* COMMENT RECONSTITUER LES LIGNÉES À PARTIR DES BMS/NMD

Tant qu’ils donnent la filiation, il faut utiliser les actes de mariage. Une généalogie établie à partir des seuls actes de naissance ne présente aucune garantie en raison des homonymies et peut prendre la mauvaise direction dès les premières générations. Quand un acte de mariage est difficile à trouver au 19^ème siècle, il est souvent avantageux de chercher les actes de décès qui souvent donnent la filiation et la commune de naissance (mais ils comportent d’assez nombreuses erreurs). La tradition voulant que le mariage ait lieu dans la commune de la fiancée cela permet souvent de trouver rapidement l’acte.

Quand vous n’avez aucune indication sur la commune d’origine, pratiquez la stratégie de la spirale (ou des ronds dans l’eau….ou de l’escargot) à partir du dernier domicile connu : cherchez dans les communes voisines en élargissant progressivement le champ d’exploration, sans oublier les anciennes trêves absorbées par une commune en 1790.

Avant d’entamer la recherche qui peut être longue et vous mener dans de nombreuses mairies si le CGF ne dispose pas des tables concernées, il faut restreindre la période :

-pour les mariages, recherchez la naissance de l’aîné des enfants.

-pour les décès, recherchez le mariage (ou décès) de tous les enfants : cela donnera la dernière date ou ils sont dits vivants et la 1^ère ou ils sont dits décédés. Si la recherche est infructueuse, cherchez dans celle du domicile de tous les enfants. En cas d’échec (et pour le 19^ème s seulement) les registres de l’enregistrement (série 3Q des AD)  peuvent apporter la solution.

D’une manière générale, recherchez tous les actes concernant un couple : naissance et décès de tous les enfants(y compris les anonymes mort-nés) d’autant que les aïeux peuvent y être cités comme témoins.

Notez tous les renseignements les concernant sur un fiche familiale : témoins avec lien de parenté, lieus, métiers…et les cotes d’archive pour les documents autres que les BMS.

Quand les actes de mariage ne mentionnent plus la filiation (il n’y a aucune règle générale : cela varie d’une paroisse à l’autre, d’un prêtre à l’autre, une période faste peut être suivie par une période  très pauvre en renseignements), il faut reconstituer les familles homonymes contemporaines de votre ancêtre en utilisant tous les actes, en particulier les baptêmes pour les parrains/marraines. Dans la tradition de Basse-Bretagne, ce sont les plus proches parents. S’ils sont vivants ce sont les aïeux pour les aînés puis par ordre d’aînesse  les frères/sœurs et beau frères/belles sœurs des père et mère (les conjoints sont les plus intéressants pour la recherche)

Mais ce sont aussi des prêtres (au 16^ème  s) ou des notables qui nous privent d’une précieuse information.

La confrontation de toutes ces données permet de reconstituer une fratrie, puis par comparaison des prénoms avec les naissances de la génération précédente, d’identifier le père et la mère.

Quand il n’est plus possible de progresser avec les seuls BMS, d’autres sources en particulier de justice peuvent apporter les preuves manquantes mais aussi de nouvelles générations. Les plus importantes sont celles liées aux successions.