on peut conclure qu’un « vase » égale une mesure rase. La bassinée – Il s’agit probablement de la même mesure que « l’écuellée » représentant 1/32 ème de tonneau La renée – A Quimper la « renée » représente 1/24 ème de tonneau (soit un boisseau) tout comme à Fouesnant. Dans le rentier de 1809, il est écrit : « il est singulier que l’on ait toujours reçu un boisseau pour une renée, la renée qui vaut au moins un boisseau et demi » Dans ses « Tables » publiées en 1840, Motreff propose pour convertir les boisseaux en hectolitres les données suivantes : Pont Labbé – Boisseau de la Baronnie Mesurés raz 0,702hl Mesurés combles Avoine 0,839hl Froment 0,822hl (Indications fournies aimablement par notre adhérent, Mr Tugdual de Kerros)

MESURES AGRAIRES ANCIENNES – A / Acceptation généralement admise : Journal : Il mesurait 48 a 62 ca et il représentait la surface de terre qu’un homme était capable de travailler en une journée. Cette unité de mesure est encore utilisée assez couramment en Bretagne dans le monde agricole. Toutefois, la mesure a été arrondie à un demi hectare en langage courant. Seillon ou sillon : Il mesurait 2 a 43 ca. Vingt seillons représentaient donc un journal. Corde : Elle mesurait 0 a 60 ca. Il fallait donc environ 4 cordes pour faire un seillon. B / D’après Limon, in Usages et Règlements en vigueur dans le département du Finistère de 1852, à la page 320, il indique ceci que nous reproduisons : « Dans les temps anciens, chaque seigneurie avait sa mesure, pour peu que le fief fût important. Les uns mesuraient par seillons, les autres par 50, d’autres par cordes, verges, boisselées, senterées, etc. Des offices de cordeurs et arpenteurs furent créés par ordonnance du roi de 1544, et du duc de Bretagne de 1554. En 1323, la contenance du journal fut fixée à 100 pieds pour les prairies, 120 pour les vignes et autres terres. En 1488, le registre de la communauté de Rennes donna au journal 16 sillons (6 raies par sillon) de 360 pieds chacun ; 3 cordes ¾ par sillon, ou 60 cordes au journal. Au XVIe siècle, et plus tard, le journal représentait 960 cordes ducales, ou environ 62 des nôtres. Mais la nouvelle coutume de Bretagne changea les choses : on ne connut plus que les journaux de 20 seillons, les seillons de 24 pieds carrés (Hévin 51 e consultation) – Suivant M. Quernest, p163, le sillon ancien équivalait à 2 a 43 ca ; mais on commettrait une grande erreur, si l’on appliquait cette évaluation en tous lieux, pour retrouver des contenances indiquées dans les vieux titres par le nombre de sillons. Ainsi, dans le canton de Lesneven, le sillon est seulement de 1 a 26 ca, et il y a presque 40 sillons pour ½ hectare, ou journal ordinaire ; la dénomination de journal y est peu connue ; on y mesure par sillons-prisage (1.26) et par bévaren ou pévaren (5 sillons), équivalant au 8 e d’un demi-hectare, ou ¼ du demi-journal mesure réduite usitée sur le littoral, où les parcelles sont très morcelées et très chères. D’autres comptent par barres, égalant 6 sillons ou 7 a 56. A Plouguerneau, on donne au bévaren environ 7 ares ; mais on compte plus souvent par terre d’un quart de lin, contenance égale à 6 ares 10, ou le 8 e du journal de 80 cordes. A Ouessant et à l’île de Batz, le sillon est de 1 a 26 ou 1.200 pieds carrés. Dans quelques lieux (Pont-Aven, Bannalec, etc.) on compte par loties de mare ou d’écobue, la lotie équivalent à 3 a 12 ca. Il y a enfin la journée de faucheur de 25 ares, et la journée de terres chaudes valant 36 ares – On le voit, les divisions du système métrique sont loin d’être suivies chez nous, du moins pour les mesures agraires (texte de 1852) » C/ Indications aimablement fournies par notre adhérent, Mr Tugdual de Kerros, concernant quelques conversions de superficies : Ancienne Usuelle Ligne carrée 5,089mm² 5,360mm² Pouce carré 7,3278cm² 7,47cm² Pied carré 36 pieds carrés = 1 toise carrée Toise carrée 10,5521dm² 4m² Corde carrée usuelle 3,7987m² 60,84m²

MESURES LINEAIRE ANCIENNES – Ancienne Usuelle Ligne 0,00225m 0,00231m Pouce 0,097m 0,028m Pied 0,3248m 0,097m Toise 1,949m 2,000m Corde linéaire 7m 80 (Informations aimablement communiquées par notre adhérent, Mr Tugdual de Kerros)

METAIRIE – Exploitation rurale établie sur la réserve (voir ce mot) du seigneur, non accensée.

METAYAGE – Mot provenant du latin mediatas, moitié. Il désigne un contrat et un mode d’exploitation agricole entre un propriétaire (au départ un seigneur) et un exploitant, le tenancier. Le seigneur foncier (ou le propriétaire) fait les investissements en semences ou en bétail et il a droit à une partie des produits, en principe la moitié (d’où le nom)

METEIL – Mélange de seigle et de froment.

MILICE – troupe territoriale recrutée par tirage au sort

MILITAIRE – voir Service militaire

MINEUR(E) PERPETUEL(LE) – Ce terme désignait sous l’Ancien Régime une personne restée en enfance. On les dénommait souvent dans un temps pas si lointain sous le terme de « simples d’esprit » ou de façon encore plus incorrecte « d’idiots du village ». Ils étaient donc incapables de subvenir aux besoins de leur vie. Sous l’Ancien Régime, au décès des parents, un conseil de famille était réuni et la famille au sens très large du terme devait alors prendre en charge la personne et lui fournir de quoi vivre.

MINORITÉ – voir : Majorité civile, majorité sexuelle (Age de la puberté), majorité matrimoniale.

MINU – Terme que l’on rencontre dans la coutume de Bretagne. C’était un acte de déclaration, un aveu qu’un nouvel acquéreur devait faire à son seigneur concernant les biens acquis ou des devoirs qu’il avait contractés à son encontre.

MINUTE – Terme qui désigne les originaux des jugements et des actes notariés qui sont conservés par le notaire. Les actes des notaires dressés en minute s’opposent à ceux qui le sont en Brevet, qui sont remis aux comparants. Les minutes des jugements sont signées du Juge et conservées au Greffe. Passé un délai de 100 ans, les minutes des notaires deviennent des archives publiques et doivent donc être versées aux archives départementales.

MISSIRE – Terme honorifique donné aux ecclésiastiques (voir aussi Messire de sens différent). Le recteur, qui est le responsable de la paroisse est souvent qualifié dans les actes de « Vénérable et discret Missire ». Quant au curé, qui en Bretagne est le second du recteur, il lui sera donné seulement le titre de « Missire ».

MOIS DU PAPE, MOIS DE L’EVÊQUE – Voir : Cure à l’alternative

MONITION – Avertissement donné à celui que l’on soupçonne sérieusement d’avoir commis un délilt.

MONITOIRE – Lettre d’un official (voir ce mot) invitant, sous des peines écclésiastiques, tous ceux qui sont instruits d’un fait dont l’auteur est inconnu de venir révéler ce qu’ils savent : Fulminer un monitoire. C’est aussi l’avertissement donné par le curé, au prône, dans le même but. Le premier monitoire prononce la peine d’excommunication. Le second s’appelle l’aggrave (voir ce mot) et le troisième le réaggrave (voir ce mot)

MONTRE – Revue générale périodique de tous les nobles, anoblis et tenants fiefs nobles qui devaient venir avec leurs armes et leurs soldats. Les nobles devaient le service militaire jusqu’à l’âge de 60 ans. L’équipement des nobles astreints au service militaire variait selon l’importance de leurs biens. Voir le mot, Lance

MORTES-PAYES – Soldats vétérans gardant les forteresses. Ils étaient rétribués six mois par l’Etat et les six autres mois par les Gouverneurs des places fortes….qui oubliaient souvent de les payer. Ils ont été supprimés en 1683.

MORTUAGE (droits de) – ou droits de NEUFME, parfois NEUPME Il s’agit de droits que les curés prélevaient sur leurs paroissiens décédés. Ces droits n’existaient pas partout et ils ne sont pas toujours faciles à distinguer du casuel qui est perçu à l’occasion d’un enterrement. D’après le Dictionnaire des Institutions de la France (17° – 18° s) de MARION, en Bretagne, la neuvième partie du tiers de la communauté des décédés aurait appartenu aux curés d’où le nom de neufme, neuvième. Voici deux exemples d’actes concernant des droits de mortuage, relevés par Anne-Françoise Grall-Pérés, adhérente du CGF : 1°) Exemple de mortuage « simple » : dernier folio du registre des sépultures. Plouguin 1610-1669 « Hierome Le Tinevez Treffbalaren , du vilage de Quinach, a paié le droict de neupmes de feu Jan Le Tinevez son père selon l’antienne coustume de la paroisse, dont le quitant est le 25ème mars 1652. Signé : O.Geffroy sous-curé. G.Corre recteur de Plouguin » (Jan Le Tinevez est décédé le 19 octobre 1651.) 2°) Exemple de mortuage détaillé : folio 37 du même registre, permettant de reconstituer toute une fratrie Jan Deniel, mari et procureur des droicts d’Anne Henri, François Cadalen marie et procureur des droicts de Catherine Henri, Yvon et Marie Henri, tous enfantz et héritier de feu Yvon Henri décédé au vilage de Kerloagan Tref an balaren, ont accordé avecque moy pour le droict de neupmes, ou mortuages, pour la somme de vingt livres tournoises poiables aux feriés de Pasques prochain veliant à quoy ils s’obligent soubs les licsences que requit ; et ne sachant signer, le dict Deniel et Cadalen ont prié de signer pour eux Vénérable Messire Yvon Pottin soubscuré, et pour ledict Yvon Henri et Marie sa soeur ont prié de signer pour eux Vénérable Messire Olivier Geffroy. Faict le dernier jour du moys de décembre Mil six centz quarante et huict . (Yvon Henri est décédé le 23 décembre 1648.)

