Le Centre Généalogique du Finistère vous invite le 2 décembre 2017 à 14h30 Salle de la mairie de l’Europe à Brest à une conférence sur le thème des Guérisseurs et sorciers bretons.

Annick Le Douget, spécialiste de l’histoire de la justice, de la criminalité et de la violence en Bretagne, chercheur associé au Centre de Recherche bretonne et celtique (Université de Bretagne occidentale à Brest), viendra échanger avec le public autour de son livre tout juste paru : « Guérisseurs et sorciers bretons au banc des accusés »

À partir de 1803, la médecine, la pharmacie ou l’art des accouchements ne peuvent plus être exercés sans diplôme. La médecine populaire passe alors dans la clandestinité.

Guérisseurs, rebouteux, sorciers de campagne et autres empiriques se retrouvent au banc des accusés, rejoints par les matrones, ces accoucheuses de campagne, et, un peu plus tard, par les sœurs de charité. Mais le banc des accusés n’est pas celui de l’infamie, tant s’en faut.

La population reste attachée à la médecine populaire, conforme à ses traditions, et elle soutient sans faillir les « praticiens de l’ombre ». D’ailleurs, elle n’a guère le choix, car la campagne du Finistère est à peu près un désert médical au 19e siècle !

Les témoignages sur les divers modes traditionnels de soin, extraits des archives judiciaires, défient souvent l’imagination. Mais qu’ils fassent frémir ou qu’ils prêtent à sourire, ils sont tous émouvants, car ils expriment les angoisses de la mort et sont forts des croyances et des espoirs partagés. La maladie n’est jamais éloignée du mauvais sort, et les procès de sorciers au petit pied dévoilent aussi un champ inattendu de pratiques superstitieuses.

Ce cheminement dans le passé sanitaire de notre région donne à voir la difficile médicalisation des campagnes. Et en laissant la parole aux gens du peuple, l’étude permet, par le biais de la santé et de l’intime, de pénétrer l’univers mental des Bretons et d’affiner nos connaissances sur la vie et la culture de nos aïeux.

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