Chirurgien ordinaire de la Marine.
A lui pour ses ferrements à 1s. par homme et par jour pour 115 hommes. 5 L 15s.
Chirurgien-major. Fils de Jacques et Marie Catherine Gidoin, né en février 1755, à Germignonville, village beauceron situé entre Chartres et Orléans. Il est resté « garçon ». On a des renseignements précis sur ses frères et sœur. Dominique, son frère, est parti en 1780 comme compagnon faire son Tour de France, et de lui également, la mère précise lors du partage qu’elle établit entre ses 5 enfants- acte notarié de 1799 – qu’elle n’a plus eu de ses nouvelles.
(Renseignements communiqués par Alain Denizet.)
Deuxième chirurgien de levée (=chirurgien civil mobilisé) faisant fonction de major à Brest, il s’embarque sur La Licorne le 5 avril 1776. Il passe en 1799 sur Le Neptune, puis sur L’Aigrette et enfin sur Le Scipion. En 1780 il est sur La Nymphe, et dans le combat contre La Flora, il est fait prisonnier. Sur La Nymphe conduite à Falmouth, il soignera les nombreux blessés, ainsi que ceux de La Belle Poule, qui avait été prise quelques jours auparavant. Libéré, il embarque le 2 mars 1781 comme major sur Le Héros, navire de Suffren, avec qui il va vivre la guerre des Indes jusqu’au 26 mai 1784. Lavaux va soigner au cours de cette campagne 1853 blessés, ainsi que 1100 fiévreux et scorbutiques (l’escadre immergera ou enterrera 4347 morts). A son retour des Indes, Suffren demande des récompenses précises pour « ce sujet transcendant ayant donné des preuves multiples dans l’habileté de son art et qu’il serait avantageux d’attacher au service ». La puissante intervention de l’Amiral de France obtient, le 21 février 1785, pour Lavaux, un brevet royal antidaté du 1 er janvier de la même année. Il reçoit le brevet de Chirurgien Major Ordinaire des Vaisseaux du Roy à Brest, en même temps que Claude Nicolas Rollin, autre chirurgien major de l’expédition. Autre honneur, il est pensionnaire du Roy pour 600 livres sur les Invalides.
Lors du massacre de Tutuila, Lavaux recevra d’un indigène un coup de massue, et devra la vie à Claude Nicolas Rollin, qui le trépanera.
Sources : « Claude Nicolas Rollin, chirurgien navigant lorrain, 1778-1787) », thèse pour le doctorat en médecine de Patrick Lecaillon, Université de Nantes, 1977-1978.
Communiqué par Henri POITEVIN.