MOTHE – Tenure servile confiait à un exploitant non libre qui était appelé le mothier.

MOTTE SERVILE – Mode d’exploitation d’une tenure (au Moyen Âge) Le serf mottier y était attaché de manière permanente et après sa mort, elle n’était transmissible qu’à l’un de ses enfants mâles à condition qu’il en accepte les charges. Sinon la tenue était dite de « mainmorte » et revenait au seigneur. Les mottiers devaient payer une redevance uniforme et annuelle de deux boisseaux d’avoine et une géline et une rente en argent. Les mottes serviles se sont maintenues dans le LEON jusqu’en 1486, date à laquelle le duc François II prit le parti de les afféager. Malgré la rigueur apparente de cette forme de tenure, les « mottiers » avaient toujours la possibilité de se soustraire au servage par un séjour d’un an et un jour sur le territoire d’une autre seigneurie. Ils devenaient alors libres mais devaient une redevance de 12 deniers par an à leur nouveau seigneur. (voir LE LIEN n° 35, p.20 – article Yves Lulzac – CGF 64)

MOTTIER – Paysans peu nombreux qui existaient dans des secteurs isolés de Basse-Bretagne au XVème siècle ou sur les terres de Rohan. Leur tenure ou motte n’était transmissible qu’aux mâles et ils étaient soumis à la mainmorte.

MOUTAUX – Usagers d’un moulin  » Disposaient de moulins à grains, à draps, à papier, les seigneurs des petites seigneuries et quelques sieurs détenteurs de sieuries. Les paysans ou d’autres personnes qui étaient astreints à suivre le moulin, venir y faire moudre leurs grains et entretenir les fossés et le batîment s’appelaient les moutaux, ils constituaient « le destroit » du moulin, terme qui signifiait aussi bien le territoire autour du moulin que les gens qui y habitaient. Les moutaux étaient vendus avec le moulin; un moulin sans ses moutaux ne valait rien. Ces moutaux comprenaient des catégories différentes : des domaniers et des métayers du détenteur du moulin, des censitaires et des hommes de fief, et aussi des étrangers à la seigneurie du détenteur du moulin. Des domaniers et des métayers parce qu’ils y étaient obligés d’après leurs contrats; des censitaires et hommes de fief parce que, selon la Coutume, le seigneur pouvait obliger ses vassaux; certains de ces censitaires y étaient obligés d’après les termes de l’accensement de leurs terres, de sorte que ces censitaires continuaient à suivre le moulin qu’ils suivaient lorsqu’ils étaient domaniers; des étrangers à la seigneurie, car le seigneur possesseur d’un moulin pouvait, après contrat, recevoir les moutaux d’un seigneur voisin qui, lui, n’avait pas de moulin. » Extrait de « La seigneurie bretonne (1450-1680), par Jean GALLET.

NATUREL (enfant) – Dans les actes de baptême d’ancien régime,tous les enfants sont naturels, qu’ils soient légitimes ou illégitimes .Ce n’est qu’avec l’état civil moderne que naturel signifie né hors mariage.

NEUFME ou NEUPME (droits de) – Voir MORTUAGE (droits de)

NOBLE – Pour être noble plusieurs conditions étaient nécessaires, au moins en ce qui concerne la véritable noblesse d’épée dite « Immémoriale » : – il fallait avoir été dispensé du paiement du fouage – Il fallait encore vivre noblement, c’est-à-dire, ne pas exercer n’importe quelle activité. Ainsi un noble pouvait cultiver la terre mais seulement pour son compte. Le fait de travailler pour autrui l’aurait fait déroger donc perdre sa noblesse. Il ne pouvait pas exercer par exemple la profession de notaire. Par contre rien ne s’opposait à ce qu’il fut maître verrier. Le commerce de gros lui était permis mais s’il exerçait celui de détail, là encore il dérogeait. Toutes ces règles avaient été définies pour notre province sous le règne du Comte Pierre de Bretagne. – Il fallait partager noblement suivant les dispositions de ce qu’on a appelé l’Assise du Comte Geoffroy. Un seigneur suzerain avait besoin de vassaux puissants avec des moyens financiers importants leur permettant de faire aux dépenses inhérentes à l’entretien d’une armée ou d’un équipement adapté à leur statut. Pour cela il fallait éviter l’émiettement des fiefs lors des successions. C’est donc dans cet esprit que fut défini le partage noble tel qu’édicté par cette Assise. Le principe de départ était que l’ensemble du patrimoine noble (donc exonéré du fouage) devait revenir intégralement au fils aîné dit « fils aîné, héritier noble et principal », à charge pour ce dernier de « partager » ses cadets, ce qu’il faisait le plus souvent en leur consentant des rentes. Comme ce type de partage était très pénalisant pour les cadets dont le sort restait suspendu au bon vouloir de l’aîné, la règle fut assouplie par la suite, l’aîné ne se voyant plus attribué que les 2/3 du patrimoine successoral, le 1/3 restant devant être partagé entre tous les cadets. – Le noble devait le service des armes à son suzerain et partant il devait figurer aux montres (sorte de revues) où il devait venir avec son équipement complet et il se faisait remonter les bretelles si celui-ci n’était pas conforme à ce qu’il devait être, l’intéressé allant jusqu’à risquer de se voir retirer son fief. Si depuis le début de la féodalité, on peut considérer que la plupart des nobles étaient propriétaires fonciers, l’inverse n’était pas vrai. Avec le temps les roturiers purent acquérir des fiefs que ces fiefs fussent eux-mêmes nobles ou roturiers, mais cela ne les rendait pas nobles pour autant. Remerciements à Mr Maurice Oréal pour ce texte.

NOBLE HOMME – Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’homme ainsi désigné n’est pas noble…mais vit noblement. Le noble porte au minimum le titre d’écuyer ou de chevalier. Toutefois dans certaines régions de France (Normandie, Béarn, Guyenne et Languedoc toulousain) ce terme est une qualification nobiliaire. Voir aussi : Honnête homme, honorable homme, noble homme.

NOBLESSE – Apprenez que la vertu est le premier titre de NOBLESSE (Molière) Voici quelques qualificatifs qui ont cours : * Noblesse d’extraction : Celle dont l’origine remonte si haut dans le temps que l’on ne sait quand elle a commencé * Noblesse de nom et d’armes : Désigne la plus ancienne noblesse * Ancienne noblesse : Désigne celle qui existait avant 1789. * Nouvelle noblesse : Désigne celle qui a été créée depuis le Révolution de 1789. * Noblesse d’ancienne roche : Désigne une noblesse très ancienne. * Noblesse de race ou de parage : Désigne une noblesse moins ancienne, qui s’est transmise par la ligne paternlle mais dont on ne connaît pas trop l’origine. * Noblesse titrée : Désigne la noblesse dont les nobles ont un titre de duc, marquis, comte etc… Elle s’oppose à la simple noblesse. * Noblesse couronnée : Désigne celle des princes d’une famille régnante. * Noblesse excellente ou de quatre lignes : Désigne la noblesse dans laquelle on peut faire preuve de quatre quartiers nobles tant du côté paternel que du côté maternel. * Noblesse par lettre : Désigne la noblesse qui est conférée par le roi. * Noblesse de la cloche : Désigne la noblesse qui était conférée quand on avait rempli les fonctions de maire ou d’échevin. * Noblesse d’épée : Désigne la noblesse qui a été acquise à l’origine grâce à des services militaires. * Noblesse militaire : Désigne la noblesse qui appartenait de droit aux roturiers quand ils avaient pu accéder à certains grades supérieurs dans l’armée. * Noblesse de robe ou d’office : Désigne la noblesse que l’on obtenait par lorsque l’on possédait certains offices. * Noblesse inachevée : Concerne les familles candidates à la noblesse de robe mais à qui, suite à la Révolution de 1789, il a manqué quelques années ou quelques générations pour se voir reconnaître la noblesse de robe. * Noblesse de finance : Désigne la noblesse que l’on obtenait par l’achat de de lettres de noblesse. * Noblesse héréditaire au premier degré : Désigne la noblesse qui se transmet de père en fils. * Noblesse au second degré, ou personnelle : Désigne la noblesse qui ne se transmet pas aux enfants. * Noblesse par les mères : Désigne la noblesse qui se transmettait par les mères, dans certaines Coutumes selon l’adage : « Le ventre anoblit ». * Noblesse présentée : Désigne les nobles qui ont leur entrée à la cour du roi. * Noblesse d’Empire et de la Restauration : voir ci-dessus : Nouvelle noblesse. * Noblesse d’apparence ou Fausse noblesse : Désigne des familles roturières qui ont possédé une terre noble qui ne donnait pas de titre de noblesse. En général, elles ont fait suivre leur patronyme du nom de cette terre en les reliant par une particule. * Noblesse étrangère : Désigne la noblesse qui porte des titres conférés par des pays étrangers, notamment celle décernée par les papes. * Simple noblesse : Désigne la noblesse dont les nobles n’ont pas de titre. Voir aussi : Noble Homme, Ecuyer, Chevalier, Gouverner noblement (se).

NOÇAILLES – 1 – Synonyme de mariage. 2 – Temps pendant lequel on peut se marier (donc en dehors du carême et de l’Avent) 3 – Droit payé par les serfs au seigneur pour pouvoir se marier.

NOM – Au 17-18° s : Nom de baptême ; notre actuel prénom

NOTE – voir Messe à note.

NOTHA (féminin), NOTHUS (masculin) – Mot qui vient du grec nothos qui signifie bâtard, illégitime, naturel. Ce mot est parfois employé par les prêtres dans les registres paroissiaux pour désigner un enfant naturel. L’entraide de Morlaix nous a signalé dans les registres de Poullaouen, un prêtre qui désignait les enfants naturels sous le terme breton de « Izel divezat ». Ce prêtre s’était, en fait, amusé à jouer entre langue bretonne et française car izel = bas et divezat = tard, donc….bâtard.

NOYALE – Voir : Toiles de Bretagne

NUMERISATION – > Opération qui consiste à photographier avec un appareil photographique numérique des documents, puis de les mettre ensuite sur un support électronique en vue de leur consultation. > Un certain nombre de départements en France procèdent à la numérisation de leurs documents (état civil, cadastre notamment) et mettent ensuite les images à disposition du public dans leurs salles de lecture et/ou sur Internet. > Le Finistère devrait débuter une opération de numérisation de grande envergure à la fin 2007 – début 2008. > voir aussi : PHOTOS (numérisation)

OBIIT – Éventuellement suivi d’une date, en marge d’un acte de baptême Indique que l’enfant est mort dans l’année. Il n’y aura pas d’acte de décès.

OBLATION – Acte par lequel un individu –qui devient alors un oblat- fait abandon de sa liberté et de ses biens en faveur d’une église ou d’un monastère

OBLATIONS – Espèce de dîme qui consiste en un don à l’Eglise du ou des premiers-nés d’un animal

OFFICIAL (pluriel Officiaux) – Juge ecclésiastique, délégué par l’évêque. Il exerce en son nom la juridiction contentieuse au sein d’un tribunal qui porte le nom de Officialité. L’official était assisté d’un promoteur, qui remplissait les fonctions du ministère public. (voir aussi Monition, monitoire, aggrave et réaggrave)

OFFICIALITÉ – Juridiction ecclésiastique. Cette juridiction s’occupait des causes matrimoniales et des causes contentieuses concernant les clercs. En son sein, il y avait un juge appelé Official assisté d’un promoteur (voir ces mots) Les officialités ont cessé d’être reconnues en France par la loi du 11 septembre 1790. Depuis, elles continuent leurs fonctions dans les diocèses pour juger les causes matrimoniales concernant les Catholiques et les différends entre les clercs.Leurs décisions s’imposent aux Catholiques mais ne peuvent pas recevoir d’application en dehors de la sphère catholique

OFFICIER (sous l’Ancien Régime) – Fonctionnaire ayant acheté un office de juge, de receveur fiscal.

OLONNE – Voir : Toiles de Bretagne

ONCLE OU TANTE A LA MODE DE BRETAGNE – Enfant d’un oncle, donc cousin germain, lequel était souvent par rapport à un autre cousin germain aussi âgé qu’un oncle (différence d’âge équivalente en fait à une génération). Ce terme pouvait être utilisé aussi pour désigner cette personne par rapport à l’enfant de son cousin germain.

ONCLE SECOND – Terme parfois utilisé dans les actes paroissiaux pour désigner en fait un cousin germain…c’est-à-dire un enfant d’un oncle….ou encore un oncle à la mode de Bretagne.

ONDOIEMENT – Baptème (voir ce mot) que l’on confère sans cérémonie. Il était généralement pratiqué en cas de risque de décès très rapide de l’enfant. Cette pratique était utilisée aussi lorsque l’on différait de plusieurs mois le baptème. (voir un exemple de baptème tardif in LE LIEN n° 94 du 2ème trimestre 2005 : « Des quadruplés à Plounevez Lochrist en 1688 ? ou comment, des de Maillé, on parvient au Marquis de Sade », par Christian Sourdaine.

ORDINE TURBATO – l’ordre (de succession) étant troublé, perturbé Expression trouvée dans la Coutume de Bretagne pour le cas d’existence d’un bâtard.

OST – Service militaire dû par un vassal à son seigneur

PAIRE D’HEURES – Livre de prières qui contient celles du jour et de la nuit

PAPEGAULT (jeu du) – Jeu qui consistait à atteindre un volatile artificiel placé au haut d’une flèche, au moyen d’une arquebuse. Celui qui atteignait la cible était sacré « roi du papegault » et en général jouissait pendant un an de certains privilèges.

PARÂTRE – Synonyme de beau-père, lorsque l’on veut désigner le mari de la femme pour les enfants nés d’un autre mariage de celui-ci. Ce mot désigne aussi péjorativement un mauvais père, car autrefois les maris des veuves, qui se remariaient, avaient la réputation d’être mauvais ou durs avec les enfants issus du précédent lit de la femme. Synonyme également de vitric (voir ce mot) Equivalent de Marâtre au masculin (voir ce mot) voir également Fillâtre

PARENTÉ DU 3ème OU 4ème DEGRÉ – Cette formule indique donc qu’il y a un cousinage entre les époux et qu’entre l’ancêtre commun et l’époux trois générations les séparent alors qu’entre ce même ancêtre et l’épouse 4 générations les séparent. L’un est donc l’arrière petit-fils et l’autre l’arrière arrière petite-fille. voir Degré

PARENTS – Ses parents : dans les actes du 17-18°S ne signifie pas ses père et mère mais les autres proches parents.

PARIAGE – Alliance de nature politique qui permet à un petit seigneur de court-circuiter la hiérarchie féodale et de bénéficier de la protection d’un seigneur plus puissant

PARRAIN – ce mot vient du bas latin « patrinus », de pater, père. En droit canonique, il désigne celui qui tient un enfant sur les fonts baptismaux. Il a pour fonction de présenter conjointement avec la marraine (voir ce mot) l’enfant et de s’engager à veiller sur son éducation religieuse. Pour être parrain, il faut normalement être âgé d’au moins sept ans. Si le parrain ne peut assister à la cérémonie il peut se faire représenter par un délégué. Il existe alors une affinité spirituelle entre le parrain et sa filleule qui les empêche ultérieurement de contracter mariage ensemble. Pour être parrain il ne faut pas avoir été excommunié, être pêcheur scandaleux ou hérétique ni infidèle. En principe, les religieux ne peuvent être parrain. Synonyme : Compère (voir ce mot) Voir aussi les mots : Baptème et ondoiement.

PARREFART – Quartier de froment de rente en échange d’une sépulture.

PART – Ce mot désignait en vieux français, l’accouchement. La suppression de part désignait un infanticide. La supposition de part consistait à faire passer pour sien un enfant qui ne l’était pas. La confusion de part consistait en un échange de deux enfants. L’exposition de part désignait le crime d’abandon d’enfant. Actuellement, dans notre Droit, le mot Part désigne la partie recueillie dans une succession par un héritier

PARTABLE – Désigne celui qui est imposable. Contraire de privilègié (celui qui est exempté d’impôt).

PÂTIS – Pature du château où l’on mène paître les bestiaux.

PATRICIENS – Mot utilisé par les historiens pour désigner dans les villes le groupe des citoyens auquel leur richesse (souvent d’origine mercantile), leur origine ou leurs alliances donnent une autorité particulière.

PATRONYME – l’actuel Nom de famille. Au 17-18°S : appelé surnom En terme juridique : Nom Patronymique

PAYS D’ETAT – Province rattachée récemment au Royaume. Le Parlement de la Province a droit de regard sur l’établissement et la perception des impôts royaux.

PEAGE – Taxe sur la circulation des personnes ou des biens perçue pour entretenir les ponts et les routes. Voir aussi le mot : Tonlieu

PETITES MAISONS – Hôpital de Paris où l’on enfermait les aliénés

PEVAREN ou BEVAREN – Vient du breton pevar, quatre. Voir : Mesures agraires anciennes.

PHOTOS (numérisation) – > Nous ne pouvons que vous conseiller de faire des photos numériques sans flash des registres. > Avant de vous lancer dans des photos, assurez-vous que votre association préférée n’a pas déjà les photos dans ses archives. Il est inutile de faire deux fois le même travail ! > Une fois que vous aurez effectuer vos photos, merci de nous remettre une copie. > Pour obtenir la meilleure qualité et la lisibilité de la photo, surtout afin qu’elle ne soit pas floue, nous ne pouvons que vous conseiller l’utilisation d’un pied sur lequel sera fixé votre appareil photo. > Nous vous recommandons d’adapter sur votre pied un déport sur lequel sera fixé en fait l’appareil. Le déport permet de bien se mettre au dessus du document à photographier. > En général, pour que la photo soit de bonne qualité, il faut que vous programmiez la macro de votre appareil (apparition d’une petite fleur montrant que la commande est active) > Prenez une bonne définition d’image, pour avoir la meilleure qualité possible. > Il arrive que les écritures des registres soient de qualité moyenne. Vous pouvez toujours essayer ensuite d’améliorer vos photos pour les rendre plus lisibles, avec un logiciel de retouche de photos. > Toutes ces photos permettront ensuite de relever plus facilement les actes, et de passer à la saisie informatique. > Si vous faites des photos de l’état civil, traitez des années entières autant que faire se peut. > Relatez-nous vos expériences et « trucs » pour que nous en fassions profiter la collectivité des Généalogistes. > N’oubliez pas que les registres sont la propriété soit du département, soit des communes et que vous n’avez pas le droit de les déverser dans un site Internet pour consultation par n’importe quel internaute. Respectez la législation

PHOTOS ANCIENNES (datation des) – voir le site de Guy Joly à l’adresse suivante : http://perso.orange.fr/guy.joly/datation_photos_1.html

PICOTEUR – Tailleur de pierres

PILATE – Variété d’avoine.

PILLETZ – Cierge

PILORI – Poteau où on exposait sous l’Ancien Régime des condamnés

PLAID – Cour de justice seigneuriale. A partir du Xème siècle, elle est composée de vassaux qui conseillent et assistent en justice le seigneur

PLEGE – Caution

PONDIVI – Voir : Toiles de Bretagne

PORTAIGE – Voir Quintalage

PORTULANS – Cartes nautiques entre les XIII° et XV° siècles par les navigateurs vénitiens, génois, espagnols et arabes. Le contour des côtes était établi en général de façon schématique avec des indications écrites ou figurées des principaux accidents (écueils, courants etc.), des conditions d’accès aux ports (profondeurs des fonds marins, mouillages) des points de repères essentiels du littoral.

POT-DE-VIN – voir Commission

POTAGER – Foyer de cuisine qui consistait en une pierre épaisse dans laquelle étaient creusés un certain nombre de trous. Au fond se trouvait une grille sur laquelle on déposait des braises chaudes. Les marmites étaient posées dessus. La pièce devait être bien aérée, car il se dégageait souvent du monoxyde ce carbone. On peut voir encore des potagers dans certains châteaux (par exemple à Quintin, Rosambô….)

POULL LIN – Voir routoir.

POULLAGE – Mot constitué à partir de poul, trou en breton. Il désignait le droit de se faire enterrer dans l’église, moyennant le versement d’une rente. Pour plus de détails, voir Le Guennec, in Plougonven, étude archéologique, historique et ethnologique, p. 20. Voir aussi le mot, Parrefart.

POUR L’INDICATION DES PARENTÉS – P : Père (latin : Pater) M : Mère (latin : Mater) p : parrain m : marraine fs : fils de (latin : filius) fa : fille de (latin : filia) sa : sans alliance sp :sans postérité A compléter éventuellement par: p&s : présent et signe prts S/père et mère = ce qui signifie que sont présents au + son père et sa mère

POURPRINS ou POURPRIS – Enclos qui est attenant à une maison.

PRÊME, PRESME – Le plus proche, celui qui a le plus de droit sur une chose. Presme de char = le plus proche parent.

PREMICE (droit de) – Supplément à la dîme, consistant en l’offrande à l’Eglise des premiers fruits de la terre et des animaux. Les modalités en étaient variables selon les secteurs. Le Guennec, in Plougonven, étude archéologique, historique et ethnologique (p. 20) donne un exemple de ce droit à Plougonven. Le recteur déclarait dans une pièce de procédure de 1768, que son droit consistait en 8 brassées du meilleur blé. Le décimable pouvait s’acquitter de ce droit, en donnant au lieu et place un boisseau de blé, mesure de Morlaix. En échange on laissait un champ labouré exempt de dîme. C’était donc, en l’espèce, une dîme réelle (réel, dans son acceptation juridique, c’est-à-dire sur la chose).

Premier mai – La tradition du Premier mai remonte à la nuit des temps. Dans l’antiquité, c’était la date à laquelle les navigateurs reprenaient la mer. Chez les Celtes, c’était le début du premier semestre de l’année celtique. Au Moyen Age, Mai était le mois des accordailles. Depuis 1889, c’est la fête du travail. Dans tous les cas, c’est l’occasion de réjouissances. Le muguet (Convallaria majalis L., famille des liliacées) est une espèce de sous-bois spontanée dans toute l’Europe. Elle n’apparaît dans les jardins qu’au XVIème siècle. Dès la renaissance, le muguet est une fleur porte-bonheur associée aux festivités du premier mai. Mais c’est au début du XX siècle que sa vocation de fleur du Premier Mai s’affirme, grâce à deux faits principaux. Le Premier Mai 1895, le chansonnier Mayol est accueilli par son amie Jenny Cook avec du muguet et le soir même il arbore à la boutonnière du muguet à la place du Camélia traditionnel. A l’époque 1900, le jour du Premier mai, les grands couturiers offraient des brins de muguet aux clientes et aux petites mains. En 1976, le muguet est totalement associé au Premier mai et chaque année plusieurs dizaines de millions de brins de muguet sont commercialisés ce jour-là, muguet des bois et muguet cultivé. La récolte de muguet sauvage est tributaire du climat de l’année et varie considérablement d’une année à l’autre. ———————————————————————— Le 1er mai en France En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l’habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci symbolise la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs. Le triangle est quelques années plus tard remplacé par la fleur d’églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge (* ). Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée. Les manifestations du 1er mai 1936 prennent une résonance particulière car elles surviennent deux jours avant le deuxième tour des élections législatives qui vont consacrer la victoire du Front populaire et porter à la tête du gouvernement français le leader socialiste Léon Blum. C’est pendant l’occupation allemande, le 24 avril 1941, que le 1er mai est officiellement désigné comme la Fête du Travail et de la Concorde sociale et devient chômé. Cette mesure est destinée à rallier les ouvriers au régime de Vichy. Son initiative revient à René Belin. Il s’agit d’un ancien dirigeant de l’aile socialiste de la CGT (Confédération Générale du Travail) qui est devenu secrétaire d’État au Travail dans le gouvernement du maréchal Pétain. À cette occasion, la radio officielle ne manque pas de souligner que le 1er mai coïncide aussi avec la fête du saint patron du Maréchal, Saint Philippe (aujourd’hui, ce dernier est fêté le 3 mai) ! En avril 1947, la mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération qui fait du 1er mai un jour férié et payé… mais pas pour autant une fête légale. Autrement dit, le 1er mai n’est toujours pas désigné officiellement comme Fête du Travail. Cette appellation n’est que coutumière. Texte transmis par Mme Ségura Coz

PRESIDIAL (pluriel, Présidiaux) – Le préside dans l’Antiquité romaine était un proconsul, un lieutenant de l’empereur. De ce mot vient celui de présidial. Les présidiaux furent créés en 1551 par Henri II dans certains baillages (voir ce mot) et sénéchaussée (voir ce mot). Ils pouvaient juger sans appel ce qui mécontenta fortement les Parlements qui voyaient là une partie de leurs prérogatives leur échapper. Mais, les chiffres du dernier ressort qui au départ étaient de 250 livres et 80 livres de rente devinrent trop faibles eu égard à l’inflation, facilitant ainsi la possibilité d’appel. Ce n’est qu’en 1774 que les chiffres furent relevés (2.000 livres en principal et 80 livres de rente). Un présidial devait comprendre au moins neuf juges et il en fallait sept pour juger présidialement

PRESMECE : (terme juridique, ancien français) – Retrait (voir ce mot) accordé au prême (voir ce mot).

PRETRE – voir Mariage

PRÊTRE INDIGNE – Titre que certaines personnes se donnent par humilité. Exemple : Signé: Un tel, prêtre indigne, capucin indigne. Serviteur indigne. J’osai, moi indigne, retoucher son ouvrage. Le « testament » du futur saint Yves de Tréguier (1297), qui est en fait plutôt l’acte de dotation de la chapellenie de Kermartin, débute par ces mots : Ego Yvo Helorii sacerdos indignus et servus Christi vilissimus (« moi, Yves [fils de] Helori, prêtre indigne et le plus vil serviteur du Christ »). La protestation d’indignité est un lieu commun en milieu sacerdotal au Moyen Âge et se prolonge comme une formule rituelle à l’époque moderne. (Merci à André Yves Bourgès pour la citation)

PREVÔT – Agent seigneurial qui à l’origine (au XIIème siècle) était préposé à l’administration d’une circonscription dénommée prévôté. Il avait une compétence juidiciaire, financière et militaire, mais il a perdu l’essentiel de ces attributions lors de l’apparition des sénéchaussées (voir ce mot).

PRIEUR CLAUSTRAL – voir ABBÉ ÉLU

PRISAGES – Evaluation des biens immobiliers, maisons, rentes sur maisons, rentes constituées, terres. A chaque mutation il est établi un prisage et mesurage des droits convenanciers et dans le cas de bâtiments, d’un renable (état des lieux) pour les moulins en particulier. Ils sont classés en série B aux A.D. Dans ces 2 types d’actes, on trouve une description détaillée des terres ( qualité : froide ou chaude , situation par rapport aux voisins : cerné au levant des terres de…, superficie exprimée en unités très variables :cordes , journaux , seillons , et même en volume de semence nécessaire : garcées de froment mesure rase de…) et des constructions

PROCUREUR FISCAL – Officier seigneurial qui avait pour fonction de poursuivre les justiciables devant les juridictions du seigneur.

PROËLLA – Cérémonie funèbre ouessantine

PROMOTEUR – Personnage qui remplissait le rôle du ministère public auprès de l’official (voir ce mot) dans la juridiction dénommée officialité.

PROSA – voir mal de St Méen

PUBERTÉ – voir majorité sexuelle

PUTATIF – voir mariage

QUARTIER DE FORCE – Partie d’une prison réservée à un groupe particulier de condamnés

QUATRE TEMPS (LES) – Ce nom désignait jusqu’à Vatican II, dans le calendrie liturgique catholique, un ensemble de 12 jours répartis en quatre périodes de 3 jours non consécutifs d’une même semaine (mercredi, vendredi et samedi) qui étaient consacrés au jeune et à la prière. Il y avait ainsi dans l’année : – les quatre-temps de décembre ou de l’Avent qui commençaient le mercredi qui se situait entre le 14 et le 20 décembre. – les quatre-temps de carême, qui commençaient le mercredi suivant le mercredi des Cendres, soit 39 jours après Pâques. – les quatre-temps de Pentecôte qui commençaient le mercredi tombant entre le dimanche de Pentecôte et le dimanche de la Trinité, soit 52 jours après Pâques. – les quatre temps de Septembre qui commençaient le mercredi qui se situait entre le 15 et 21 septembre. Source : Bulletin de la Société archéologique du Finistère de 2006, p. 218 et s. par Erwan Vallerie in Le nom breton des quatre-temps

QUEVAISE – Institution médiévale de droit privé qui s’est appliquée à certaines terres dépendant de deux ordres religieux (Les Cisterciens pour les abbayes de Bégard et du Relecq en Plounéour Ménez et les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem dit Ordre de Malte pour La Feuillée) Le quévaisier recevait une maison et un courtil avec une pièce de terre d’environ un journal (environ 1/2 ha, qui pouvait donc être travaillée dans une journée) Toute la terre autour des exploitations étaient travaillées par les quévaisiers et restait disponible pour de nouveaux arrivants. Les habitants pouvaient y mener paître leur bétail, écobuer les terres et y faire récolte de céréales. Ils devaient une dîme à l’Abbaye. (Voir le LIEN n° 35, page 20 et LE LIEN n° 51, pages 26 et suivantes pour de plus amples renseignements). Voir aussi le mot : Saumurage.

QUINT (droit de) – voir Lods et Ventes

QUINTAÏEUL – Le père ou la mère du quadrisaïeul ou de la quadrisaïeule.

QUINTALAGE ou PORTAIGE – Sorte de taxe, qui avait pris l’allure d’un don à la fabrique de l’église, perçue sur les profits réalisés dans les opérations commerciales maritimes.

QUINTINES – Voir : Toiles de Bretagne

RACHAT – Désigne le droit de mutation qu’un héritier d’un fief (voir ce mot) devait payer au seigneur. Son montant était en général équivalent à une année de revenu du fief. Le nouveau titulaire du fief devait alors remettre un minu (voir ce mot) du rachat

RAIE – Voir : Mesures agraires anciennes.

REAGGRAVE – C’est la troisième monition que l’Eglise, sous l’Ancien Régime, employait pour contraindre quelqu’un à faire quelque chose, comme par exemple l’obliger à révéler des faits afin d’avoir une preuve. La première de ces contraintes s’appelle monitoire ou monition (voir ces mots) Le premier monitoire prononce la peine d’excommunication. Le second s’appelle l’aggrave et prive le réfractaire de tout usage de la société civile. Le troisième s’appelle réaggrave et défend publiquement aux fidèle d’avoir aucune sorte de commerce avec l’excommunié. Les aggraves et réaggraves se publiaient autrefois au son des cloches et avec des flambeaux allumés qu’on éteignait ensuite et qu’on jetait ensuite par terre. (Source résumée de l’Encyclopédie de Diderot)

RECEDO (lettre ou certificat de) – Cette lettre était délivrée dans le cas de mariage de deux personnes qui ne dépendaient pas de la même paroisse. Le prêtre non officiant adressait alors à son confrère officiant une lettre lui indiquant que les bans avaient biens été publiés et qu’il n’y avait aucun empêchement au mariage projeté

RECENSEMENTS DE POPULATION – (Listes nominatives) Depuis 1836 ils sont réalisés tous les 5 ans (années en 1 et en 6 sauf guerre :1871, 1916, 1941) et contiennent l’état nominal de tous les membres de la famille avec âge, profession , domicile et d’autres renseignements suivant les années ; exp : 1872, 1906 : lieu de naissance( cf. livre de G. BERNARD p 88 ) Conservés aux A.D. à Quimper , série M, classés par communes ; visibles jusqu’en 1946. Se trouvent également en mairie.

RECEVEUR – s. m. Qui reçoit pour autruy. Les Fermiers des terres seigneuriales s’appellent des Receveurs. Ce Commis est le Receveur de la fabrique, du bureau des pauvres. Les Grippesous de l’Hostel de Ville sont ceux qui reçoivent des rentes pour des particuliers. RECEVEUR, est aussi un Officier titulaire qui a droit de recevoir les deniers du Roy, & de les distribuer suivant l’ordre ou l’état qui luy en est donné. Il y a des Receveurs Generaux des Finances établis en chaque Generalité ; des Receveurs des Tailles, du Domeine, des Decimes ; des Receveurs des restes de la Chambre des Comptes ; des Receveurs & Payeurs des rentes de la ville, & une infinité d’autres. (d’après le Dictionnaire de Furetière de 1690)

RECEVEUR ORDINAIRE – Personnage qui percevait les revenus domaniaux des sénéchaussées (voir ce mot).

RECONNAISSANCE D’ENFANT NATUREL – .La loi n° 2005-759 du 4 juillet 2005 ne fait plus de distinction entre la filiation naturelle et la filiation légitime. Il en allait donc tout autrement autrefois, ce qui n’est pas sans perturber les généalogistes qui se demandent pourquoi il y a une reconnaissance d’un enfant naturel, alors que la filiation est indiquée dans l’acte. Il faut en effet savoir qu’autrefois l’indication de la filiation naturelle n’emportait aucun effet juridique. Pour qu’il en aille autrement, il fallait procéder à un acte volontaire de reconnaissance dans un acte authentique (acte à dresser lors de la naissance en sus de l’acte proprement dit de la déclaration de naissance, ou postérieurement dans un acte notarié). Tant que cet acte de reconnaissance n’avait pas été dressé, l’enfant ne pouvait hériter de son ou ses parents et inversement. On pourra se reporter, pour plus de détails, à un article paru dans le LIEN du Centre Généalogique du Finistère, n° 85 (1er Trimestre 2003) p. 18 et s. qui commente un acte de Reconnaissance d’Enfant Naturel par acte notarié avec photocopie d’un tel acte. Il arrive également que l’enfant naturel soit reconnu par le père lors de son mariage avec sa mère. On parle alors de légitimation par mariage subséquent des parents. Quand cette légitimation se produit très peu de temps après la naissance, on peut présumer qu’il y a de fortes chances que le père soit bien le géniteur de l’enfant. Plus le temps s’écoule entre la naissance et cette légitimation et plus le doute s’installe sur la vérité biologique. On a tous connaissance de ces reconnaissances fictives dues à la facilité de ces reconnaissances légitimantes lors de mariages qui s’opèrent sans frais. La vérité biologique devrait être respectée et il faudrait plutôt avoir recours à l’adoption…mais cela est compliqué et coûte. Certains font donc au plus cimple, mais avec le risque que des enfants d’un précédent lit du mari ne conteste plus tard cette reconnaissance fictive.

RECTEUR – En Bretagne, il est le chef de la paroisse. Son second est le curé. (voir : Missire)

REDER BRO – Terme breton qui se traduit par « coureur de pays ».Il désignait autrefois les mendiants itinérants.

RÉFORMATION et MONTRE – Enquête périodique pour rechercher et faire rentrer dans les liens de la roture ceux qui avaient usurpé à tort la qualité de nobles, afin de bénéficier des exemptions de dîme, de corvée et de fouage accordées aux gentilshommes, qui eux, par contre, étaient assujettis à « l’impôt du sang » (c’est-à-dire mettre sa personne et ses armes au service de son suzerain). (voir aussi Débouté lors de la Réformation).

RÉGAIRE – Domaine temporel dépendant d’un évêque, dont il était le seigneur, ce qui lui donnait notamment le droit de faire justice avec son tribunal des Régaires. Il confiait la justice à un sénéchal, qui pouvait parfois être aidé d’un alloué, voire même d’un lieutenant. Les finances de la juridiction était confiée à un procureur fiscal des régaires.

REHABILITATION – voir Mariage

RELEVAILLES (cérémonie des) – Cette cérémonie a lieu 40 jours après l’accouchement (ce qui correspond au délai naturel de ce que l’on appelle « le retour de couches », cinq à six semaines après la naissance). La femme attendait au fond de l’église, revêtue d’une cape noire, que le prêtre la bénisse pour être purifiée et avoir le droit de rentrer dans l’Eglise. Il est à noter que la Vierge aussi a passé par cette cérémonie, qui est une très ancienne tradition, et pas seulement chez les Chrétiens. La  » fête de la Purification » tombe…le jour de la Chandeleur. Il peut arriver que l’on trouve ainsi libellée dans les actes anciens la date du 2 février : « le jour de la Purification de la Vierge ». Il y a derrière ce rite l’idée que la femme était impure tant qu’elle saignait…peut-être aussi faut-il comprendre qu’il y a une protection de la femme qui allaite ? Ce rite était aussi pratiqué chez les Juifs. Le mari ne devait pas non plus approcher sa femme pendant ce délai de 40 jours. Certaines tribus africaines aussi connaissent un rite de « retour à la vie sociale » de la femme jeune accouchée. Cette cérémonie des relevailles a perduré jusque dans les années 1960 dans certaines paroisses en Bretagne. Cette première sortie « officielle » de la mère s’accompagnait d’une autre tradition : offrir aux voisins le « gwin tomm », c’est à dire du vin chaud… Explications fournies par Anne-Françoise GRALL-PERES (adh: 8392) et Mme Françoise PROVOT RUZ (adh3893)

RELEVÉS PAPIER des registres de l’état civil ou des paroissiaux (Conseils) – > Respectez les consignes suivantes avant de vous lancer dans le relevé systématique des registres paroissiaux ou de l’état civil : > 1°) Rapprochez vous de votre antenne pour savoir si une personne ne fait pas au même moment les relevés que vous envisagez de faire. Il est inutile de faire 2 ou 3 fois le même travail et hélas le fait s’est déjà produit. > 2°) Indiquez alors à votre antenne votre engagement de faire pour que l’on puisse avertir ensuite toute autre personne qui aurait les mêms intentions que vous dans l’avenir. > 3°) Utilisez les tracés de dépouillement que nous avons mis au point. Précisez la série que vous relevez (Collection communale ou départementale) > Ne mettez pas d’abréviation, notamment pour les prénoms et professions. C’est souvent source de problème. Ecrivez tous les PATRONYMES en MAJUSCULE pour toutes les personnes qui figurent dans un acte. > Pensez aux saisisseurs informatiques qui vont intervenir derrière vous et qui ne sauront s’ils ont affaire, par exemple, à un  » u  » ou à un  » n  » si vous avez écrit en minuscule.

REMUÉ DE GERMAIN – synonyme de cousin issu de germain. Les cousins remués de germain ont donc les mêmes arrière-grands parents.

RENABLE – renable : 1- inventaire, procès-verbal, état des lieux, récolement selon le contexte 2 – terme générique désignant les tournants et travaillants d’un moulin ainsi que les immeubles par destination nécessaires à son fonctionnement (digues, chaussées etc.). Le petit renable s’applique seulement aux tournants et travaillants alors que le gros renable s’applique aux immeubles par destination dont l’entretien est mis à la charge du fermier en sus des réparations locatives habituelles. 3 – hors contexte juridique signifie également : raisonnable. l’état-renable : Ce terme désigne une dimension (hauteur pour un talus ou épaisseur pour un toit de chaume), qui est toujours plus importante que celle qui prévue par la coutume du canton, elle-même plus importante que celle dénommée défensible (dans ce dernier cas une hauteur jugée suffisante par la tradition pour empêcher les bestiaux d’entrer dans les champs, ou pour empêcher la pluie d’entrer en matière de couverture).

RENDERIE – Ce nom désigne les quêtes de beurre qui avaient lieu au mois de mai. Deux garçons et deux filles étaient désignés par le recteur dans chaque breuriez (= frairie – voir ce mot) afin de parcourir le quartier de paroisse pour recevoir les offrandes. Pour plus de détails, voir Le Guennec, in Plougonven, étude archéologique, historique et ethnologique, p. 147

RENÉE – Voir : Mesures de contenance anciennes

RENTE – Redevance perpétuelle, en argent ou en nature sur les terres, recognitive de seigneurie, en principe fixe. Voir aussi les synonymes : cens, chefrente, féage

RENTIER – rôle ou registre des rentes dues à un seigneur foncier

RESERVE – Partie de la seigneurie qui comprend outre les terres labourables, la cour qui regroupe les maisons d’habitation du maître, les bâtiments d’exploitation (moulin, pressoir, etc.). Le seigneur peut cultiver les terres dépendant de la réserve en faire valoir direct ou les bailler en métayage (voir ce mot) ou en fermage.

RETRAIT FEODAL – Opération qui consiste pour le seigneur à reprendre moyennant le versement d’une indemnité un fief que le vassal veut vendre à un acquéreur, qui ne lui convient pas. A distinguer du retrait lignager : voir ce mot

RETRAIT LIGNAGER – Reprise d’un fief par des parents du vassal qui l’a vendu, moyennant le versement d’une indemnité qui couvre le prix et les loyaux coûts. Le retrait lignager prime sur le retrait féodal (voir ce mot)

REZ – Voir : Mesures de contenance anciennes.

RICHESSE (indicateur de) – On peut avoir une idée de la richesse ou de la pauvreté de nos ancêtres en se basant sur les valeurs exprimées dans les Inventaires après décès. Pour le XVIIIe siècle on peut proposer, à titre indicatif, la grille de lecture suivante : – moins de 100 livres : paysans très pauvres, miséreux, mendiants – de 100 à 500 livres : paysans très modestes – de 500 à 2000 livres : paysans moyens – de 2000 à 4000 livres : paysans aisés – plus de 4000 livres : paysans riches. (d’après une étude de Jean-Miliau Garion, CGF n° 508, parue dans le LIEN n° 51 du 3° trimestre 1994, sous le titre « Paysans riches ou Paysans pauvres »)

ROGNES – Voir mal de St Méen

ROTURIER – celui qui n’est pas noble

ROUTOIR (ou POULL-LIN en langue bretonne) – Mare d’eau dans laquelle on plongeait les tiges de lin pendant une huitaine de jours afin de pouvoir détacher plus facilement les fibres par la suite. Le rouissage nécessitait une eau limpide et il fallait donc que la mare soit alimentée en permanence par une source. Cette eau continuellement renouvelée avait l’avantage de blanchir les fibres, grâce à l’oxygène ainsi apporté.

RUCHES – Les ruches désignent le dessin compliqué qui termine une signature. On les trouve très souvent faites par les hommes de loi (notaires, greffiers etc..). On peut penser qu’elles avaient pour but de décourager les fraudeurs et de rendre difficile une imitation. Toutefois, en diplomatique et à l’époque mérovingienne les ruches étaient un paraphe compliqué qui accompagnait l’S initial ou la première syllabe du mot Subscripti. Elles représentaient alors le seing manuel.

SACRISTAIN – Personne préposée à la sacristie, à l’entretien de l’église. Voir aussi : Bedeau, Suisse

SACRISTIE – Prêtre dont le rôle consistait à célébrer la messe à jour et heures fixes, entendre en confession les pélerins qui se présentaient au saint tribunal, prêcher et cathéchiser les fidèles. En tant que sacriste, il avait en outre la charge d’acheter, conserver et entretenir les ornements, de fournir et faire blanchir le linge d’autel, de recueillir les honoraires de messes, de les inscrire sur un registre particulier, de faire célébrer les messes demandées et de procurer du pain et du vin pour le saint-sacrifice.

SALTUS – Mot d’origine latine qui désigne une terre non cultivée. Il s’oppose à l’ager (voir ce mot) qui désigne par contre une terre cultivée.

SANS CULOTTIDES (jours) – Dans le calendrier républicain, il y avait 5 ou 6 jours non mensualisés en fin d’année qui étaient dénommés « jours complémentaires » ou « jours sans culottides ».

SAUMURAGE – Obligation pour le quévaisier (voir le mot, quévaise), d’aller une fois l’an, avec son cheval, chercher une charge de vin, de sel ou de provisions pour le monastère du Relecq à Morlaix ou à Penpoul (St Pol de Léon). En échange, il avait droit à 7 miches de pain frais et 20 sols de monnaie à son retour. Si sa femme était en couches, elle avait droit à deux pains et à un quart de vin. D’après Le Guennec, in Plougonven, étude archéologique, historique et ethnologique, p. 20.

SECTION DE COMMUNE – Voir Frairie

SEIGNEUR – Terme qui désigne le propriétaire féodal. * seigneur censier ou foncier : Désigne celui duquel relève un héritage tenu en censive. * seigneur dominant : Désigne celui duquel relève un autre fief. * seigneur de fief servant : Désigne celui qui est le vassal d’un seigneur dominant. * Seigneur suzerain : Désigne celui dont les arrière-fiefs relevaient et qui dépendait lui même du Roi. * Seigneur haut justicier : Désigne celui qui avait basse, moyenne et haute justice. * Seigneur de parchemin : Désignait un homme de robe anobli. Voir aussi, alleu, cens, censive, fief, seigneurie.

SEIGNEUR ET PROPRIETE – Le paysan dépendait du seigneur, lequel détenait en ses mains deux autorités celle de seigneur foncier d’une part et celle de de seigneur de fief exerçant la justice. Par suite de vente, il arrivait que le manoir noble soit détenu par un roturier, que l’on nommait quand même « seigneur foncier », qui exerçait donc son pouvoir en tant que propriétaire sur les terres mises en culture par le paysan. Ce seigneur foncier était en général qualifié de « sieur de… ». C’était certainement celui qui contraignait le plus le paysan dans ses rapports économiques. Le seigneur de fief et justicier incarnait quant à lui la puissance publique avec sa basse, moyenne et haute justice.

SEIGNEUR FONCIER – Propriétaire de la tenure dans le bail à domaine Congéable. (voir Domaine congéable)

SEIGNEURIE – territoire qui dépendait d’un seigneur. Il y avait des seigneuries titrées (duchés, marquisat, comtés) et d’autres qui ne l’étaient pas (châtellenies, fiefs). Le seigneur châtelain avait les attributs de la souveraineté (droit de lever des troupes, de faire la guerre, de justice, de percevoir des impôts etc..). Dans la seigneurie, il y avait d’une part les vassaux nobles, possesseurs de fiefs qui étaient chargés de la défense, de seconde part les tenanciers roturiers qui dépendaient du seigneur et de ses vassaux et qui cultivaient la terre et de troisième part des personnes non situées dans la hiérarchie féodale, tout en étant soumis à l’autorité du seigneur, comme les clercs, les Juifs, les possesseurs d’alleux etc…

SEILLON ou SILLON – voir Mesures Agraires anciennes

SÉNÉCHAL – Juge d’une circonscription judiciaire, la sénéchaussée.

SENECHAUSSÉE – Circoncription domaniale qui est apparue en Bretagne vers le XIII ème siècle. Le tribunal qui s’y trouvait était la juriction de première instance pour les habitants du fief, mais aussi cour d’appel des juridictions seigneuriales. Le premier juge était le sénéchal, le second l’alloué ou le bailli, le troisième le lieutenant (voir ces noms) Les intérêts du prince étaient défendus par un procureur. Les revenus domaniaux étaient perçus par un receveur d’ordinaire (voir ce nom), assisté d’un contrôleur (voir ce mot).

SENTERÉE – Voir : Mesures agraires anciennes

SEPTUAGESIME – Soixante dix jours avant Pâques. Premier des trois dimanches avant le Carême

SERVICE MILITAIRE – 1798 – La loi de Jourdan du 19 fructidor an 6 institue la conscription durant 5 ans des hommes de 20 à 25 ans. 1802 – Service de 5 ans. Le remplacement est autorisé. Tous les jeunes gens âgés de 20 ans sont appelés au Chef lieu de canton devant la commission de recrutement. Après les exemptions prévues par la loi on procède au tirage au sort de ceux qui vont former le contingent requis (Archives – Série R), d’où l’origine de l’expression « tirer le bon numéro ». Le remplacement n’est pas rendu par amitié mais fait l’objet d’un contrat, souvent notarié, où le fils d’une famille aisée achète son remplaçant 1818 – Service de 6 ans 1824 – Service de 8 ans 1832 – Service de 7 ans 1855 – Le remplacement n’est plus possible, mais moyennant une somme de 2500 F. de l’époque, on peut être racheté et par la suite exonéré. 1868 – Service de 5 ans pour la moitié du contingent par tirage au sort et de 6 mois pour les autres (remplacement autorisé) 1872 – Service obligatoire et universel de 5 ans; le remplacement est supprimé. On peut être dispensé de service pour cause de soutien de famille, métier d’enseignant, … 1889 – Service de 3 ans 1902 – Service obligatoire et universel de 3 ans. Les sursis pour études, charges, sont institués. 1920 – Service de 12 mois 1923 – Service de 18 mois 1935 – Service de 18 mois ou de 2 ans 1945 – Service de 1 an ou de 15 mois 1950 – Service prolongé à 18 mois 1956 – 1962 Guerre d’Algérie: Maintien sous les drapeaux jusqu’à 30 mois 1965 – Service de 16 mois 1970 – Service de 12 mois 1992 – La loi du 4 janvier 1992 confirme la durée du service national à 10 mois, 16 mois pour la coopération et 20 mois pour les objecteurs de conscience. Le régime des reports permet de gérer son départ de 18 à 27 ans. 2001 – La mise en place d’une armée de métier entraîne la suppression de la conscription. Sources:- Article de Christiane Bastard-Gruel (La Dépêche – Evreux) – Bulletin du Centre Généalogique des Côtes d’Armor Généalogie 22 N° 34 Avril 97 – Revue Française de Généalogie N°104 – Juin/Juillet 1996 – et l’excellent site de Christian Sourdaine : http://sourdaine.org/ …..dont nous reproduisions ci-dessus le texte

SIEUR, SIEUR de – Titre honorifique donné à une personne bien en vue dans la société (bourgeois, rentier, marchand etc..). Il n’a pas de connotation noble. Quand une personne est qualifiée « sieur de », cela signifie qu’elle est propriétaire du lileu en question.

SIGLES GENEALOGIQUES – o (lettre) : né(e) ou naissance (on trouve aussi °) b : baptisé(e) ou baptême x : Marié(e) ou mariage * : Union illégitime. )( : Divorcé(e) or divorce x : Premier mariage; xx : Second mariage xxx : Troisième mariage ou encore : 1/x : Premier mariage; 2/x : Second mariage; 3/x : Troisième mariage ax : Premier mariage; bx : Second mariage; cx : Troisième mariage (Cette dernière notation est particulièrement utile quand on utilise la numérotation d’Abboville pour la descendance. Exemple : 1.2a.3 = le troisième enfant du deuxième enfant – et de sa première femme – du plus ancien ancêtre). + (signe plus) : décédé(e) ou décès (+) : inhumé(e) ou inhumation ! : cité(e) ou citation (dans un document) ? : douteux (information) (ce sigle est en général mis devant l’information concernée) ca (latin : circa) : environ / : avant (exemple : /1900) / : après (exemple : 1900/)/ : entre et (exemple 1890/1895) Quand vous calculez une année de naissance à partir d’un âge n’oubliez pas que l’âge donné est révolu. Si en juin 1896 quelqu’un a 30 ans, c’est

SILLON et SILLON-PRISAGE – Voir : Mesures agraires anciennes.

Sommation respectueuse – voir Actes respectueux

SOSA – Voir: Numérotation des ancêtres

SOUBZERAIN, SOUZAIN – inférieur contra Suzain, suzerain (voir ce mot)

STRUITS, STROUEZ – Terme qui semblait au moins utilisé dans l’arrondissement de Morlaix, selon Limon in Usages et Règlements en vigueur dans le département du Finistère de 1852, à la page 291 Ensemble de broutilles (broutille = menu branchage. Voir ce mot) composées avec des fougères, genêts, bruyères, myrtilles dont le fermier pouvait profiter, alors même que le propriétaire s’était réservé le droit de bois

STUC – Amas de lande pilée et coupée que l’on entreposait dans la « rue à battre litière » en vue d’un dépôt ultérieur sur les champs et les jardins.

SUBDELEGATION – Territorialité civile. Elle ne coïcide pas toujours avec l’unité judiciaire de la sénéchaussée, ni avec l’unité religieuse de l’évêché.

SUBROGÉ TUTEUR – Personne nommée par le conseil de famille dont les fonctions consistent à surveiller la gestion du tuteur et à représenter le mineur lorsque les intérêts de celui-ci sont en opposition avec ceux du tuteur.

SUBSISTANCE (en) – terme de marine qui signifie qu’un marin était placé en position à bord d’un batiment ou d’une unité. On peut être embarqué ou affecté sur une unité ou « en subsistance » c’est à dire pour une période donnée. Selon le Larousse : la mise en subsistance est une opération par laquelle un homme de troupe est rattaché, au point de vue administratif, à un corps autre que le sien.

SUISSE – 1 – Personne chargée de la garde de l’église, de l’ordonnancement des processions et des cérémonies. Voir aussi : Bedeau, Sacriste 2 – Soldat de la garde vaticane à Rome, près du Pape.

SUPERCEDER – voir Remuer et supercéder

SURCENS – S’ajoute au cens de façon à procurer au seigneur un revenu plus important.

SURNOM – cf. PATRONYME

SUZAIN, SUZERAIN – supérieur Exemple de l’utilisation de ce terme à Pédernec : « Deux pierres tomballes données à Thomas Denis, sieur de Colledou par les parroissiens pour un boissiaux froment de rente dessus le Colledou suivant contract du 20 may 1463 l’une au coeur [choeur] suzerain ou Yvon Denis avoit esté enterré au-dessous l’enterrement de seigneurie de Bré, l’autre au souzain coeur [choeur] le part ou on eut voulu prendre sans prejudicier à autruy » contra Soubzerain (voir ce mot)

TAILLANDIER – Personne spécialisée dans la forge et réalisation d’outils dont les fers sont tranchants, taillants ou coupants à l’exception des couteaux

TAILLE – 1 – Taxe prélevée par un seigneur banal sur les hommes. Elle était irrégulière et arbitraire pour devenir à partir du XIIIème siècle fixe et annuelle. 2 – Impôt royal qui était destiné à couvrir les dépenses militaires. 3 – Baguette en bois fendue sur laquelle étaient apposées des encoches et des chiffres. Cette opération se faisait sur deux baguettes en même temps. Elles étaient utilisées pour les opérations à crédit. Voir aussi : Terquisiaeth.

TANTE A LA MODE DE BRETAGNE – Voir le mot : Oncle ou tante à la mode de Bretagne.

TENANCIER – Exploitant d’un bien donné à Domaine Congéable (voir Domaine Congéable)

TÈNEMENT – 1 -Terre tenue moyennant une redevance en droit féodal. On disait qu’il y avait franc tènement quand une tenure roturière était établie sans hommage, mais dont les conditions avaient été réglées par accord entre le propriétaire bailleur et le preneur. 2 – Actuellement, ce mot désigne des propriétés contiguës qui sont réunies en un seul ensemble.

TENURE – Unité d’exploitation en dehors de la réserve (voir ce mot) dans une seigneurie. Sa mise en valeur est assurée par un tenancier qui doit en conséquence des redevances et des services au maître (le seigneur foncier) La tenure peut être exploitée sous diverses formes juridiques comme par exemple la censive (voir ce mot) Ce mot désigne également le fonds dans le Domaine Congéable (voir Domaine Congéable)

TENUYER – Exploitant d’un bien donné à Domaine Congéable (voir Domaine Congéable)

TERQUISIAETH ou TERGUISIAED – Redevance qui, en Basse-Bretagne, semble correspondre à l’aide si elle est versée par un vassal et à la taille si elle pèse sur un roturier. (D’après Henri Sée, in Etude sur les Classes Rurales en Bretagne au Moyen-Age).

TERRAGE – Synonyme de champart. (voir ce mot)

TERRE CHAUDE / TERRE FROIDE – Les terres froides sont celles qui ne sont point cultivées en céréales. A contrario, celles qui sont chaudes sont aptes à recevoir des céréales.

TERRE D’UN QUART DE LIN – Voir Mesures agraires anciennes.

TERRE NOBLE – Terre exonérée de taille et de fouage (voir ce mot)

TERRIER – Ensemble des obligations fiscales du paysan

TIRÉ DE COURS – synonyme de « Décrété de justice ». Voir : Décret de Justice

TOILES DE BRETAGNE – Plusieurs types de toiles étaient tissés en Bretagne : Toiles de lin : les Crées (voir ce mot) ayant pour région de production : le secteur de Landivisiau dans le Léon. Les Bretagnes ayant pour région de production : le secteur Quintin, Corlay, Uzel Moncontour, Loudéac, Pontivy On trouve également du tissage de lin dans un secteur allant de Lannion à Guingamp. Toiles de chanvre : Les Noyales ayant pour région de production Noyal-sur-Vilaine, Châteaugiron, Vitré Les Olonnes ayant pour région de production Locronan. On trouve également du tissage de toile de chanvre dans a) le secteur de Lamballe, b) le secteur de Merdrignac, c) le secteur de Romillé. Toiles de lin et de chanvre : On trouve ces tissages dans les secteurs de Dinan à St Malo, dans celui de Bazouges la Pérouse. Les Espagnols qui importaient beaucoup de toiles du centre Bretagne les dénommaient bretañas, quintines et pondivi.

TONLIEU – Taxe perçue sur les transactions lors des foires et marchés en contrepartie de la police et de l’entretien du marché par le seigneur banal. Voir aussi le mot : Péage.

TONNEAU – Voir : Mesures de contenance anciennes.

TOUR D’ABANDON – voir : Enfants abandonnés

TOURTEAU – Petite tourte. Sorte de brioche destinée aux enfants qui cuisait très vite et que l’on enlevait juste avant la fermeture du four

TRANSPORTATION – Peine qui consiste à transporter les condamnés aux travaux forcés dans une colonie pour y subir leur peine et à y rester ensuite pour un temps égal à la fin de celle-ci.

TREMPES et SUITES DES TREMPES – Les trempes sont les augmentations données à la valeur du sol par les engrais et les labours. Les suites des trempes sont les résidus d’engrais anciens. Définition donnée par Limon in Usages et Règlements en vigueur dans le département du Finistère de 1852, à la page 318

TREVES – ou succursale : partie de la paroisse mère ayant une certaine autonomie en raison de son éloignement du bourg paroissial. Elle est dotée d’une église tréviale et d’un curé sous l’autorité du recteur de la paroisse. Certaines ont des registres BMS complets depuis longtemps (Landivisiau en Plougourvest), d’autres seulement en partie(S) et sur une courte période (Mespaul et Ste Catherine en Plouvorn). Certaines deviennent commune en 1790 (Bolazec) d’autres sont absorbées par une autre commune, la paroisse mère le plus souvent (Coatqueau en Scrignac). Parfois ce mot est utilisé pour frairie (voir ce terme).

TURBES (ENQUÊTE PAR) – Cette enquête était commandée par les Cours de Justice quand il s’élevait des difficultés sur l’interprétation d’un point de la Coutume, afin de savoir comment il était usé sur les lieux

TURON – Talus de pierre ou de terre, sans fossé, servant à clôre un champ par exemple

TUTELLE – Charge gratuite imposée à quelqu’un pour qu’il veille à la personne d’un incapable, administrer ses biens et le représenter dans les actes de la vie civile. Sous l’Ancien Régime, la Coutume de Bretagne indiquait que la tutelle ne s’ouvrait pas si la mère décédait en premier. A partir de 1804, le prédécès de la mère est cause d’ouverture de la tutelle, tout comme le prédécès du père. La tutelle était déférée de plein droit au survivant. Le père ne pouvait refuser la tutelle contrairement à la mère à qui cette possibilité était offerte (art 390 du code civil en sa version de 1804) En cas de conflit d’intérêt entre le tuteur qui avait des droits dans la succession et les mineurs eux aussi cohéritiers, un curateur ad causam devait être nommé pour les représenter lors du partage successoral. La tutelle est dite dative quand elle est déférée par le conseil de famille. Elle est dite testamentaire quand elle est déférée par le survivant des père et mère dans un testament. Elle est dite légitime quand elle appartient aux ascendants. Elle était dite légale quand elle revenait au survivant des père et mère. Depuis 1964, le survivant des père et mère n’est plus tuteur de ses enfants mineurs, mais simplement l’administrateur légal des biens de ceux-ci sous contrôle du juge. Pour plus de détails, voir les numeros 98 et 99 du LIEN qui traite de ce sujet.

TUTEUR – Ce terme désigne la personne qui est chargée de représenter un incapable dans les actes de la vie civile. Le tuteur ad hoc est celui qui est nommé pour remplacer le tuteur dans des opérations particulières quand il y a opposition d’intérêt entre le tuteur et l’incapable.

UTERIN – Parent par la mère. Frère/sœur utérin : 2 sens différents dans les actes du 17-18°S -1/2 frère/sœur de même mère -jumeaux

GénéaDico-V

VAINE PATURE – droit pour les troupeaux du village de paître collectivement sur les terres après la récolte.

VASE (le) – Voir : Mesures de contenance anciennes

VAUX (à fumier) – Espace où l’on met le fumier. Voir les mots : foule et fembroi

VÉNALITÉ – Caractère de ce qui s’acquiert à prix d’argent. Vénalité des offices : permet à son titulaire d’aliéner la valeur vénale de sa charge, en contrepartie de la présentation de son successeur, moyennant le versement d’une finance versée par celui-ci.

VERGE – Voir : Mesures agraires anciennes.

VEROLE – Petite vérole = variole Grande vérole = syphilis

VIAGER – Temps de la vie. La vente en viager est une vente dont le prix est converti en une rente qui sera servie par l’acquéreur au vendeur sa vie durant.

VICAIRE – Dans la hiérarchie religieuse, il vient après le curé. Il est l’auxiliaire ou le remplaçant du curé. Il peut s’agir aussi du desservant d’une chapelle dépendant de l’église paroissiale. On lui donne souvent le titre honorifique de « Dom » qui vient du latin « dominus » qui a le sens de « seigneur ». Dans certaines anciennes coutumes, ce fut aussi un titre porté par des officiers qui plus tard furent appelés Vicomtes

VIDIMUS – Mot latin qui signifie Nous avons vu. Il s’agit d’une attestation d’un juge qui déclare avoir lu et examiné un acte dont la teneur est transcrite à la suite de cette déclaration.

VIDUITÉ – Etat de veuf ou de veuve .le mot viduité vient du latin vidua, qui signifie veuve. Le délai de viduité est celui pendant lequel il est interdit à la femme de se remarier, afin de prévenir ce que les juristes appellent la confusion de part (du latin partus, enfantement). Lors de la création du code civil en l’an XII (1804), il est stipulé dans l’article 228 que la femme ne peut contracter un nouveau mariage qu’après dix mois révolus depuis la dissolution du mariage précédent. En réalité la durée n’était pas de dix mois mais de 300 jours, car à l’époque où cet article a été décrété, le calendrier républicain était alors en vigueur et tous les mois avaient une égale durée de 30 jours. Une loi du 9 août 1919 prendra en compte le fait que le calendrier républicain n’était plus d’actualité et indiquera alors un délai de 300 jours, plus compréhensible. Une loi du 4 février 1928 permettra au Président du Tribunal civil par ordonnance sur simple requête d’abréger ce délai lorsqu’il résultait des circonstances que, depuis 300 jours, le précédent mari n’avait pas cohabité avec sa femme. Une loi du 11 juillet 1975 raccourcira le délai si la femme a accouché moins de 300 jours après le décès du mari…et également pour le cas où elle produisait un certificat médical attestant qu’elle n’était pas en état de grossesse. La loi du 26 mai 2004 a abrogé ce texte et l’a remplacé par un autre concernant le divorce…. Avant l’entrée en vigueur du code civil et des lois intermédiaires de la Révolution, il faut savoir que la Coutume de Bretagne ni le droit canon n’abordaient ce sujet. Il ne faut donc pas s’étonner de voir des veuves convoler assez rapidement après le décès de leur mari puisque aucun texte ne l’interdisait. On peut toutefois présumer que l’on s’assurait avant de célébrer un nouveau mariage que la femme n’était pas enceinte. Il faut donc s’abstenir d’étendre nos règles modernes aux cas du passé. Toutefois, un délai de viduité a été appliqué en Droit Romain et lors du concile de Constantinople (en 381), Théodose le Grand, étendit à un an ledélai pendant lequel il était interdit à la femme de se remarier….délai qui a dû tomber en désuétude en Bretagne jusqu’au code civil.

VIEUX STYLE – Méthode ancienne de supputer les années. Le vieux style est la façon de les compter avant la réforme de Grégoire XIII et le nouveau style celle depuis. Il y a donc deux manières de spécifier les dates antérieures à 1575. Cette double dénomination (vieux style / nouveau style) n’est applicable qu’aux jours compris entre le 1er janvier et la fête de Pâques.

VIGILE – Ce mot vient du latin vigilla qui signifie veille. Il désigne la cérémonie religieuse, veille d’une fête importante.

VITRIC – vient du latin vitricus. Désigne le mari de la mère par rapport aux enfants qu’elle a eus d’une précédente union. Synonyme de ce mot : beau-père ou parâtre (voir ce mot)

VIVANDIÈRE – Terme dérivant du latin « vivenda », qui signifie « toutes les choses qui sont nécessaires pour vivre ». La vivandière était donc chargée de fournir plus ou moins gratuitement des vivres aux soldats dont elle suivait les déplacements.

VIVANT, MOURANT ET CONFISQUANT (homme) : – “…..homme vivant, mourant & confisquant…..” est une expression usitée en droit et justice au temps de la féodalité. * il est dit vivant “ parce qu’il doit faire toutes redevances personnelles qui pourraient être dues par le Propriétaire, comme les corvées, la chevauchée & autres services ” * il est dit mourant “ parce que par sa mort les devoirs dont il se fait ouverture par la mort du Vassal sont dus, comme la prestation d’hommage, l’aveu & le rachât ou relief, au cas que le fonds soit tenu à devoir de rachât ” * et enfin il est dit confisquant “ parce que s’il commet crime de félonie ou autre pour lequel la confiscation a lieu contre le propriétaire, il fait pareillement ouverture à la confiscation, avec ce tempérament, qu’encore que le propriétaire par son crime confisque absolument le fonds, l’homme vivant confisque seulement les fruits pendant sa vie ” Cf : La réformation des domaines de mainmorte en Bretagne sous le règne de Louis XIV PREMIERE PARTIE. CHAPITRE 1. LES GENS DE MAINMORTE EN BRETAGNE …Section 2. L’acquisition des domaines par les gens de mainmorte …..§ 2. Les obligations des gens de mainmorte à l’égard du seigneur ……….B. La désignation d’un titulaire fictif du fief Pages détaillées des définitions dans « l’ Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné…. » * Homme vivant et mourrant * Homme confisquant

VOUER A SAINT YVES – Rite accompli par une personne devant la statue de Saint Yves afin de se venger d’une personne en la vouant à la mort. Pour plus de détails, voir Le Guennec, in Plougonven, étude archéologique, historique et ethnologique, p. 146

VOYAGE à partir de BREST vers 1848 (durée) – Selon l’annuaire de Brest et du Finistère de 1848 il fallait compter à cette époque à partir de Brest, en utilisant la diligence : – une durée entre 9 et 15 jours pour atteindre Nantes. – une durée de 12 à 25 jours pour Paris. – une durée de 14 à 28 jours pour Rouen. – une durée de 15 à 30 jours pour Bordeaux. …selon que le service se faisait par service accéléré ou par service ordinaire. A cette époque pour rejoindre Paris, une solution plus rapide consistait à se rendre de Brest à Morlaix, d’y prendre alors le vapeur qui allait au Havre, puis le chemin de fer jusqu’à Paris. Le voyage Morlaix / Paris prenait environ 30 à 35 heures. Les marchandises qui partaient de Brest par cette voie mettaient environ 5 ou 6 jours pour atteindre Paris. Ce n’est que le 25 avril 1865 le chemin de fer arrivait à Brest. En 1869, il fallait quand même 17 h 30 pour gagner Paris et 13 h pour relier Nantes !

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Share This